Cette itinérance sur ce chemin de Compostelle semble bien nous aller malgré notre impréparation notoire ; nous n’avions pas eu encore connaissance de ces liens.
Ven. 17 juin – Le Rouget – Aumont-Aubrac
Lever 5h25 et petit-déjeuner. Nous partons du village vers 6h30 et passons à proximité du gîte. Il est 7h à l’entrée à St-Alban-sur-Limagnole.
Nous y faisons un arrêt café, mais pas que… Nous rencontrons des personnes du gîte avec lesquelles nous avons dîné hier. L’église romane est superbe.
Nous franchissons la Truyère aux Estrets. Un peu plus loin, des bancs nous accueillent pour une petite halte, toujours bienvenue sur le Chemin de Compostelle.
Il y a beaucoup de montées et la pluie arrive vers le début de l’après-midi.
Arrivés à Aumont-Aubrac, nous allons à La Ferme du Barry prendre nos marques et allons sur la place partager un moment autour d’un café pour souligner le départ de deux jeunes couples sympathiques : Christian et Mireille rencontrés à l’auberge des deux pèlerins, et Sandrine et Hubert.
Nous passons un peu de temps dans le jardin où il y a un coin lecture bien agréable par beau temps : c’est justement le cas ! En cas de pluie, il y a un petit bâtiment prévu pour prendre le relais ! Sympa !
Le repas est à base d’aligot, mis en scène par le patron, et de rosbif d’Aubrac. Cela fait partie des joies du Chemin de Compostelle !
La journée est aussi marquée par un rallye de vieilles voitures.
Nous allons en balade avec les deux marseillaises, Dominique et Lucette, que nous avions rencontrées à Monistrol…
Retour au gîte sous la pluie !
Sam. 18 juin – Aumont-Aubrac – Les Gentianes
Lever à 5h45, départ à 6h45, le petit-déjeuner a été servi plus tôt. Il a plu abondamment dans la nuit.
Quasiment tout de suite après le départ, nous passons sous l’autoroute…
La traversée de l’Aubrac est superbe malgré le vent et la pluie fine.
Aux Quatre Chemins, nous nous arrêtons au Café de Régine, un personnage du chemin. Son établissement a brûlé en novembre, et un algéco lui permet d’assurer un minimum de service aux pèlerins. Nous avons d’ailleurs été prévenus un peu de temps auparavant sur le chemin. Nous y prenons au café. Nous y sommes avec les « trois mamans » qui s’occupent de Jean-Louis, et d’Hélène.
Sur le plateau, nous rencontrons un homme assez âgé qui chemine avec une petite remorque légère avec deux beaux chiens à robe rousse-blanchâtre…
Nous faisons connaissance d’un homme qui connaît un gars de mon village, Mouthier Hte-Pierre, Joseph, ancien élève de mes parents et maire d’une petite ville du Doubs.
Nous arrivons au gîte les Gentianes vers 14h. Il n’y a plus de place dans l’auberge, mais la patronne nous dit d’aller dans la grange sous les ballots de pailles, et nous servira à dîner et petit-déjeuner avec les autres et nous laissera l’accès aux douches… et au salon de lecture.
Il fait froid et il y a du vent. Heureusement, le repas à base d’aligot nous est servi généreusement. Nous sommes avec nos marseillaises. La salle est bondée, je n’ai pas compté, mais nous sommes très très nombreux !
Nous partagerons la nuitée avec Jean-Louis et Hélène… et quelques traces des chats…
Dim. 19 juin – Les Gentianes – Nasbinal
C’est la fête des pères…
Le petit déjeuner est à 6h30 et nous partons vers 7h, avec comme gîte à joindre, le Gîte NADA à Nasbinal, où il y a une compétition de trail de l’Aubrac.
Il fait encore nuit et il fait 3°, nous avons un peu froid, il vente, il y a une pluie fine. Nous cherchons un petit café.
Sur le chemin nous voyons un hébergement avec yourte, qui n’est pas disponible pour café et toilettes et qui de plus, est franchement désagréable.
Les paysages de l’Aubrac sont magnifiques. Jojo change carte mémoire : elle fait souvent « clic-clic » !
Nous nous arrêtons à La Maison de Rosalie, à Montgros, dont l’auberge est superbe. Nous prenons une boisson chaude avec Jean-Louis.
Arrivés à Nasbinal nous faisons des courses de ravitaillement et achetons des cerises que nous partageons avec nos marseillaises à l’arrivée du Trail.
Josselin et Nicolas me souhaitent une bonne fête des pères.
Nous essayons de réserver pour demain, sans contact, donc sans succès. Et rencontrons un marcheur qui vient de Guyane. C’est le dernier jour de nos marseillaises : nous nous donnons donc rendez-vous à 19 pour un apéro-d’au-revoir avec elles et Jacques. Le serveur fait une photo de notre petit groupe.
Nous dînons en ville dans un resto qui a une entente avec le gîte, que nous rejoignons après. Nous y recevons des messages de Marylène et de Josselin.
Ci-dessous, quelques photos de Nasbinal, dont les beaux toits de lauze et le podium du vainqueur de l’Ultratrail de l’Aubrac :
Lun. 20 juin – Nasbinal – St-Chély d’Aubrac
Nous nous levons à 6h et nous allons déjeuner vers 7h05 au café d’un salé-sucré, bien apprécié !
Nous partons vers 7h30 sous le soleil et un ciel bleu. Les paysages sont absolument magnifiques. La traversée des chaumes est impressionnante ; nous rencontrons un couple de marcheurs.
Nous nous arrêtons au village d’Aubrac pour y prendre café et chocolat chaud Chez Germaine et recevoir son fameux tampon sec sur la credential.
Dans la descente qui suit, je pars devant sans m’arrêter pendant que Jojo s’arrête pour fumer et prendre des photos de papillons. Un pèlerin me donne des nouvelles de Jojo qui s’inquiète quelque peu. Retrouvés, nous nous arrêtons pour casse-croûter.
Je réussis à avoir un contact pour le gîte municipal, mais tout est complet… Il reste des chambres d’hôte à voir sur place.
En fait, nous sommes reçus à l’office du tourisme et la préposée à fort à faire avec tout le monde qui est là. Finalement, elle nous dit qu’une habitante du village, habituée à dépanner les pèlerins, s’offre à nous héberger et vient nous chercher en voiture. Nous déclinons la voiture (ce n’est pas de jeu !) et la suivons à pied jusqu’au Moulin qui a plus de 400 ans ! Nous y serons avec un hollandais et Jean-Louis.
Nous prenons un café et échangeons de choses et d’autres sur la terrasse, histoire de faire connaissance avec nos hôtes qui sont belges, très sympathiques.
Nous dînons dans le village après avoir fait sa visite et celle de son église.
De retour à la chambre d’hôtes, ceux-ci nous offrent une petite suze et faisons la conversation autour de la table basse.
Ci-dessous, une mosaïque pour les chaumes, Aubrac et St-Chély-d’Aubrac :
Mar. 21 juin – St-Chély d’Aubrac – St-Côme d’Olt et retour
Nous partons à 6h15h après le petit-déjeuner à la chambre d’hôte, il faut faire environ 16km d’ici le début d’après-midi pour prendre la « Malle Postale » qui va nous ramener au Puy-en-Velay.
Arrivés sur la place du village, au plein milieu de celle-ci, attablé devant un petit café, le Café de la Mairie, Jean-Louis est là qui profite du soleil naissant. Nous échangeons nos coordonnées et lui disons « bon chemin » car il doit aller à Santiago ; il promet de nous donner des nouvelles, ce qu’il a fait une fois rentré chez lui, dans le Nord.
Après le pont de pèlerins, le chemin monte en forêt ; ce sont des hêtres et des châtaigniers. Superbe balade, au moins au début, car je suis stressé : nous ne sommes pas des marcheurs et il faut arriver tôt. Il y a une butée temporelle.
Le paysage change.
Nous arrivons à une sorte de « buron » qui propose un kiosque de l’honneur à l’initiative des jeunes du village. Nous y prenons un café ou un thé et quelques biscuits.
Finalement, nous arrivons assez tôt à St-Côme-d’Olt. Nous visitons les vieilles rues ainsi que la fameuse église au clocher flammé.
Sur la place du village nous prenons le temps de faire tamponner notre crédential, prendre un café et un dessert en attendant la Malle Postale. Il fait plus de 30° et nous avons à faire 160km environ pour retourner au Puy. Et l’orage se prépare.
C’est surprenant de refaire en voiture ce qu’on a marché sur plus d’une semaine ! Nous admirons les narcisses près d’Aubrac. Superbe. La route se termine sous un violent orage.
Arrivés au Puy-en-Velay, nous allons vers la 206 pour alléger nos sacs et nous rendre au gîte St-Jacques. Nous y recevons un excellent accueil.
Nous allons à la recherche d’un restaurant pour le dîner : nous n’avons pas beaucoup mangé sur le chemin depuis ce matin !
La fête de la musique est marquée par de violents orages sur Le Puy. Nous allons assister au début du concert d’orgues et chorales à la cathédrale où nous remarquons les bancs qui peuvent s’orienter vers l’est ou l’ouest en fonction des circonstances.
Le couvre-feu du gîte nous incite à quitter la cathédrale pour être rentrés à 22h ; nous apprenons le lendemain que nous aurions pu rester plus longtemps à la cathédrale vu la fête !
