Nous reprenons notre chemin de Compostelle en couple là où nous l’avions laissé l’an passé.
Nous avons un peu gagné en « compétence » mais nous sentons que nous ne sommes pas des randonneurs aguerris.
Mer. 7 mai – Moissac – Auvillar
Nous prenons le petit-déjeuner avec Annie; nous apprécions beaucoup la salade de fruits qu’elle propose.
Nous avons plus de 20km à faire et nous avons décidé de suivre le canal pour éviter au maximum les montées que Jojo n’aime pas, mais que de toute façon, nous retrouverons à la fin de l’étape.
Nous traversons Moissac où la circulation n’est pas encore trop intense. Nous faisons quelques photos près du superbe pont Napoléon qui enjambe la Garonne et nous nous engageons sur le chemin de halage qui sert de support au Chemin, variante du long du canal. Il est près de 9h30.
Au début, nous sommes entre canal et Garonne puis, la Garonne s’éloigne pour nous laisser entre canal parallèle à la Garonne et le canal de Golfech, pour refroidissement de la centrale de Golfech.
La balade au calme, est reposante et très agréable, en apparence seulement, car Jojo commence à ressentir une ampoule sous le pied.
La navigation sur le canal est peu dense, nous admirons les écluses, les infrastructures de béton ou métalliques : ponts, passerelles. Nous cassons la croûte le long du canal vers midi et demi. C’est une pause bienvenue.
Une série de petites pluies nous oblige à couvrir nos sacs à dos.
Vers 14h, nous arrivons à Pommevic qui nous accueille avec un panneau indiquant, entre autre, l’église du XI ème siècle. Nous quittons le bord du canal pour gagner le village, visiter l’église et prendre un petit café en terrasse. Le village est assez animé, c’est jour de Loto !
A partir de là, le parcours jusqu’à Auvillar nous paraîtra long ; il est vrai que c’est notre jour de reprise.
Nous nous arrêtons à l’église en briques jaunes d’Espalais après avoir rencontré sur le chemin plusieurs gîtes pèlerins et traversons la Garonne sur le pont d’où nous avons une belle vue à la fois sur les tours de refroidissements de la centrale de Golfech et sur les hauteurs d’Auvillar, pour accéder au port d’Auvillar et monter sur le plateau.
Il est vers 16h quand nous arrivons sous le soleil à Auvillar. Nous sommes attendus à un gîte sur la place de la Halle chez un couple cultivé ; nous sommes installés au 3ème étage dans une maison très ancienne, au-dessus d’arches, très fréquentes dans le sud-ouest. Mais en 2018, nous irons au gîte municipal, magnifique.
Nous nous installons et allons prendre un café au « Café du village » et nous nous mettons en quête d’un restaurant pour ce soir.
Nous visitons le village qui est l’un des plus beaux villages de France, et allons dans l’église St-Pierre, Monument historique. La Halle aux céréales est à voir, de même que la majestueuse Tour de l’Horloge.
Nous faisons la rencontre d’un grenoblois avec qui nous prenons ce dîner à base de saucisse de Toulouse et de salade aux lardons au « Restaurant du village ».
Des joueurs de pétanque jouent dans une bonne ambiance à proximité. Ensuite de quoi, nous nous dirigeons vers l’esplanade pour assister au coucher du soleil.
Un incident, Jojo, pour fumer, sort du gîte et… reste enfermée dehors !
Jeu. 8 mai – Auvillar – Castet-Arrouy
Nous prenons des photos assez tôt depuis la chambre sur le lever du soleil et il est 7h30 quand nous prenons le petit-déjeuner avec plusieurs autres pèlerins dans une pièce voûtée, superbe.
Nous nous mettons en route vers 8h non sans que notre hôte nous ai montré une superbe dalle, une stèle, en fait, avec les inscriptions « Je suis qui je suis » en plusieurs langues…
Nous passons sous l’autoroute des deux mers pour progresser vers le sud-sud-ouest. Nous enchaînons les montées-descentes. Là encore, le chemin suit une route goudronnée…
A Saint-Antoine, nous prenons un petit café « au Bar « La Coquille » sur une rue piétonne où nous ne serons pas les seuls pèlerins attablés, après avoir jeté un œil dans l’église à l’entrée de cette rue. Comme souvent dans le sud-ouest, les églises dont décores de peintures, surtout sur les nervures des voûtes.
Les paysages sont reposants et assez variés. Nous passons près d’une petite retenue d’eau près du lieu-dit Cluset où il y a un kiosque de l’honneur : des boissons sont à disposition de même qu’une petite boite pour recueillir la monnaie, et, un peu plus loin, cassons la croûte à Flamarens quasiment à l’entrée du village sur une aire avec tables et bancs de pierre travaillée.
Le village possède un château monument historique, et une église à clocher-mur en ruine.
Nous sommes sur le plateau du Gers et le regard porte loin. Nous nous arrêtons à Miradoux le temps de visiter l’église. Le chemin quitte la route goudronnée un peu après le lieu-dit Pourrin
Un peu plus loin, près de Gachepouy, un vieux château médiéval se dresse sur une colline sur notre droite.
Plus loin, non loin d’une étendue d’eau des cultures sous plastique nous intéressent. Personne n’est là pour nous renseigner sur ce qu’elles sont.
Nous arrivons au gîte communal installé dans une ancienne école. Il est 17h15 environ. L’accueil est très bon. Mais Jojo est très fatiguée, elle a de grosses brûlures sous la plante des pieds. Elle n’a pas envie de manger. Nous sommes tout près de l’église que nous visitons, tout naturellement. Elle présente entre autre particularité d’avoir un clocher octogonal.
En fait, ce 8 mai est férié et tout est fermé, dont le restaurant de la place. Alors nous grignotons des chips, des cacahuètes avec un peu de sangria, les reliefs de la fête du matin !
Je m’occupe de la lessive pour nous deux. Et Jojo se couche à 20h !
Cet arrêt sur ce chemin de Compostelle était très sympathique malgré le manque de moyens de restauration « normale », d’autant que nous n’avions pas anticipé : sur le chemin, il est facile d’oublier quel jour nous sommes, et donc de manquer de prévoyance !
Ven. 9 mai – Castet-Arrouy – Marsolan
Nous nous levons à 6h et prenons le petit-déjeuner dans la cuisine du gîte. Nous nous mettons en chemin vers 7h30. Le temps est frais et couvert. Nous suivons le sentier qui est aménagé en bordure de route. C’est nettement plus plaisant que sur le goudron.
En chemin, nous rencontrons la responsable de l’accueil du gîte communal que nous venons de quitter. Nous lui faisons un retour sympathique.
Il est 11h30 quand nous arrivons à Lectoure. C’est jour de marché, nous prenons un petit café en terrasse et passons la pharmacie avant de visiter la cathédrale St-Gervais et St-Protais, classée monument historique.. Nous voyons aussi une fontaine romaine également classée.
Nous traversons des cultures d’artichauts
Nous faisons une petite halte à une aire de pique nique non loin de Marsolan, notre but de la journée puis arrivons au gîte, « l’Enclos du Tabus » après un petit raccourci de 1km, gîte où les hôtes nous servent un petit rafraîchissement.
Nous avons une chambre à deux places. Jojo a de gros maux aux pieds. Ce qui ne nous empêche pas de visiter le parc et de profiter du calme de la campagne sans le sac à dos. Nous poussons la découverte du village jusqu’à l’église qui est célèbre pour son acoustique ! Elle est si renommée que beaucoup d’enregistrements s’y font. Et ce soir, c’est justement le cas, nous ne pouvons donc pas la visiter.