Compostelle 2015 – 1 : D’Aire sur l’A. à Arthez de B

Nous entamons la dernière partie du Chemin de Compostelle en France : objectif, Roncevaux !

Mar. 5 mai – Aire-sur-l’Adour – Miramont-Sensacq

Nous partons après le petit-déjeuner un peu avant 8h, et passons devant l’église Ste-Quitterie.

Nous nous dirigeons vers le lac du Brousseau que nous atteignons vers 8h30. Nous le longeons sur une chemin agréable sur une bonne distance avant de le contourner pour passer sous l’autoroute A65 où ‘on trouve des messages adressés au pèlerin que nous sommes.

Un peu plus loin et après une petite cote, nous trouvons un élevage de volailles, des oies.

Un peu plus loin, le chemin est rectiligne le long de champs assez plats juste labourés. Nous trouvons aussi un abri marqué de la coquille.

Nous rencontrons des troupeaux de vaches de race Blonde d’Aquitaine.
Un table de pique-nique bienvenue nous permet de déchausser et de casser une petite-croûte.

Eglise de Miramont-Sensacq sur le chemin de Compostelle

Il est relativement tôt, 13h30, quand nous franchissons le panneau indiquant Miramont-Sensacq. L’église est tout de suite là en face du point de vue sur les Pyrénées, bien aménagé. Nous la visitons, et nous ne sommes pas les seuls pèlerins.

Nous trouvons rapidement le gîte très bien indiqué. Les chambres ont six lits disposés en 3 fois deux lits superposés. Nous nous douchons et allons prendre un café chez Hélène. Nous nous reposons au gîte dont l’un des hospitaliers a un instrument à cordes tout-à-fait spécial.

Nous sommes 20 pèlerins ce soir, c’est complet. Il y a 2 hospitaliers, Jean-Luc et Bernard dont l’un est bien fatigué et le second pallie grandement à cet état de fait. Bravo à lui ! Le repas est très convivial autour d’une table en « U ». Cela se termine par des chants tous ensemble. Sympa.

Mer. 6 mai – Miramont-Sensacq – Pimbo

Les paysages sont les mêmes qu’hier : plats, et champs préparés pour de futures cultures. Nous entrevoyons les Pyrénées de temps à autre. Nous savourons l’accent des paysans, parfois difficile à comprendre.

Puis les paysages deviennent plus mouvementés, collines, descentes, montées se succèdent.

L’église de Sensacq est sur une colline, sa silhouette est très particulière avec son clocher-mur. C’est une église des 11 et 12ème siècles.

Sur la route, nous rencontrons une petite famille avec deux enfants et un chien et une petite carriole.

Nous commençons à voir le clocher de l’église de Pimbo, Pimbo où nous avons décidé de nous arrêter ce soir.

Les derniers kilomètres sont très agréables dans la verdure et dans un sentier arboré.

Au pied de la cote, une indication nous envoie vers une source lavoir, c’est particulier… Le site mériterait un entretien et surtout une mise en valeur. La dernière côte est particulièrement fatigante, sous le soleil.

Nous sommes fourbus quand nous émergeons sur la place principale du village où se situe l’accueil qui est magnifiquement aménagé, ainsi que la collégiale dont nous faisons le tour. Le gîte municipal est à l’extrémité ouest du village, c’est là que nous allons occuper deux des 6 places disponibles, apparemment toutes réservées.

Vers midi et demi, nous nous installons sur une table de pique-nique tout à coté de l’accueil et prenons deux cafés et deux repas pique-nique accompagnés d’un petit rosé frais… Nous rencontrons un couple en camping car. C’est l’occasion de parler du Chemin, des étapes, etc…

Nous commandons le repas du soir qui sera apporté au gîte pour tous ceux qui ont commandé, par un élu !

Nous allons nous installer au gîte, assez éloigné de l’accueil.

De retour au gîte, le conseiller, qui fait aussi guide de l’église, nous apporte de quoi faire à dîner et le petit-déjeuner, et tout le monde se met au travail pour ce faire. Nous avons rapporté le reste de notre bouteille de rosé que nous mettons sur la table à disposition.

Après le repas, nous revenons avec Françoise qui a déjà atteint deux fois Roncevaux, et Caroline, visiter la collégiale St-Barthélémy de Pimbo, église du 8ème siècle ! Il semble que les fonds baptismaux permettaient le baptême par immersion.

Et derrière elle le magnifique jardin qui et en valeur l’amitié avec l’Alsace : il y a un jumelage avec Saint-Louis Neuweg.

Jeu. 7 mai – Pimbo – Larreule

Lever 6h/ Il y a un beau lever de soleil et Jojo va aux « bécosses » à coté du gîte.

La vue sur les Pyrénées est superbe, la neige est encore présente par endroits.

Nous nous mettons en route vers 7h45… Cela commence par la descente de la hauteur où est installée la Bastide de Pimbo pour regagner la plaine, mais c’est sur du goudron ! Puis nous saluons des chevaux au bord de la route…

Nous arrivons dans le département des Pyrénées Atlantiques. Il reste 5km avant Arzacq-Arraziguet et 144km avant le col de Bentarte, sur le GR65 à la frontière avec l’Espagne. Nous n’y passerons pas.

Arrivés à Arzacq-Arraziguet, nous prenons un café au « Café des Arcades » et visitons l’église à proximité. Nous sortons de l’argent et achetons des cigarettes.

A la sortie du village, un panneau humoristique nous encourage ! Plus loin nous voyons un lavoir du18ème siècle bien entretenu. C’est superbe. Nous passons devant un arbre dit « du pèlerin » avec beaucoup de « bébelles » et une ardoise de l’Alchimiste : « Avoir l’audace d’y croire, le courage de faire !« 

Les paysages sont beaux, très vallonnés, verts.

Nous arrivons, après avoir franchi le Luy de France, au moulin de Louvigny, belle bâtisse. A la sortie du bourg, nous visitons une chapelle moderne.

Plus loin, nous avons à ouvrir et refermer des barrières pour ne pas froisser les paysans. Cela donne accès à un sentier arboré d’un coté et ouvert sur les champs de l’autre. Nous arrivons bientôt, le long du chemin, à une plantations d’arbres fruitiers de race anciennes pour les pèlerins futurs… Belle idée. Les paysages sont verts, reposants, superbes, tranquilles. Ce n’est pas grandiose, mais bien bien apprécié. Le vent fait onduler les jeunes blés comme des vaques. C’est magique !

Nous arrivons à Fichous-Riumayou où nous découvrons le mot « Le caquetoire » : c’est un abri collé au parvis d’une église et permettant aux femmes du village de se livrer à leur jeu favori après la messe…. le placotage (en québécois dans le texte) ! De cette hauteur, nous avons de nouveau une belle vue sur les Pyrénées.

Il fait chaud et nous marchons sur le goudron jusqu’à Larreule. Nous voyons un apiculteur en train de soigner ses ruches.

A l’arrivée de Larreule, dont le nom vient de « La règle » (sous-entendu monastique) une fontaine borde le chemin, nous y faisons quelques photos. Quelques dizaines de mètres plus loin, une église est signalée. Nous irons tout à l’heure.

Vers 17h nous arrivons au gîte, l’Escale, qui est une ferme qui propose aussi une chambre d’hôte. Les installations à l’étage pour le gîte sont tout-à-fait convenables, spacieuses. Pascale nous accueille avec le verre pour rafraîchir.

Les oies de la ferme, un mâle et une femelle, ont un nom, que j’ai oublié.

Nous allons maintenant visiter l’église St-Pierre qui est en fait une ancienne église, abbaye du 12ème siècle, tronquée, car en partie détruite. On voit même une solution de continuité entre les deux parties, l’ancienne partie et l’aménagement nouveau.

Nous y rencontrons un couple « spécial » qui marche avec de petits sacs à dos et lèvent le nez sur tout ce qui les entoure. Ils condescendent à nous adresser la parole quand ils entendent mon expression : solution de continuité ! Je n’insiste pas, ce n’est pas le genre de personne qui nous attire.

En face de l’église, un abri halte pour pèlerin est disponible.

De retour au gîte, nous voyons deux étranges dispositifs : deux pèlerins, qui courent plutôt qu’ils ne marchent, ont bricolé des petits chariots à partir de leurs bâtons de marche. Nous dînons avec eux, à la table du gîte, de façon très agréable.

Les personnes hautaines marquent encore la différence car, eux, sont à la table d’hôte. Sans commentaires…

Ven. 8 mai – Larreule – Arthez-de-Béarn

Au lever, les « coureurs » nous font une démonstration très sympathique de leur attelage particulier.

Peu de temps après avoir quitté Larreule, nous traversons le Luy de Béarn. Hier, nous avions franchi le Luy de France.

Nous marchons sur une route. C’est peu agréable, malgré les beaux paysages. Nous passons à Uzan dont nous visitons l’église dédiée à Sainte Quitterie, comme à coté du gîte Hospitalet St-Jacques à Aire-sur-l’Adour.

Vers 10h, une table de pique nique nous attire et nous faisons une petite halte, non loin d’un pont sur le ruisseau. A ce moment les deux marcheurs coureurs avec leur attelage nous rattrapent et nous saluent. Moment magique !

Nous passons par Géus-d’Arzacq, où une cérémonie se déroule au cimetière près de l’église que nous visitons, puis par Pomps, dont nous ne visitons pas l’église.

Une nouvelle plantation d’arbres fruitiers d’espèce ancienne propose une sorte de banc bienvenu. Une pause s’impose, c’est juste à coté de l’église de Pomps. Peu de temps après, Jojo perd son bob. C’est juste après Castillon, dont nous avons visité l’église, dans un des rares sentiers agréables de la journée, en descente assez prononcée. Elle en est désolée : elle le portait à la main car le soleil tapait fort et le bob lui chauffait trop la tête.

Que de goudron ! Et de beaux paysages ! Nouvelle ardoise de l’Alchimiste : « Les vues de l’esprit ne sont pas la voix du cœur !« 

Nous arrivons à la Chapelle de Caubin qui fait déjà partie d’Arthez-de-Béarn. Nous nous arrêtons pour la visiter et aussi profiter de l’aire de repos presque en face, avec une table qui ressemble à un dolmen.

En quittant cette aire, nous sommes hélés par une pèlerine qui nous tend le bob de Jojo et nous demande si c’est à nous ! Nous la remercions chaleureusement.

L’arrivée au bourg – village-rue ! – d’Arthez-de-Béarn est très longue alors que nous sommes fatigués. Nous allons vers le gîte municipal qui dispose d’une cuisine à disposition des pèlerins. Nous allons prendre une verre de vin rosé en ville et en terrasse et téléphonons à Marylène qui nous confirme avoir pu réserver un restaurant un peu à l’écart du village. Notre conversation est écoutée par les personnes désagréables de Larreule…

Nous visitons l’église auprès de laquelle nous fixé rdv à Marylène qui va nous présenter son compagnon, Christophe, et la fille de Christophe, Lucie, 5 ans, qui me dit que je ressemble à un Papi ! Je fais copain copain avec elle et elle se retrouve sur mes genoux.

Marylène passe son volant à Jojo pour nous conduire avec la 106 au restaurant réservé. Quand nous arrivons, nous disons que nous avons une réservation pour nous cinq, 4 adultes et un enfant. La patronne nous dit alors que ce n’est pas la réservation qu’elle a : 2 personnes semblent s’être invités sur notre réservation sans que nous en soyons avertis. La patronne comprend très vite et dit : je vous installe ici, et je placerai les deux autres au fond de la salle, loin de vous, mon mari est allé les chercher !

Nous passons donc une soirée sympa autour d’un repas du terroir avec garbure, joue de porc avec pâtes, dessert et café pour nous et pour Lucie, boisson offerte et omelette avec deux œufs dont un d’oie, très gros ! Elle est gâtée, mais reste une bonne petite fille qui plaisante avec le patron. La patronne nous prend en photo tous les 5. Lucie s’est installée à coté de Jojo, et je suis en face de ma fille Marylène.