Ce septième article de notre séjour Québec 2025 nous permet d’accompagner Francine chez son amie de pensionnat Carmelle en Petite Nation.
lun. 14 juil. 25 – Notre fête nationale
Nous n’avons pas eu de réponse à notre message à Sherbrooke-Estrie-France du réseau Québec-France qui traditionnellement fête également ce jour-là. Alors, j’invite Jojo au restaurant pour midi.
Entre temps, elle cherche à capter l’image du Cardinal qui vole tout près de notre balcon… et celle des écureuils.
Pour gagner le restaurant, la « Belle Province » nous passons par la côte King-ouest, la gare du CN et devant la murale « Destinées et origines » au coin de Wellington Sud et Aberdeen dont l’inauguration a eu lieu en 2012. Sur le détail en photo, la cheftaine guide de Jojo et de Francine.
Jojo déjeune d’un excellent spaghetti, alors que je me régale avec un sandwich à la viande fumée. Tout simplement délicieux dans un décor de cafétéria !
La soirée se passe chez Francine et Yves comme à notre habitude. Yves est fier de nous montrer ses objets retro.
mar. 15 juil. 25 – Aller à Ripon par les Marais de Plaisance
Nous prenons Francine devant chez elle à 7h avec quelques instants de retard. Nous visons de prendre le même itinéraire que l’an passé par Foster, Brome-Missisquoi, Dunham, Venise-en-Québec, Lacolle où nous pensons déjeuner, Hemmingford, Ormstown, Salaberry-de- Valleyfield, Saint-Clet, Rigaud, Hawkesbury, Saint-André-Avellin et Ripon.
Notre premier arrêt cigarette est sur le tout petit parc « Tiffany » au bord est du lac Brome.
Nous continuons notre route par Dunham et passons devant une maison ancienne devenue le restaurant « La Bodega » avant de passer devant le vignoble « Clos Sainte-Croix », puis celui « Domaine des Côtes d’ardoise ».
Quittant les vignobles, nous arrivons à Pike River où un arrêt cigarette est nécessaire pour les deux sœurs. Nous stationnons tout près du parc où des personnes âgées jouent à la pétanque. Nous sommes à proximité immédiate de l’église au carrefour qui nous mène vers Venise-en-Québec.
Nous ne nous y arrêtons pas, l’arrêt de l’an passé étant bien en mémoire. En fait, la faim commence à nous motiver pour ne pas trop traîner en route.
A Lacolle, le même restaurant nous accueille avec une serveuse très à l’écoute et au service. Bien apprécié !
La route que nous suivons après cela se rapproche des USA, sur le Circuit du Paysan. Il y a des travaux en cours, mais sans réel retard. La route passe près du Parc Safari où Jean-Paul et Nathalie ont prévu de passer quelques jours avec leur petite fille Adonna. Un vignoble nous surprend à l’ouest du Richelieu.
Une belle petite église, l’église anglicane Trinity joue à cache-cache avec une petite grange un peu après Hemmingford. J’arrive à la capter. Cette route mérite bien son nom de Circuit du Paysan. Une belle maison ancienne dont l’apparence est hélas abîmée par un hangar moderne longe la route un peu avant Maritana. Les murs en sont manifestement d’origine.
C’est à cette localité que nous empruntons la route 201 que nous suivrons, via Ormstown où nous faisons un arrêt technique pour ces dames, jusqu’à l’autoroute 40 juste avant Rigaud, localité d’où vient Francine la Belle, une de nos amies, qui a été également guide du Canada avec Jojo, Francine et Joanne.
C’est l’occasion de traverser le St-Laurent par le Pont Monseigneur Langlois après Salaberry-de-Valleyfield.
Passé ce pont, nous sommes en campagne de nouveau et nous assistons de nouveau à la récolte des ordures ménagères à distance, nous pouvons même distinguer le bras articulé qui vient « piquer » la poubelle standardisée sur le bord de la route.
A l’approche de l’Ontario, Francine nous annonce qu’on peut y faire le plein de façon nettement plus économique qu’au Québec, question de taxes supprimées sauf au Québec. Nous sommes près de hauts-lieux historiques.
Nous nous arrêtons à l’accueil touristique à l’arrivée en Ontario. Hélas, tout est bouclé, en plein été. Incompréhensible. C’est d’autant plus décevant que les dames avaient une envie pressante. Nous ne sommes pas les seuls à être déçus.
Cette année, je ne me trompe pas et nous passons sans encombre de l’autoroute 417 vers Ottawa à la route 17 vers Hawkesbury, où nous faisons le plein : 1,25 $/l soit 0,78€/l !!! Comme d’habitude, nous nous arrêtons sur le parc à l’entrée du pont du Long-Sault : c’est le parc de la Confédération.
Le panneau d’accueil au Québec est superbe. Nous poursuivons jusqu’à Montebello, où la halte touristique située dans la vieille gare sauvée de la destruction offre les services demandées par Jojo et Francine… Des écureuils folâtrent à proximité de nous.
Nous sommes bien en avance par rapport à l’heure annoncée à Carmelle. Comme Francine ne connaît pas le parc de Plaisance, nous décidons de le lui montrer. Elle est ravie de découvrir l’endroit. Le marais est superbe, agrémenté de huttes de castors. Les quais suivent la hauteur de l’eau.
En passant à Saint-André-Avellin, je décide de saluer Ginette, la patronne de l’Auberge Petite-Nation pour la remercier de son amabilité malgré notre défection. Elle est surprise de la démarche, mais est souriante. Je lui laisse notre carte de visite et lui promets qu’elle figurera dans notre blog : c’est fait !
Nous reprenons la route vers Carmelle et Roger et nous nous arrêtons un moment à l’endroit où nous avions mis les canoës à l’eau.
L’accueil par Carmelle – arrivant de son potager dans le soleil – et Roger est chaleureux, spontané. Nous prenons un rafraîchissement sur la galerie et ils en profitent pour me souhaiter mon anniversaire. Avec deux livres et une carte. La carte de vœux est magnifique, en bois représentant un arbre de vie. Et que dire de la dédicace !
Après le souper, nous montons, par le chemin, moins pentu que la voie directe pour soulager le souffle de Jojo, lampes torches en main jusqu’au refuge où nous allons dormir comme convenu. Le refuge est construit très solidement : voyez cette échelle de meunier !
mer. 16 juil. 25 – Jeux d’eau : canot et baignade
Francine s’est relevée plusieurs fois cette nuit et malgré ses précautions pour ne pas faire de bruit, j’en ai eu connaissance.
Quand je me lève, les deux sœurs sont assises au bord de l’abri de jardin en train de fumer. Nous profitons de l’endroit et du calme de l’érablière pendant un petit moment et …
… décidons de descendre au plus court. La vue sur la propriété de Carmelle et Roger est un peu masquée par une petite brume.
Nous déjeunons sur la galerie. Est-il besoin de dire que j’apprécie énormément les déjeuners de Carmelle !
Roger propose un tour de canoë sur un lac à une dizaine de minute de là, le Lac Viceroy. Nous partons avec les deux sœurs, Carmelle restant à la maison pour soigner son potager, très impressionnant. J’aide Roger à charger le canoë.
Arrivés à la zone de mise à l’eau, malgré les souliers antidérapants prêtés par Yves, je glisse sur les planches baignant dans l’eau et me fait mal au poignet en chutant… Mais cela ne m’empêche pas de manier la pagaie et d’aider Roger à la conduite du canoë.
La balade est très sympa, agrémentée par la vision, à environ 50m, d’un couple de Huards encadrant leur jeune oisillon. Il faut savoir qu’il n’y a qu’un couple de huards par lac ! Nous faisons un petit détour pour nous approcher d’une petite île où un panneau interdit de modifier quoique ce soit des lieux pour la faune.
Nous allons jusqu’au bout du lac, passons devant un hydravion rouge, et accostons à la « plage des pauvres », une minuscule plage déjà occupée par des gens très aimables. Nous faisons trempette tous les 4. Plage des pauvres car 98% des rives du Québec sont privatisées.
Au retour, nous revoyons les 3 huards à peu près au même endroit. Nous débarquons du bateau et le chargeons sur le camion avec l’aide d’un passant. Extra. La balade sur l’eau a duré presque 2 heures. Je suis content d’avoir pu pagayer pendant tout ce temps.






Nous rentrons et mangeons un morceau. Carmelle propose d’aller à la rivière Petite-Nation pour faire trempette, tous les 5.
Nous nous mettons en route à pied, ce n’est pas très loin, 4 à 500 m. Mais pas tout plat ! La rivière présente des chutes, celle du Diable en particulier, mais nous n’y allons pas ce jour.
Nous faisons tous trempette, le fond de la rivière est assez boueux quand ce n’est pas rocheux et glissant. Nous prenons un bon temps de calme, de discussion, de détente.
Au retour, Jojo va lentement car il débute par une pente assez raide… Roger me demande si je connais le goût de la sève de sapin… Il se propose de me le faire connaître. Il choisit un sapin d’environ 25 cm de diamètre dont l’écorce présente de petites boursouflures.
Avec une brindille il en perse une et la porte à sa bouche. J’en fait autant. C’est très « goûteux » et super collant ! Cela m’a tenu, si j’ose dire, jusqu’à l’heure du coucher.
Roger ensuite me conduit dans son atelier, enfin celui de son fils, mais il a gardé quelques endroits où il range ses affaires : il me montre de la marqueterie faite par lui et d’autres par ses élèves.
Il me montre ensuite deux haches telles que celles utilisées par les charpentiers – travaillant à ‘ancienne – de la réfection du toit de Notre-Dame de Paris : dissymétriques. Il avait beaucoup apprécié les reportages sur cette réfection.
Nous prenons un rafraîchissement sur la galerie et Jojo déniche un petit cadre montrant une coupure de journal retraçant le tour de Bretagne de deux jeunes qubécois. Cela date de l’été où ils ont été accueillis par mes parents à Mouthier-Haute-Pierre…
Roger nous propose de faire le tour de la propriété avec le tout-terrain 4×4. Il veut nous montrer la scierie que son fils a bâtie. C’est remarquable.
Rentrés à la maison, Jojo demande si Roger, qui vient de dire qu’ils ont fait une excellente récolte de sirop d’érable cette année, ne peut pas nous en vendre… 2 ? Ok. 4 ? Ok. 8 ? Ok !
Et il nous prépare un carton de 8 boites avec 3 qualités : 1 « exceptionnelle », 5 « ambrée » et 2 « cuisine ». J’avoue que je ne fais pas trop de différence. J’attends de pouvoir goûter.
Ce soir, Roger nous conduit au refuge avec le 4×4 utilisé plus tôt. C’est pratique et surtout très bien apprécié par Jojo qui a eu du mal la veille.