La fin de semaine du 1 au 3 avril a été étonnamment riche avec Karine chez Christine. Que s’est-il passé ?
En guise d’explication..
L’AF-CCC avait planifié et organisé une conférence en présentiel de Karine Boivin, pèlerine-chercheuse de l’UQTR (Université du Québec à Trois-Rivières), sur les effets de la marche au long cours ce samedi 2 avril à la salle de la Malcombe à Besançon, suite à un report d’une année pour cause de COVID.
Les évènements d’Ukraine ont conduit la municipalité de Besançon à réquisitionner cette salle pour les réfugiés Ukrainiens. Ceci, conjugué avec une très faible assistance attendue, a obligé l’af-ccc, par la voix de sa présidente, Danielle, à annuler cette conférence devant être suivie d’un atelier de marche.
Cette visite de Karine était une étape sur une tournée en France et il n’était donc pas question de faire faux bond quant à l’accueil de Karine par l’association.
Danielle avait demandé à Christine qui s’était déjà proposée pour héberger, si sa proposition tenait toujours pour cette occasion. La réponse est oui, malgré son départ le samedi matin, l’hôtesse (accueil jacquaire au départ de la bretelle Besançon – Marnay), pour un déplacement prévu de longue date avec ses amis en Alsace. Quelle confiance faisait-elle là à l’association !
En ce qui nous concerne, Jojo et moi, nous avons tardé à nous manifester auprès de Danielle pour être présents à l’accueil de Karine, notre intention étant de nous présenter comme prévu le samedi après-midi, et de prendre un hôtel pour pouvoir être présents avec Danielle et Karine pour la visite de Besançon le dimanche.
Sur l’insistance de Danielle, nous avons décidé, un peu à contre cœur, pour ne pas nous « incruster » chez une personne inconnue, ou presque, de participer dès le vendredi après-midi à cet accueil, d’autant plus important pour Karine, que nous l’avions déjà rencontrée dans son laboratoire de l’UQTR en 2019 lors d’une séance de prise de mesures sur un couple de futurs pèlerins québécois.
Vendredi après-midi
Comme Christine est hébergeuse sur le Chemin de Compostelle, nous avions pris de quoi dormir chez elle comme sur le Chemin : sacs à viande, nécessaire de toilette, etc.
Arrivés chez elle, elle nous accueille avec un grand sourire et nous dit que notre chambre est prête, avec des serviettes de toilettes et des mules à disposition ; oubliez les sacs à viande !
Karine et Danielle sont déjà arrivées, mais sont en train de marcher sur la bretelle Besançon Marnay.
La maison est un peu en chantier car le vidéo projecteur et son écran de plus de 3 mètres sont en cours d’installation dans le grand salon, installation prévue de longue date, semble-t-il. Christine s’en excuse ! Et de plus, elle est en train de préparer tous les repas de cette fin de semaine ! Quel accueil ! Et dire qu’elle ne sera avec nous que jusqu’après le petit-déjeuner de demain, nous laissant la maison pour nous tout seuls : Danielle, Karine, et nous !
Karine et Danielle étant de retour de leur marche, Christine nous invite à monter dans la mezzanine pour discuter entre nous, plus au calme, pendant la fin du chantier.
Claudine et Nicole nous y rejoignent car il est prévu qu’elles seront avec nous au repas d’accueil du soir. C’est l’occasion de discuter, entre autres, de l’intérêt des chaussettes à doigts fièrement portées par Nicole.
Le chantier s’étant terminé et le vidéoprojecteur opérationnel, il est temps de se réunir pour un apéritif convivial… Il était entendu que nous ferions goûter à Karine des spécialités de la région Franche-Comté ; à cet effet, en plus de ce qu’avaient prévu les autres dames, nous avions apporté du crémant du Jura et des petites saucisses apéritif nature et au comté. Et avons découvert pour notre compte la galette comtoise élaborée par Christine, entre autres choses.
Le repas a ensuite réuni autour de la table, Christine, maîtresse de maison, Danielle, Nicole, Jojo, Claude, Claudine et Karine. Comme le montrent les photos, l’ambiance est joyeuse !
Claudine et Nicole repartent ensuite chez Claudine, bisontine également, et tout le monde part se coucher, sauf Christine qui s’affaire à la cuisine !
Samedi matin
Quand nous émergeons, Christine est déjà à pied d’œuvre et Danielle est là également. Karine est un peu plus tardive et nous comparons les visites nocturnes de la chatte noire de la maison : Baghera, très câline. La neige a fait du mal au beau magnolia devant la maison.
Après avoir donné un cours de cafetière haut-de-gamme, laissé les consignes pour les lasagnes qui restent à monter, reprécisé le mode d’emploi du vidéoprojecteur, Christine va rejoindre ses amis en Alsace comme prévu.
Karine et Danielle m’entraînent pour marcher un peu sur la bretelle Besançon – Marnay dont le point de départ est à peine à 150 m à vol d’oiseau de chez Christine. Je les prends d’ailleurs en photo devant un champ de neige.
Inutile de dire que nous sommes observés par Karine, spécialiste de la marche au long cours, et lui donnons, sans y penser, des pistes de conseils pour cette après-midi.
De retour à la maison, la neige nous invite à en faire des boules ! et Karine façonne un tout petit bonhomme sur les massifs devant la maison.
Nicole et Claudine nous rejoignent pour ce repas à base de lasagnes et de salade, tout aussi joyeux que la veille. Alain et Paul nous rejoignent pour le café et pour l’atelier, Alain, amoureux de la Grèce, berceau de notre civilisation, apportant une bouteille de Muscat de Samos, bien appréciée.
Puis les courageux, Danielle, Nicole, Alain Claude et Paul, se mettent en route pour un atelier de marche encadré par Karine, Jojo et Claudine restant à la maison pour se reposer…
Je retiens, pour moi, de cet atelier, la notion de relâchement de la tension musculaire dans la jambe et le pied après que celui-ci ait donné l’impulsion de la marche et qu’il quitte le sol, ce qui a pour conséquence, d’après ce que j’ai ressenti, de régler mon problème de déhanchement du bassin.
Conclusion : une marche plus souple et moins « brutale » au niveau des articulations.
Il y a eu bien sûr d’autres exercices, dont l’usage correct des bâtons de marche.
De retour chez Christine, c’est le moment de prendre un bon goûter… et de déguster la galette comtoise et une belle brioche !
Après quoi, Karine installe sa présentation sur le vidéo-projecteur et en fait un résumé pour notre bénéfice ; j’avoue avoir eu des moments d’absence : je souffre d’apnée du sommeil, et cela retentit sur mon attention.
Puis il y a dispersion des invités : Paul et Alain, avec qui nous avons RDV demain à 10h devant le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, repartent, de même que Nicole et Claudine, Claudine que nous espérons revoir pour le déjeuner en ville demain.
Le repas du soir en petit comité est fait d’un excellent bœuf bourguignon concocté également par Christine, avec du riz et une salade verte, et nous avons pris la belle et énorme salade de fruits de Christine comme dessert bien apprécié, lui aussi.
Pour terminer la soirée, nous avons remis en service le vidéo-projecteur pour le début du film : « St-Jacques… La Mecque » : que de fous rires ! Un excellent moment, mais il faut être raisonnable : Karine est fatiguée par son enseignement et l’engagement qu’il nécessite, il convient d’aller se coucher, demain, nous allons parcourir la ville sous la houlette d’Alain.
Dimanche matin.
Nous nous levons encore en ordre dispersé, Karine étant accrochée plus que nous à son lit ! Il est vrai que la chatte Baghera nous a bien motivés à nous lever !
Il est temps de partir en ville pour arriver devant le musée à l’heure tout en ayant montré à Karine la superbe rue Battant très caractéristique : nous ciblons le stationnement des Glacis.
Le temps est superbe, la place de la Révolution magnifique et presque déserte. Nous sommes donc cinq à visiter ce très très beau musée avec comme principaux points d’intérêt pour le moment : les mosaïques romaines restaurées, les statues des saints martyrs de la ville de Besançon : St-Ferréol et St-Ferjeux, et l’Hallali du cerf, de Courbet.
Pour Jojo et moi, cette visite était une première, et nous l’avons bien appréciée, tout en se disant qu’il fallait pour bien profiter de ce type de visite, y venir avec quelques œuvres à voir seulement. Dans cet esprit, Alain nous dit y venir de temps en temps avec son petit-fils pour voir telles ou telles œuvres.
Nous avons été étonnés de la précision d’une statue où un chien mord la jambe d’une femme : le mouvement du muscle dans la gueule du chien est extraordinairement rendu !
Devant le tableau La Mort de Léonard de Vinci, de Ingres, une dame s’incruste dans notre groupe et accapare Danielle, Karine et Alain assez longtemps. Ils finissent par la quitter, je les ai sentis mitigés, car cette dame était intéressante, mais non sollicitée….
Nous sommes sortis du musée car nous avons rendez-vous au Régent, restaurant le long du Doubs.
Mais Alain veut absolument nous monter une galerie en bois sculpté du 15ème siècle superbe : il fallait bien connaître les lieux pour voir cette merveille : merci Alain !
Il est temps maintenant de prévenir Claudine que nous nous dirigeons vers le restaurant où Danielle et Claudine ont l’habitude de se retrouver au nom de l’AF-CCC, tout en passant devant le très bel immeuble des Finances Publiques où Danielle a passé du temps professionnel, passant également devant la maison natale de Jean Joseph Pasteur, père de Louis Pasteur, puis par la rue des arènes, arènes qui contenaient 20 000 spectateurs, merci Alain et vu une petite rue dont le nom évoque le danger des rues le soir au moyen-âge, la rue Thiermante (tire-manteau), avec une belle maison ancienne à colombage avec l’étage débordant du rez-de-chaussée.
Une table de 5 couverts est rapidement transformée en table pour 6, un peu serrés, mais pas trop, car nous n’avions pas fait de réservation.
Le menu de style bistro nous convient parfaitement, sans surprise, le service assez rapide, ce qui n’a pas été le cas pour toute la clientèle, car il manquait du personnel… Claudine rentre chez elle, non loin du restaurant, car il y a encore des travaux à faire en vue de l’AG de samedi prochain 9/4.
Nous partons en direction de Chamars et longeons le Doubs vers les remparts de Vauban en direction de la gare d’eau que je découvre… Karine me surveille pour vérifier que je mets en pratique son atelier de la veille, ce que je fais effectivement !
Le paysage est magnifique, la balade superbe, Alain nous fait grimper des escalier qui mènent à la rue du chapitre où se trouve un ancien couvent bien restauré un un hôtel de classe que l’on a pu visiter avec Alain qui est vraiment un super guide et nous aimerions bien qu’il s’investisse plus dans l’association !
La balade se poursuit par la rue du palais puis celle du cingle vers le réservoir d’eau avec le plan de l’aqueduc venant de la source d’Arcier…
Nous remontons vers la rue du palais d’où nous entrons dans la cour derrière la cathédrale St-Jean abritant l’horloge astronomique, actuellement en travaux ; enfant, je l’avais visitée avec mon père.
Mais cette église est très belle, mais, après que nous ayons admiré la rose de St-Jean, Alain nous a encore surpris : il nous a conduit auprès du prêtre organiste de la cathédrale qui s’apprêtait à préparer la messe de 17 ou 18h… Nous nous sommes serrés derrière l’organiste pendant qu’il jouait quelques débuts de morceaux d’orgues… Un moment un peu magique : merci encore, Alain !
Il est temps de prendre le chemin des voitures, nous pour rentrer à Lebetain, Danielle et Karine pour accueillir Christine à son retour d’Alsace. Il paraît qu’elles n’ ont pas pu ne pas regarder la fin du film « St-Jacques – La Mecque » !
Nous avons donc pris la grande rue, très belle rue ancienne de Besançon, ce qui a encore provoqué une autre découverte : l’aune de Besançon.
Comme il faisait un peu frais, et qu’une pause était bienvenue, nous nous sommes arrêtés au café l’Alsacien pour des boissons chaudes : leur chocolat est extra !
Puis nous traversons le Doubs sur le pont battant et en profitons pour entourer la statue de Jouffroy d’Abbans.
Nous longeons ensuite le Doubs pour passer devant la synagogue qui a des allures de monument musulman.
Nous passons ensuite dans des petites rues pour voir les maisons natales d’hommes célèbres.
Gagnant ensuite le stationnement, nous avons des frayeurs car la borne paiement ne réagit pas comme attendu, mais il n’y a rien à payer !
Et nous rentrons, pleinement satisfaits de cette fin de semaine qui s’est avérée beaucoup plus riche que prévu !
Donc, merci infiniment à
- Christine, notre hôtesse nous ayant permi de garder une quasi unité de lieu et de temps, en plus de nous gâter,
- Danielle l’organisatrice,
- Karine la conférencière,
- Alain le guide bisontin,
- Nicole responsable de la communication,
- Claudine la trésorière, sans oublier
- Paul responsable de la permanence du Mont-Roland.
Texte de Claude, photos de Jojo et de Nicole