Notre aventure a été présentée succinctement par un texte qui...

… a été lu par M le Maire lors des Noces d’Or, au Musée de l’Aventure Peugeot.

Ce texte est présenté en 3 paragraphes, chacun étant « clicable » juste ci-dessous.

 

Jocelyne

Logo pour Jocelyne
Provinces d’origine de Jocelyne

Marie Lucienne Jocelyne Lévesque est née à Montréal au Québec le 4 septembre 1949 jour de la Fête du Travail. Pendant très longtemps, son anniversaire a été fêté le 6… ce n’est qu’à l’entrée à l’Université qu’elle a eu connaissance de son baptistère, seule pièce d’identité canadienne française jusqu’en 1974 : baptisée le 5 née la veille ! D’où une certaine souplesse pour la fêter depuis lors !

Elle est la 4ème d’une fratrie de 6 enfants avec une maman qui s’est séparée de son mari pour les protéger. Comme il y a eu beaucoup d’écart entre les enfants, elle a vouvoyé son frère aîné très longtemps, elle est encore à la recherche de l’ histoire de sa famille.

Sa pratique du guidisme, prolongée jusqu’à la maîtrise, auprès des Guides du Canada a été
une expérience très importante de sa jeunesse.

Très bonne élève elle a pu disposer d’un financement du Service Social pour être admise au Couvent de Stanstead à la frontière des USA, ce qui lui a permis d’accéder à l’Université de Montréal à l’âge de 16 ans.

La scolarité à l’Université au Québec, Canada, n’est pas donnée : il lui a fallu accepter un prêt d’honneur pour avoir une petite bourse et travailler les soirs, les fins de semaine et pendant les vacances. Lorsque le Général de Gaulle a prononcé son « Vive le Québec Libre », elle était là, sous le balcon de l’Hôtel de Ville de Montréal !

En août 1968, elle décide de quitter l’Université, de rentrer à Sherbrooke pour intégrer les CEGEP (Collège d’Enseignement Général et Professionnel), en gros nos IUT, pour étudier en Service Social.

En rentrant à Sherbrooke, sa sœur Francine, venue spécialement ici du Québec ! lui annonce qu’elle a loué les deux dernières chambres de la pension familiale à deux français… « Ah non ! Pas ça ! Pas encore des maudits français ! »

Au CEGEP, peu de temps après son arrivée dans son stage pratique au Centre Social de Sherbrooke, elle a été convoquée par le directeur qui, après vérification de son identité, lui a déclaré avoir été , au tout début de sa carrière, l’accompagnateur de sa maman lors de sa séparation… Suite à l’entretien, il a demandé à sa tutrice de lui ouvrir toutes les portes.

Claude

Logo pour Claude
Provinces d’origine de Claude

Né le 9 juillet 1945 à Chambéry du fait des hasards de la guerre, mais rapidement, ses parents instituteurs, maman bretonne et papa franc-comtois, déménagent dans le Haut-Doubs, à la Chaux-de-Gilley, où les éléments marquants furent les démêles entre eux et le curé de la paroisse qui se servait dans la réserve de bois de l’école…

Bref, suite à ces incidents ses parents ont été nommés à Mouthier-Hte-Pierre en 1948. C’est le premier village de la vallée de la Loue, un des plus beaux de France comme chacun sait ou devrait savoir. Mouthier est le village de cœur de Claude et également de Michelle, amie d’enfance, ici présente.

Avoir ses parents comme instituteurs n’est pas une tâche facile ! Il fallait constamment être des modèles ; et que dire des notes rabaissées pour ne pas être le premier de classe.

Au cours de cette scolarité, un accident « fraternel » l’a privé de l’usage normal de l’œil droit ce qui a eu une influence majeure sur la suite de sa vie : pas de service militaire… Ces deux faits : accident à l’œil permettant de gagner un an (pas de service militaire) et la possibilité d’intégrer une école d’ingénieur, les Arts et Métiers, et d’en sortir avec un rang honorable en juin 1968 sans avoir pu passer les examens de fin d’année, lui ont permis de postuler, comme une affiche l’y invitait à la Maison des Arts et Métiers à Paris, auprès de l’Université de Sherbrooke au Québec, qui recherchait des étudiants francophones. C’est donc parti pour lui, qui part en touriste !

A noter que le tourisme ne l’a pas empêché de décrocher deux Masters, l’un en sciences appliquées, l’autre en administration des affaires.

Devant arriver au Québec en juillet 1968, il arrive sur le campus où il rencontre un étudiant belge qui lui donne les clés nécessaires pour s’intégrer à la vie québécoise : « tu as deux yeux, deux oreilles, tu les ouvres, une bouche, tu la fermes » et il constate que le campus est habité par des français, des vietnamiens et des personnes de l’âge d’or… N’étant pas venu au Canada : notez bien Canada, pour voir et avoir cet environnement là, il a demandé au Registraire de l’Université la liste des chambres et pensions en ville…
La première s’est avérée être celle de sa future belle-maman !

Les deux

Donc en août 1968, ils se retrouvent tous les deux à Sherbrooke, au Québec. Jocelyne avec ses deux sœurs jumelles, France le démon et Francine l’ange, sa maman, et une figure masculine, Dave, ami de la famille, ainsi que 7 ou 8 autres pensionnaires, de toutes professions : un ou deux ouvriers, deux autres étudiants dont un camarade des Arts et Métiers, un collecteur de créances, etc…

Claude n’y est a priori que pour un an… mais déjà des liens entre Jocelyne et Claude semblent se tisser… Claude déclare rapidement qu’il ne resterait pas au Québec… et donc, si cela devenait sérieux, elle doit voir et surtout, apprécier la France…

Donc, en juillet 1969, ils viennent en France assister au mariage de René, frère de Claude, et de Maire-Angèle, tous deux ici présents, avec ceux de leurs enfants et petit-enfants qui ont pu venir.

Entre temps, la bourse de Claude est reconduite pour poursuivre des études, au MBA, cette fois-ci. Il s’agit d’un parcours où le comité de sélection des étudiants est composé de 30 employeurs potentiels et d’un représentant de la faculté d’administration. Le doyen annonce aux femmes et fiancées lors du pot d’accueil qu’elles sont veuves pendant 28 mois… effectivement entre 100 et 110 heures de travail par semaine, les stages à 60 heures par semaine paraissent des vacances !

Ils font connaissance de Gérard, camarade de classe à l’université, hélas disparu et de Claudine, son épouse, absente faute de grève des trains : ce sont de vrais amis devenus les parrain-marraine de leur aîné Josselin.

Sortie du Tribunal
Sortie sur les marches du tribunal

Ils se marient le 20 décembre 1969 sous la neige. C’est le lendemain des examens de Claude et la veille de ceux de Jocelyne qui est accueillie le lundi matin dans la salle d’examen par des « vive la mariée ».

Et commence alors la série de leurs déménagements tous les 4 mois, dus aux stages, aux différents emplois, etc.

Les parents de Claude viennent les visiter en 1972, et rapportent en France un film qu’ils montrent à un collègue et un de ses amis, de Jougne, mais habitant le Québec… en 1973, un frère de Claude vient avec femme et fillette les visiter à son tour avec la corvée de rendre visite à cette personne ; « vous savez, visiter les amis des amis des parents… » Arrivés chez eux pour le café de début d’après-midi, ils n’en sortiront qu’à 2 heures du matin, superbement accueillis… 40 ans plus tard, ils auront avec René et Angèle une énorme et chaleureuse surprise d’être reconnus par cette dame, devenue veuve entre-temps, dans un restaurant amérindien près de Québec à plus de 300 km de chez elle…

La vie professionnelle commence fin 1971 pour Claude, diplômes en poche, et de façon plus erratique pour Jocelyne : serveuse puis Technicienne en Assistance Sociale. A ce titre, elle était une des 2 personnes habilitées à aller travailler sur la réserve amérindienne de Kanawake où régnaient à l‘époque l’alcoolisme, l’inceste, la consanguinité, le chômage, le manque d’identité… les choses s’améliorent actuellement.

En 1974, ils décident de rentrer en France, quittant tout : travail, famille, amis, camarades d’universités, collègues dont plusieurs sont encore de leurs amis ; ils prennent l’avion le 9 juillet, jour anniversaire de Claude et de naissance de Stefania à Naples, après que Jocelyne ait voté pour les élections fédérales, pour ne pas se faire prendre son droit de vote.

Un tonton de Bretagne leur prête un petit appartement à Paris dans le 17ème en attendant de trouver un appartement, ce qui a permis à Jocelyne de prendre rapidement ses marques en terre française, pendant que Claude allait travailler à Rueil-Malmaison. L’entreprise leur a rapidement trouvé un appartement à la Celle-St-Cloud.

Josselin a vu le jour le 9 octobre 1976 au Chesnay près de Versailles après 7 ans de traitement : En effet, le médecin en France a pensé à appliquer en même temps les deux médications contre la stérilité que les québécois avaient prescrites en alternance pendant de longues années : le 4ème prénom non officiel de Josselin est : Désiré !

La recette étant trouvée, Nicolas est arrivé le 28 mai 1978, jour de la Fête des Mères. En 1980, un juge pour enfant québécois leur a confié leur nièce Nancy de 14 ans pour un an suite à des ennuis de santé de sa mère.

Embauchés par Citroën pour aller en Roumanie, Claude et Jocelyne ont appris le roumain pendant 3 semaines à raison de 40h par semaine avec deux profs qui se relayaient. Claude voyant le temps passer, a demandé à changer d’affectation, vers l’Est… d’où 5 ans de Lorraine où il y a eu encore deux lieux d’habitation et où la pratique familiale du Judo les a amenés à faire connaissance de Jean-Pierre et Martine Pavan, ici présents !

Il a fallu batailler ferme avec les médecins pour avoir l’autorisation de concevoir Marylène après une grossesse extra-utérine, suite à un mauvais diagnostique. Elle est née en Lorraine à Woippy, 6 ans jour pour jour après Josselin qui a dit : « Tu m’as fait un beau cadeau d’anniversaire, Maman ». Marylène habite dans le sud-ouest, mais est bien présente !

Compte tenu de ces nombreuses mutations professionnelles, ils avaient décidé que Claude serait celui à avoir une profession, Jocelyne en ayant une centaine en tant que reine du foyer.

Après un retour en région parisienne en 1986, douloureux pour Jocelyne regrettant la province, mais adouci par la connaissance d’Isabella, une galicienne pleine de vie qui les a quitté il y a peu, de Josette qui aurait dû être ici faute de train, et de Charly, ici présent, Claude a demandé à retourner en province, en 1989, et Belchamp a été, pendant 10 ans, le théâtre de très bons moments.

C’est à cette époque qu’ils ont habité 5 ans à Belfort, et retrouvé Michelle et Bernard, ici présents, amis d’enfance et de collège, et fait la connaissance de François, leur médecin traitant, de garde aujourd’hui, mais qui devrait faire une apparition plus tardive et celle de Simine, également présente, dans le cadre d’une action d’accueil des femmes à Belfort animée par Jocelyne au sein de l’association « Femmes Relais ».

Cette période a été marquée par leur présidence du Rotary de Belfort-Montbéliard pour Claude et du Club InnerWheel pour Jocelyne.

Puis ils ont acheté en 1994 à Lebetain la maison qu’ils habitent encore, maison repérée par les enfants à l’agence sur le chemin du Lycée.

L’association des 3 fontaines les a mis en contact amical avec Alain, Pascal, Georges et sa femme, Danielle, tous 4 ici présents.

En 1999 Jocelyne se lance dans une carrière de 14 ans de théâtre amateur… un beau rôle de composition avec le personnage de Kremès, et d’autres rôles comme : Dorothée, Marinette, Blanche,… n’est-ce pas Angélique ?

Bien sûr l’annonce de la mutation de Claude en Région parisienne a suscité des coups de fil : « J’appelle pour votre maison, elle est bien à vendre, n’est-ce pas ? » Cette mutation est liée au fait pour Jocelyne de trouver un emploi : Elle est rentrée chez Alternative Chantiers Franche-Comté, où Olivier et Étienne, ses collègues de l’époque, ici présents, ont été ses mentors.

Grâce à son frère René et à Angèle un petit appartement a pu être acheté en région parisienne, et a dû être refait trois fois : lors de l’acquisition, suite à un incendie de machine à laver et à une inondation des eaux usées de la résidence…

Compte tenu des études des enfants, des nombreux déménagements et d’un seul salaire jusqu’en 1999 date à laquelle Jocelyne a commencé à travailler dans son domaine, il y a eu des périodes dont une de 12 ans pendant lesquels ils ne sont pas allés au Québec… alors, depuis la retraite, ils tâchent d’y retourner tous les ans : heureusement que Sylvie, ici présente, et avec nous depuis 2002, est là pour prendre soin de la maison et du jardin, et du ou des chats !

La vente en 2011 de l’appartement de la région parisienne leur a permis d’acquérir leur « cabane au Canada », un petit appartement à Sherbrooke, dans le quartier où Jocelyne a été humiliée par les « bonnes sœurs » enseignantes. Une belle revanche.

Enfin, vous savez que des retraités sont toujours très sollicités :
tout d’abord la tribu, avec les petits-enfants ;

  • chez Josselin : Clémence 9 ans et Apolline 6 ans avec Isabelle, fille de Jean-Pierre et Colette Besançon, ici présents ;
  • chez Nicolas : Émilie, décédée à l’âge de 14 mois, Basile 14 ans, et Rose 13 ans, avec Aurélie, puis Fiammetta, 5 ans avec Stefania ;
  • sans oublier Lucie, 10 ans tout juste, fille de Christophe chez Marylène ;

et aussi la participation à des associations diverses telles que : tennis de table, Belfort-Québec, montrez-vous, les Belfort-Québec : Anne-Marie et Roland, Christine et Dominique, Sonia et Adrian !

Il faut mentionner la participation de Jocelyne au Conseil Municipal de Lebetain où elle s’investit pour le CCAS et le RPI… et apprend beaucoup sur le village au coté de Jean-Jacques (c’est moi !), de Serge, de Guy et de Cyrille, présents avec leurs conjointes,

et bien sûr le Chemin de Compostelle, parcouru à deux reprises et l’implication dans l’Association Franc-Comtoise des Chemins de Compostelle.