A – Les amérindiens et leurs établissements actuels

amérindiens au Québec

Au Québec 11 nations amérindiennes constituent les premières nations.

Comme nous pouvons le constater sur cette carte tirée d’un documents officiel (disponible ici), elles sont établies au bord de l’eau.

Leur profil indiqué ci-dessous est tiré du site officiel du gouvernement du Québec.

Les 10 nations autochtones et la nation inuite représentent environ 1 % de la population du Québec. Elles sont réparties dans 55 communautés utochtones. Les Inuits résident dans 14 villages nordiques; chacun est dirigé par un maire et un conseil qui assument des responsabilités similaires à celles des élus des autres municipalités du Québec. Pour leur part, les Autochtones vivent généralement sur des réserves ou des établissements administrés par un conseil de bande composé d’un chef et de conseillers. Selon le recensement 2006 de Statistique Canada, environ 48 % de la population autochtone du Québec aurait moins de 30 ans.

Les 11 nations autochtones sont différentes les unes des autres. De fait, à l’intérieur d’une nation, voire d’une communauté, le mode de vie, l’utilisation de la langue et la situation socioéconomique des membres peuvent varier beaucoup. Le niveau de développement économique d’une nation ou d’une communauté change aussi en fonction de trois facteurs principalement : la proximité des marchés, le lien avec le réseau routier et le niveau de scolarisation.

Les autochtones du Québec appartiennent à deux familles linguistiques et culturelles : algonquienne et iroquoïenne. Les Abénaquis, les Algonquins, les Attikameks, les Cris, les Malécites, les Micmacs, les Innus et les Naskapis sont de culture algonquienne et les Hurons-Wendats et les Mohawks, de culture iroquoïenne. Les Inuits, issus d’une vague de peuplement différente, forment un groupe ethnique distinct.

B – Les amérindiens et leurs manifestations

Les manifestations les plus évidentes, pour nous, Jojo et Claude, sont :

les pow-wow

Le pow-wow est un rassemblement des Premières Nations d’Amérique du Nord. Depuis des millénaires, les Autochtones se sont toujours rassemblés pour tisser des liens, faire du commerce, échanger.

Aujourd’hui, les pow-wow sont devenus des manifestations festives qui permettent aux Premières Nations de faire vivre et partager leur héritage culturel. Durant 2 ou 3 jours, les danses, la musique et les chants traditionnels sont à l’honneur. Et c’est aussi l’occasion de goûter à la cuisine autochtone, de découvrir l’art et l’artisanat, d’assister à des conférences, d’en apprendre plus sur l’histoire et les traditions.

C’est un moment de rencontre et de partage entre les peuples. D’ailleurs, pendant les danses intertribales, chacun est invité à rejoindre l’arène pour danser avec les Autochtones. Toutes les cultures bougent ensemble au son des tambours.

Enfin, si le pow-wow est ouvert au public et que chacun peut s’inviter, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une célébration sacrée, il est donc important de faire preuve de respect

les musées

Le village de Petite-Laurette, site de Wendake, près de la ville de Québec, peut-être considéré comme un village-musée, avec des animations selon les périodes. Il est le site des Huron-Wendats.

Le musée des Abénakis (l’orthographe n’est pas fixée…) à Odanak est un petit musée tout à fait sympathique.

A Godbout, le long du fleuve St-Laurent, nous avons visité un petit musée appelé : Musée Amérindien et Inuit.

Près de Gaspé, le site Gespeg présente une reconstitution d’un village Micmac, peuple de la mer.

le Musée Canadien de l’Histoire à Gatineau, établi sur une terre Anishibabe (Algonquine) donne une très bonne visibilité des premières nations. J’ai été très impressionné par le discours d’une dignitaire Anishibabe en costume traditionnel de cuir blanc à l’entrée d’une salle qui leur était réservée.

les boutiques d’artisanat autochtone

A l’entrée de Pierreville, au début de la rue qui mène à la réserve d’Odanak, le long de la rivière St-François avant qu’elle ne se jette dans le St-Laurent, se trouve la boutique de Pierre, dont je relate une anecdote au sujet d’un perlage destiné à orner un bâton de parole…

A Wendake, dans le village-musée, une très belle boutique que nous avons souvent fréquentée.

A Godbout, à environ 500 m du Musée, une petite boutique tenue par une femme sympathique auprès de laquelle nous nous sommes fournis en dents de loup, d’ours, de mocassins d’enfants pour les petits-enfants.

A Maria, dans la Baie des Chaleurs, à coté d’un village en cours de rénovation, et dont l’église à la forme d’un tipi et où nous avions rencontré une chanteuse autochtone avec son agent, revenue au pays…

amérindiens
Anecdote

A Kitigan Zibi, au sud de Maniwaki, où nous avons vécu un autre moment fort : cliquer sur l’image ci-contre.

De façon plus générale, lors des Pow-wow, à l’écart de l’espace sacré que constitue l’arène circulaire (voir l’article : spiritualité amérindienne 4) de danse, des boutiques éphémères proposent des artéfacts très divers : plumes, peaux, lanières de cuirs, nourriture traditionnelle, etc.

C – Les Pow-wow auxquels nous avons pu assister

Nous avons assisté à 2 types de pow-wow :

  • le familial , comme celui d’Odanak, de petite ampleur, avec beaucoup d’emphase mise sur les enfants.
  • la compétition, comme celui de Kahnawake Notons que ce type n’interdit pas du tout l’atmosphère amicale, ouverte aux non-autochtones !

A vrai dire, je ne sais pas comment classer :

  • celui de Notre-Dame-du-Nord sur la rivière des Outaouais, au début du Lac Témiscamingue, celui de la Temiscaming First Nation : en effet, lorsque nous sommes arrivés sur le lieu du Pow-wow, c’était le moment d’une « healing dance » (danse pour la guérison d’un malade) et une dame algonquine en costume traditionnel de cuir m’a demandé de ne pas prendre de photos, le moment étant sacré ;
  • celui de Wendake, où nous avons pu voir les chefs amérindiens se purifier avec la fumée du « foin d’odeur« , plante sacrée, avant de pénétrer l’aire de danse.