Notre Chemin de Compostelle n’est pas terminé… le sera-t-il un jour ?
J45 Mar. 18 oct. – Santiago – Fisterra – Santiago (autre lien)
Jojo se lève tôt pour WC et ne peut pas se rendormir : mal de dos. Nous nous levons à 7h et partons du gîte à 7h15. Il fait encore bien sombre. Nous prenons le petit-déjeuner en face et allons au terminus des bus.
Notre bus pour Fisterra est à 9h. Nous avons le temps de reprendre un café en gare. Le bus est moderne, confortable.
Nous faisons une superbe balade par beau temps le long de la mer, car le bus à joué les omnibus : nous passons par Muros. La cote est très découpée. C’est magnifique. Les photos, prises du bus, ne rendent pas justice à ces paysages marins. Nous passons parfois au ras de plages, ou au-dessus d’abers, comme en Bretagne.
La végétation est quasi méditerranéenne.
Il est 11h30 environ quand nous arrivons à Fisterra près du port et du beau ? monument du rond point. Nous ne tardons pas à nous attabler pour un café et une part de gâteau en terrasse avec le port en face de nous. Une personne sympa nous prend en photo devant la grosse ancre de bateau.
C’est jour de marché, c’est très plaisant. Nous nous dirigeons vers le « Castelo de San Carlos » à l’extrémité du port. Nous voyons une belle brochette de 4 hommes âgés sur un banc.
Nous nous mettons en route vers le Cabo Fisterra, dont nous apprendrons tout à l’heure, qu’il fait partie du patrimoine européen, et visitons au passage l’église romane, église paroissiale Sainte Marie de Fisterra. Beau bâtiment au demeurant. Nous visitons également le cimetière attenant, très différent de ceux auxquels sont sommes habitués, tant en France qu’au Québec.
Nous retrouvons les bornes galiciennes du Chemin. Nous ne sommes plus qu’à 2,2 km du phare de Fisterra. La route monte et donne de belles vues sur la mer et la côte en contre-bas. Une belle peinture/écriture sur le mur d’un bâtiment, un peu au-dessus de la route écrit : »Finisterre, fin do Camino das Estreilas » ; et sur le mur d’à coté, un joueur de flûte est peint. Les bateaux de pêche sur la mer semblent tout petits… Il y en a qui se croisent ; peut-être sont-ce des bateaux pour des touristes ? D’où nous sommes, nous ne pouvons pas le savoir.
Maintenant, le sentier est passé de l’autre coté de la glissière, là où la route est proche de la pente abrupte qui va à la mer.
Une belle statue en bronze de pèlerin nous accueille à mi-parcours environ. Des affiches mettent en garde contre la mauvaise utilisation du sentier (piéton : pas de vélo ni de moto) et le danger de la pente et du vent. Des bancs à l’abri du vent sont disposés à flanc de colline avec de quoi stationner des voitures… et profiter de la vue. Nous passons au-dessus du cimetière qui a une autre allure que celui de tout à l’heure.
Nous revoyons Marc, le jeune québécois qui avait retrouvé sa crédential à Portomarin ; il nous avoue avoir perdu nos coordonnées… nous les lui redonnons. Il semble en bonne forme, mais n’a pas pu revoir son parrain, toujours blessé ; ils doivent se retrouver du coté de Barcelone, je crois.
Arrivés au sommet de la cote, nous sommes quasiment en Bretagne avec des pins, des roches affleurantes, l’air marin. Nous allons jusqu’à la borne 0km devant le phare. Le sentier est maintenant une dalle de béton pour endiguer les méfaits d’une trop grande affluence. Un australien nous prend en photo devant cette borne. La photo est prise à contre jour, mais elle existe ! Je photographie cet australien, tout sourire avec Jojo qui range son carnet de bord, celui qui m’a permis d’avoir certains détails de ce récit. Une plaque rappelle l’engagement du Rotary Club dans l’aménagement de cet endroit.
Jojo pose devant le « Faro de Finisterre ». Nous descendons les marches qui nous rapprochent de la mer et du cap proprement dit, et bien sûr du lieu où avaient lieu le brûlage des vêtements de pèlerins. Ce qui est maintenant formellement interdit (pancarte en galicien, espagnol et anglais). Mais l’endroit est bien marqué de noir de foyer.
Les rochers sont ornés d’une chaussure en bronze. La mer est calme, et Jojo se prend pour une grimpeuse de rochers. La mer est calme, mais les petites vagues qui viennent sur les rochers donnent de belles éclaboussures blanches. Superbe.
Une affiche donne le nom de cette partie de la côte : Il s’agit de la Côte de la Mort (Costa da Morte).
Nous revenons à Fisterra. Cette fois-ci, c’est jojo qui me photographie à coté de la statue du pèlerin de bronze.
Nous faisons un petit tour dans les rues du bourg et sur le port bien ensoleillé. Et nous nous attablons au même endroit – Restaurant Bar O Centolo – en face du port pour manger un morceau : salade et cerveza con limón, suivi d’une grosse part de flan avec de la crème chantilly.
Il est 16h45 quand nous repartons en bus, très heureux de cette belle journée au « bout de la terre ».
Nous suivons la même route qu’à l’aller, avec le même bonheur, le soleil à l’ouest donnant un meilleur éclairage que le matin.
Nous faisons un arrêt à Muros et nous en profitons pour nous dégourdir les jambes et visiter les alentours de la gare routière, qui est près du port. Muros fait partie de la Costa da Morte.
Nous repartons à 18h. Nous voyons un grand pont qui traverse la baie : bel ouvrage d’art, un peu loin pour être détaillé.
Arrivés à Santiago, nous décidons de retourner en ville et nous mangeons à la Casa Manolo, nous loin de la Cathédrale de Santiago.
Le retour en gîte se fait à la nuit, mais les rues sont superbes avec les lumières oranges des réverbères urbains.
J46 Mer. 19 oct. – Santiago – Muxía – Santiago
A 7h30, nous sommes quasiment prêts à retourner à la gare routière pour aller à Muxia. Notre sac est bien en place sur notre dos, car ce soir, le bus va nous ramener vers le point de départ.
Nous prenons le petit-déjeuner comme la veille de l’autre coté de la rue; il fait encore nuit, et nous sommes en terrasse.
Nous sommes dans la salle d’attente dès 8h15, billets en poche. Nous avons pris des casiers pour y placer nos sacs à dos, et voyager plus légers.
Une affiche nous interdit de manger dans le bus, et de se déchausser !
Il y a du brouillard ce matin et les photos, comme les paysages, sont floues.
Dès que nous voyons la mer, nous essayons de prendre des photos. Beaucoup de séchoirs à maïs, de différentes sortes.
A l’entrée de Muxia, la route passe au ras de plages. Il est 10h40 environ. Le bus avance jusqu’en face du port. Une des premières informations que nous recevons est le panneau d’entrée « Porto Xacobeo » avec sa mention en espagnol et en français :
« La tradition raconte que la Vierge Marie est arrivée dans un bateau de pierre où se trouve aujourd’hui le sanctuaire d’A Barca pour encourager l’apôtre Saint Jacques dans sa prédication. C’est de là que vient la signification « Jacobea de Muxia » et son inclusion dans les routes saintes depuis le Moyen-Âge. »
Le haut de ce panneau montre la position de Muxia dans cette Costa da Morte.
Tout de suite, nous sacrifions sur le port au dieu « café » avec de petits gâteaux « boudoirs » en terrasse du Bar « A Marina, Casa de comidas ».
Nous partons vers le sanctuaire et passons devant l’office du tourisme, où nous recevons le plan de la presqu’île, puis passons au pied de l’église Sta. Maria de Muxia sur la colline. Nous retrouvons des rochers polis par les intempéries comme en Bretagne.
De l’autre coté de la baie, des éoliennes gâchent un peu le paysage, sans plus. Il fait beau, la mer est calme, nous profitons du soleil. Nous arrivons au bout de la presqu’île de Muxia, non loin du phare et du sanctuaire : Sanctuaire de la Virxe da Barca (Santuario da Virxe da Barca).
Plus loin, nous apercevons le monument fait de deux « menhirs » jumeaux : A Ferida, La Herida. Là encore, le Rotary Club a été actif.
Une affiche manuscrite en espagnol (ou galicien ?) nous invite à nous respecter en respectant la nature…
Ces paysage de bords de mer sont toujours émouvants. Nous ne nous en lassons pas. Nous allons nous promener au plus près des flots. Jojo a le sourire, et donne à penser qu’elle ne ressent pas la douleur dans le dos. Nous entrons dans le sanctuaire d’allure romane. C’est assez sobre.
Puis nous montons sur la colline et prenons du recul pour embrasser tout le bâtiment du sanctuaire et son environnement et gagnons le monument aux pierres jumelles. Devant, il y a la borne : Km 0 et la distance d’avec Fisterra : 31km329.
Je prends le monument comme tableau pour étudier le plan remis par l’office de tourisme. Nous essayons de faire des photos de nos ombres devant le sanctuaire, mais avec le soleil sur l’écran de l’appareil, il est difficile de le cadrer correctement.
Une borne avec QR Code permet d’avoir accès aux informations du sanctuaire.
Nous repartons « en ville » un peu avant midi. Nous voyons un homme âgé, dans les rochers, tout près de l’eau en train d’examiner ce qui nous semble être du goémon…. Nous le saluons.
Nous prenons le temps de regarder les rues du village. C’est très joli.
Il est un peu plus de midi quand nous allons au Café-Bar « O Xardin », à ‘intérieur, cette fois, mais nous prenons le café en terrasse pour le dessert et permettre à Jojo de fumer.
Nous allons nous promener sur le port. Jojo s’amuse à photographier des mouettes au moment où elles déplient leurs ailes.
Nous allons reprendre un café et nous revoyons Marc, « notre » jeune québécois qui semble heureux de nous revoir, et qui termine son repas ; mais, lui, a marché depuis Fisterra. Nous retournons sur le port en attendant notre bus qui doit nous ramener à Santiago, à temps pour reprendre celui qui va nous ramener vers St-Jean-Pied-de Port. Marc embarque avec nous. Le bus est à l’heure, 14h45. Nous restons les yeux rivés sur la mer le plus longtemps possible.
Nous arrivons au terminus vers 17h15, suffisamment tôt pour prendre notre bus de 18h après avoir récupéré nos sacs à dos et bâtons de marche.
J47/48 du 19 au 20 oct. – Retour à St-Jean-Pied-de-Port
Le bus, qui est arrivé de Tuy, se dirige vers la côte ; les arrêts prévus sont : A Coruña, Gigon (prononcer Rironne), Oviedo, Santander, Bilbao, Irún, en fait San Sebastian où nous arrivons vers 6h45. Il fait encore nuit. Des monuments sont éclairés, tout comme le front de mer. Très joli.
Nous sommes à coté de la gare et là, un homme nous approche ; nous nous méfions de lui, car il ne nous inspire pas plus confiance que cela. Nous entrons dans la partie restauration rapide de cette gare pour prendre un café bienvenu après cette nuit hachée par les arrêts du bus.
Le jour se lève peu à peu. La ville est très jolie, pour ce que nous en voyons.
A 8h et demie, quand nous sommes de retour sur le front de mer, nous voyons des dames se baigner ! Courageuses ! Nous passons devant la Basilique baroque (XVIII ème siècle) de Santa Maria del Coro, puis devant celle de San Vicente, gothique du XVI ème siècle que nous visitons, mais les photos ne sont pas du tout bonnes. De retour au bord de l’eau, la mer est un peu plus agitée avec de beaux ressacs sur les rochers.
A 10h moins le quart, en ville, nous allons à un café ouvert prendre ce qui ressemble à un petit déjeuner. Le pont que nous voyons sur le fleuve côtier est superbe, bas sur l’eau, très bien décoré.
A11h30 environ, nous allons dans une cafétéria prendre quelque chose de solide à manger, et nous sommes peu après midi à la gare routière pour aller à Pampelune, où nous prendrons un autre bus pour St-Jean-pied-de-Port.
Les paysages sont assez montagneux. Nous sommes en Navarre, « autre » pays basque. Nous longeons un torrent avec une passerelle jetée dessus… Il commence à faire beau.
A 15h30, nous passons Roncevaux. Donc, depuis Pampelune, nous avons refait le chemin en bus que nous avons fait un mois et demi avant !
3 minutes plus tard, c’est le col et l’Iglesia de San Salvador de Ibañeta, et nous débarquons du bus à 16h15 heureux d’être arrivés.
Nous récupérons notre voiture et passons à la gendarmerie pour les remercier de leur garde. Nous devons être les rares à le faire, car le gendarme semble tout étonné de notre démarche !
Nous penons la route pour Pau où nous retrouvons Marylène et Christophe.