Ce deuxième article de notre séjour Québec 2015 nous verra assister à la cérémonie funèbre de Raymond et à notre départ vers l’Acadie avec Francine
Mercredi 15-07 – Journée de transition
Nous nous levons tôt, et prenons le petit-déjeuner avec Francine.
Nous faisons les réservations de motel et faisons des démarches à la RRQ (Régie des Rentes du Québec) et à la Banque. Nous avons RDV le 29 à 10h. De retour au condo, c’est ménage et rangement.
Repas rapide à la maison et sieste.
Après quoi, nous appelons Michel, Monique et Annie nous appelle pour avoir des photos pour faire un diaporama pour la cérémonie funèbre de Raymond, son père.
Nous compilons des photos pour elle sur une clé USB et allons la lui porter à Compton.
De retour à Sherbrooke, Annie nous ayant dit que Fred tenait un étal sur la rue King, nous allons le saluer avant de faire des courses.
Nous rencontrons Carmen avec deux de ses petits-fils.
Rentrée à Liguori, Jojo trie ses timbres reçus depuis notre arrivée.
Jeudi 16-07 – Jojo et Francine aux « États »
Lever 5h30 et petit-déjeuner à 7h avec Francine et Joanne.
Les filles partent en expédition aux « États ». Cible : Plattsburg.
Elles magasinent à Dollarama et d’autres boutiques après un repas chez SubWay. Et prennent des photos de curiosités, dont celles d’une voiture de police.
Au retour, le passage à la douane se fait bien et elles font quelques arrêts cigarettes, café, etc.
Elles passent à La Prairie pour voir si Danys est là. Dommage, il n’y est pas.
Elles s’arrêtent à Magog, cette fois pour acheter 6 repas « poulet frites coleslaw », qu’elles mangent à l’arrivée à Liguori avec moi.
Bien entendu, Yves est venu pour partager ce moment
Quand tout le monde est parti, nous allons en ville pour avoir une connexion Wifi. Nous croisons sur la Main un homme avec une curieuse canne sculptée. Nous lui demandons l’autorisation de la photographier.
Nous appelons Sylvia : ils vont nous attendre demain pour 14h.
Nous faisons un courriel aux enfants et aux amis proches pour les avertir du décès du frère aîné de Jojo.
Puis, rentrée au condo, Jojo s’amuse avec ses timbres.
Vendredi 17-07 – Visite à Sylvia et Alain à Nicolet
Nous téléphonons à France, l’autre petite sœur de Jojo et recevons un appel de Michel sur l’autoroute 55.
Un arrêt à St-Bonaventure sur la route 143N où l’église expose sa cloche fêlée sur le parvis.
Nous avons notre arrêt traditionnel à la boutique amérindienne « Le wigwam » à Odanak, lieu Abénaquis (ou Abénaki) et nous déjeunons de l’autre coté de la route 132 à Pierreville où un bon menu du jour nous est proposé en terrasse à 10,75$CAD ! Pendant le repas, nous voyons passer une camionnette bien décorée.
Nous avons le temps de nous balader avant de rejoindre nos amis. Nous prenons donc ensuite la route 226 E vers la Visitation de Yamaska, dont l’église est fermée.
Nous remontons ensuite vers Nicolet le long de la rivière Nicolet, un peu avant Sainte-Monique, sur le « rang du bas de l’ile ». Un beau pont métallique menant à un cul-de-sac nous intrigue : nous nous y arrêtons. Jojo est surprise de voir une ferme qui n’est pas à pans coupés… mais bien installée dans la plaine du Centre-du-Québec.
L’arrêt suivant est pour l’office du tourisme de Nicolet au bord de la rivière Nicolet. Le beau « ? » blanc sur fond bleu, dans l’allée qui y mène, est une vraie invitation !
Sylvia et Alain nous accueillent, il est 14h15 environ.
Nous passons un agréable moment sur la galerie à contempler le fleuve et son activité : bateaux de croisières, cargos, etc, et des oiseaux « bizarres ».
Nous avons des courriels de Céline, Simine, Jean-Yves, Étienne, Pierre-Yves, Danièle et Georges, Isabel, Josselin et Marylène.
Il est 10 quand nous prenons la route pour revenir à Sherbrooke.
Samedi 18-07 – Journal vide…
… Mais les photos parlent :
Je commence la journée en prenant en photos le superbe « bâton de parole » ainsi que qu’un détail du capteur de rêves offerts par Luc. On y retrouve beaucoup de symboles des amérindiens.
Ensuite, nous voyons Jojo en l’église de Milan en train de faire l’échange de timbres entre ceux qu’elle a en de nombreux exemplaires et d’autres potentiellement différents…
Pour y arriver la balade est sympathique dans des paysages qui ressemblent à la Franche comté, les maisons mises à part !
Rentrés à Sherbrooke, nous nous rendons à l’invitation de souper avec Francine et Yves. Et nous avons droit à une superbe tarte chaude avec une boule (grosse!) de crème-en-glace.
Dimanche 19-07 – Cérémonie funèbre de Raymond
Nous allons à Montréal-Est pour cette cérémonie, en passant par St-Hyacinthe pour y prendre France et Mario à 9h à qui nous avons dit que nous resterions jusqu’à la fin du regroupement familial et qu’il était inutile de nous presser de rentrer…
Nous avons oublié de prendre de l’eau pour la route, et Jojo, sans doute perturbée, prend la 55 dans le mauvais sens.
Nous arrivons finalement au Pont Tunnel Hippolyte Lafontaine que nous traversons après plus de30 ans.
Il est un peu plus de10 heures quand nous arrivons au complexe funéraire. Il y a là :
- Monique, Annie et Fred avec Félix et Jade, Édouard et sa maman, Martin et Annick
- les cousins et cousines dont André et Monique, René, Claire, Carmen
- les frères et sœurs de Monique.
- Émile
- Michel avec ses enfants Luc et Lyne et son Bernard
- Francine et Yves
- Joanne et Jean-Paul
- Tante Madeleine et Danièle
- Les enfants de Micheline : Danys, Nancy et Johnny, Patrick et Chantal, Cynthia et Philippe avec Carole, sa maman et Michel son compagnon et les enfants, Jakob, Samuel et Alia la malicieuse, et bien naturellement, Russell et Kristen..
- Il y a là aussi Maurice et son épouse, amis très très proches.
Je ne suis pas sûr que tout le monde ait été cité… Jojo pourrait revoir les photos prises et en rajouter ?
La cérémonie des cendres a lieu dans la chapelle Sherbrooke avec Élisabeth qui apporte l’urne.
Martin fait un discours, mais, pris par l’émotion de parler de son père, ne peut pas continuer.. Le diacre fait un discours œcuménique selon le souhait d’Annie qui nous avait consultés car elle trouvait « qu’on visitait beaucoup les églises… »
Suit une balade dans le cimetière proprement dit pour essayer de retrouver la tombe d’un parent. Jojo tombe dans les bras d’une cousine ?
Carmen part chez sa petite fille et Michel, ne se sentant pas bien, part avec Lyne.
La famille proche (Annie et Fred!) a organisé un superbe buffet pour se retrouver après ces émotions. Une fois de plus il est démontré que c’est dans ces moments forts que la famille se retrouve avec plaisir.
Nous retournons vers Sherbrooke via St-Hyacinthe pour y déposer Mario et France, et la gare de Richmond convertie en resto. Il est 22h30 quand nous arrivons à la maison après un autre arrêt « Jojo » : café et/ou cigarette.
Lundi 20-07 – Départ pour la Gaspésie : vers Ste-Flavie
Lever 5h30.
Nous allons déjeuner chez Eggsquis vers 7h avoir pris Francine chez elle.
Nous roulons sans problème mais avec arrêts cigarettes jusqu’à St-Apollinaire où nous faisons les premières photos, sans grand intérêt.
Nous faisons l’arrêt pique nique au bord du Fleuve à St-Michel-de-Bellechasse vers midi. Nous visitons un peu, dont l’église. Une plaque marque le troisième centenaire de la fondation du village.
Puis nous nous arrêtons à l’Islet-sur-Mer puis à St-Jean-des-Battures (?) et à St-Jean-Port-Joli, village des artistes, sculpteurs sur bois en particulier. Là encore, visite des églises, dont celle de Notre-Dame du Portage un peu avant Rivière-du-Loup. Une dame nous montre dans l’arrière chœur, les réserve de décors sacerdotaux.
A Kamouraska, la visite est payante, alors nous évitons par principe.
Durant toute cette longée du fleuve, le rail nous suit parfois de très proche et les trains sont vraiment très longs sur voie très souvent unique.
Ce qui ne nous empêche pas de profiter du paysage quasi marin.
A Rimouski, c’est l’heure d’un petit café McCafé.
Nous arrivons au Motel « l’Orée de la Mer » à Ste-Flavie sur le bord du Fleuve. Nous nous baladons sur la rive et le quai après un petit casse-croûte pris dans la chambre.
Mardi 21-07 – De Ste-Flavie à Pointe-à-la-Garde
Nous nous levons à 6h30. Nous allons petit-déjeuner à 7h au restaurant du « Motel Sainte Flavie » un peu plus loin en direction de Gaspé sur la 132E.
Nous admirons les oiseaux-cerfs-volants et faisons un peu de « balançoire à roulettes » et un peu plus loin nous admirons l’œuvre du sculpteur Marcel Gagnon avec ses « hommes (silhouettes) » immergés ou sur la berge.
Francine pose avec une de ces silhouettes devant le Centre d’Art de M. Gagnon. Nous visitons le parc aménagé autour du Centre. Et je pars à la recherche de bois flotté pour faire des Bâtons de Parole puis nous prenons un café à proximité. Nous passons aussi à coté d’une boutique où trône une superbe maquette de bateau de Haut Bord.
Nous prenons la route de la Matapédia vers St-Joseph-de-Lepage dont nous photographions l’église, ou plutôt le presbytère, passons à St-Moïse dont l’église est fermée mais dont le nom me rappelle un camarade de la région parisienne. Au passage nous voyons le mode de ramassage des poubelles, sans éboueurs autre que le chauffeur ! Nous pourrions également nous en inspirer en France !
Arrivés à Sayabec, nous visitons cette église et Jojo est comblée : il y a deux fonds baptismaux, de beaux vitraux et un jubé. La gare est classée patrimoniale.
Nous longeons en suite le Lac Matapédia et nous nous arrêtons pour faire quelques photos.
Puis c’est Amqui atteint vers 13h. Nous nous amusons à passer à pied sur le pont couvert Beauséjour de 1932 qui n’est plus en service automobile. Nous passons aussi à la belle gare d’Amqui là où nous avions acheté une courtepointe pour notre chambre.
Nous visitons ensuite l’église moderne avec des fonds baptismaux et un très beau chemin de foi en sculptures en bois : ce sont de véritables bas-reliefs !
Nous repartons pour pique-niquer à l’entrée du pont couvert Heppell comme une fois précédente. Il est environ 13h. Il y a là un abri pour le cas où la pluie s’inviterait, ce qui n’est pas le cas. C’est un endroit de pêche, d’où l’abri, je pense. La carte indique les lieux de pêche.
Un peu plus loin, nous passons auprès du Pont Couvert de Routhierville (1931) qui est suffisamment long pour justifier un pilier au milieu de la rivière Matapédia.
Après quoi, nous poursuivons la route en dépassant notre hébergement, le fameux « Château Bahia » qui n’existe plus, ou plus exactement, n’xiste plus sous la forme que nous avons découverte à ce moment, pour gagner « La Savonnerie du Village » où une amie de la famille, Danièle s’est reconvertie à l’élevage de chèvres après un cours sur la fabrication du savon au lait de chèvres. Il semble qu’elle ait donné suite à son projet de se réorienter et de vendre sa savonnerie.
Nous arrivons chez elle à Escuminac au bord de la Baie des Chaleurs. Il y a là de leurs amis de Caroline du Sud.
Nous visitons la savonnerie, la boutique installée dans une grange et le labo aménagé par son compagnon, Serge. Nous admirons le bateau en câle sèche et l’avion, ou plutôt les photos se Serge en vol… Nous prenons ensuite un petit café et visitons la maison. Puis la chèvrerie.
Danièle est une petite femme chaleureuse, et heureuse de nous voir, en particulier Francine, avec laquelle elle a pratiqué le guidisme à Sherbrooke ! Nous passons un petit moment devant la maison et je joue avec le gros chien noir qui veut que je lui lance un bout de cordage…
Nous reprenons la route pour gagner ce Château Bahia. C’est une construction en bois tout-à-fait curieuse.
En fait il s’agit d’un gîte qui fait penser à ce qu’on peut vivre en auberge de jeunesse ou encore sur le Chemin de Compostelle : le repas est pris en commun, et René, le patron est un vrai personnage. Nos voisins de table viennent de Lévis et de Québec. Le repas est un « six pâtes » acadien, avec une salade et du gâteau à l’érable. La chambre est un dortoir, et il y en a plusieurs. Les personnes présentes viennent d’un peu partout et nous y rencontrons des suisses de Delémont, proche de Lebetain ! Nous sommes dans une cellule de trois lits individuels.
Nous allons dormir à 9h et … Francine nous berce de son ronflement.
Mercredi 22-07 – Le village historique acadien et Caraquet, capitale de l’Acadie
Lever vers 5h30, mais le petit-déjeuner n’est qu’à 8h30… Les filles fument et nous nous baladons autour du château. C’est l’occasion de voir des écureuils bruns gambader. Nous sommes en réalité un milieu d’un bois assez isolé.
Nous prenons un petit-déjeuner communautaire dans une atmosphère bon enfant.
Et après, prenons un bol d’air sur la terrasse avec le patron des lieux, les filles fumant une ou deux cigarettes.
Cette fois ci, c’est un lièvre qui nous distrait quelque peu.
Nous partons en direction de Caraquet, situé au Nouveau-Brunswick (NB), de l’autre coté de la Baie des Chaleurs en face de Paspébiac. Le pont qui traverse la Matapédia à son embouchure ou presque sur la Baie est superbe. Nous nous arrêtons tout de suite à l’information touristique du NB à Campbelton où nous avons la bonne surprise de nous voir interpellés en français par les hôtesses d’accueil. Elles nous apprennent que la province officiellement bilingue.
Pour aller vers Caraquet, il nous faut longer la Baie des Chaleurs et passer par
- Ristigouche, célèbre par une bataille navale où nos bateaux ont été acculés au fond de la Baie malgré l’aide des Mic-macs,
- Dalhousie, avec son phare où nous pouvons lire le nom d’un ancêtre d’un ancien collègue de Provigo, la brume empêchant toute belle vue sur la mer. Un villageois nous rejoint et nous parle de ce lieu mythique.
Beaucoup de noms des villages que nous traversons sont français : nous sommes bien en Acadie.
Nous arrivons à Bathurst puis à Grande Anse Porte de la Péninsule Acadienne.
Nous arrivons au Village Historique Acadien qui rappelle un peu le Village d’Antan de Drummondville.
L’accueil se fait d’abord avec les 4 couleurs de l’Acadie : les bleu blanc rouge avec une étoile jaune sur le haut à gauche du bleu. Naturellement, il y a aussi les drapeaux du Nouveau-Brunswick et du Canada.
Une drôle de voiture traînée par un cheval nous emmène. Nous rencontrons des personnes, enfants et adultes en costumes d’époque. Ils se prêtent volontiers au jeu des photos. Nous passons un petit pont couvert. Les maisons sont toutes petites, en bois, naturellement. Nous sommes amenés à nous servir de nos deux petits parapluies car le temps est incertain.
Nous pénétrons dans différents ateliers, dont celui du fabriquant de fûts en bois, dans celui du menuisier, dans une maison avec sa figurante qui brode ou coud. Nous passons près de la gare, d’une station service avec une voiture style Ford T, etc.
Les intérieurs sont magnifique avec des poêles à bois, des cheminées, des tapis, des boiseries, et des occupantes souriantes. Nous visitons l’atelier du cordonnier qui nous montre ses formes avec le cuir dessus, et ses outils et machines.
Un tracteur à roues métalliques à crampons sans pneumatiques nous ramène, s’il en était besoin plusieurs décennies en arrières ; dans le hangar, nous voyons d’autres matériels agricoles : batteuses, herses, fouets, faucheuses. Une scierie nous accueille, non loin de la gare et d’un kiosque au bord de l’eau. Nous passons sous un pont couvert dans lequel la vitesse est limitée sous peine d’amende de 20$ à vitesse « au pas ».
Ce pont est celui entre deux siècles.
Un peu plus loin, nous voyons un canal d’amenée de la force hydraulique en bois à partir d’un petit barrage., et arrivons au moulin à farine encore opérationnel et dont le brevet date du 19 novembre 1889.
C’est ensuite à l’école que nous passons avec au tableau un « dictionnaire français-anglais » en date du 22 juillet 1869, avec un « Union Jack » pendu dans le coin. Le maître d’école en nœud papillon nous accueille avec un grand sourire. Plus loin, une dame en costume nous montre un banc de pouilleux, banc servant de lit d’appoint pour le vagabond passant pas là. Elle est en train de travailler de la laine, je crois. Une autre coud près de la fenêtre.
C’est l’atelier du charron qui nous ouvre ses portes, puis nous pénétrons dans le magasin général.
Dans toutes les maisons, une figurante en général, quelque fois des figurants, nous montrent en souriant le plaisir qu’ils ont à nous faire revivre le passé de leurs ancêtres.
Une des dernières maisons nous donne à voir un métier à tisser encore opérationnel, un rouet et un banc de sabotier, ou encore un métier à broder. Dans le champ à coté, un four « banal ».
Nous quittons ce beau témoignage du vieux temps pour gagner Caraquet et nous restaurer de club-sandwich à base de homard ou d’autres produits de la mer au resto-bar « Le Crapet ». Le homard, c’est pour Francine !
Nous reprenons la route pour revenir à Château-Bahia.