Ce cinquième article de notre séjour Québec 2016 nous fait vivre cette expérience inoubliable du noir absolu à 100 m de profondeur dans la mine de Boulamarque / Val d’Or en Abitibi avec la cousin André, visiter André et Laurette à Ayer’s Cliff, entre autres…
Dimanche 24-07 – Départ pour l’Abitibi
Le ciel est bleu encore ce matin pour le lever à 6h.
Nous partons à 7h30. Et complétons le plein d’essence à Farnham pour aussi la cigarette… La vue sur Montréal est toujours aussi jolie !
Nous empruntons donc les autoroute 10O et 15 N et sortons à la sortie 41 à Saint-Jérôme où nous arrivons un peu après 10h. Francine et Yves ont semble-t-il pris une autre route… mais nous les retrouvons après une attente de 1h20 non loin de chez Michel et passons un bon moment avec le grand frère de Jojo et Francine. Nous l’invitons à déjeuner, qui est en fait un brunch. Nous passons un moment très chaleureux, Michel retrouvant ses deux soeurs.
Nous reprenons la route vers Saint-Jovite, maintenant assimilé avec Mont-Tremblant, chez Monique.
En route, nous croisons des enseignes parlantes, dont un téléphone avec la mention : « Mort de fatigue ? Arrêtez-vous avant ! » ! et la route des Belles histoires… qui passe à coté des belles pistes de ski des Laurentides.
Nous arrivons tard (et une demi-heure après Yves et Francine !) pour le Québec non loin de l’heure habituelle du dîner. Mais Monique reçoit de la visite de ses amis, et c’est plutôt un casse-croûte qui est sur la table. Le dîner viendra plus tard…
Mais l’étape est agréable. Et Monique nous a régalés !
Lundi 25-07 – Vers Rivière-Héva
Nous nous levons rapidement et partons toujours avec deux voitures, sans nous attendre les uns les autres, vers l’Abitibi, après que Monique nous ait souhaité bon voyage. La balade est superbe avec les aperçus sur la Rivière Rouge, les villages de Rivière-Rouge, de Lac Saguay, la statue du « Grand-Six-pieds » un bûcheron du Nord, à la halte routière de « Lac Saguay » et les lacs multiples rencontrés tout au long de la route…
Nous traversons la ville de Mont-Laurier que j’avais longtemps considérée comme inaccessible car vraiment trop au nord…
C’est ensuite la ville de Grand-Remous, au carrefour des routes 117N, transcanadienne et de la 105 S vers Gatineau. Tout près de ce carrefour, il y a ce très vieux pont couvert dit « Pont Savoyard » un des plus longs du Québec et peut-être le plus vieux. Nous ne nous attardons pas à le revoir : nous sommes avec Yves et Francine et sommes attendus à Rivière-Héva.
Nous pénétrons dans le Parc de la Vérendrye, réserve nationale, qui n’offre pas beaucoup de halte pour les voyageurs que nous sommes. Nous faisons une halte pique-nique au Parc des chutes du Lac Roland sur la Route des Draveurs : Ces chutes sont le déversoir du Lac. Des affiches nous avertissent de la présence potentielle d’ours et de respecter les périodes de fraye en trois langues : français, anishinabe, et anglais.
Plus loin, nous faisons une halte à la plage du Lac Rapide. C’est d’un calme ! C’est au bord du Réservoir Cabonga et des affiches rappellent de nettoyer ses embarcations avant d’aller dans un autre point d’eau pour éviter les contaminations.
Peu après la sortie du Parc, nous sommes accueillis par le panneau de bienvenue à la Vallée de l’Or.
Nous arrivons chez André et Monique peu de temps avant Yves et Francine qui a font fait de l’essence au Domaine dans le Parc, où l’essence est nettement plus chère (+25 % environ).
Pierre, le fils aîné nous fait le plaisir de partager le repas et, sur la galerie, kil me parle un peu de son « job : étayeur de galerie », mais c’est essentiellement André qui tient le crachoir. Se retrouver tous sur la galerie est vraiment très sympathique. J’essaie de me rendre utile pour aider Monique.
Mardi 26-07 – L’Expérience du noir absolu
Le petit déjeuner est décontracté comme Monique sait bien faire. Nous avons le plaisir de voir Jacinthe arriver. Et tout le monde va sur la galerie.
André prend le téléphone pour nous arranger une visite.
Nous commençons par aller vers le point de vue installé au bord de la mine géante à ciel ouvert de Malartic, dont l’essentiel des maisons (pas l’église!) a été déplacé pour lui laisser de la place… Nous ne faisons que passer rapidement car nous y repasserons plus longuement en fin d’après-midi.
Nous allons ensuite vers le point de vue de la Tour Rotary de Val d’Or qui offre une superbe vue sur toute la région.
Comme il est près de midi, nous mangeons un « chien-chaud » ou équivalent, chez « TiPit’ ».
Après quoi , nous allons à Bourlamaque village classé monument historique et y visitons les installations minières. L’entrée n’est que de 18$ par personne. Mais les fumeurs sont invités à fumer à l’extérieur…
Nous sommes accueillis avec des explications détaillées, et nous revêtons les costumes adéquats : bleu, casque, frontale et batterie, et nous embarquons dans un curieux véhicule, une sorte de navette.
Cette navette nous emporte à 91 m sous terre par une rampe assez pentue. Nous avons tous une frontale, mais le guide nous invite, à son commandement, à l’éteindre.
Nous faisons à ce moment là l’expérience très spéciale du noir absolu. Nous essayons de faire un reportage photo, peu facile. Puis nous parcourrons les différentes galeries avec les installations plus ou moins permanentes des mineurs… Nous sommes tous très impressionnés.
Après la remontée, puis le bilan de la visite avec le rendu des équipements, nous partons visiter le village Bourlamaque avec sa maison témoin du début du siècle dernier. Nous voyons à ce moment un chevalet témoin de l’époque.
Sur la route de retour vers Rivière-Héva, nous nous arrêtons comme prévu à la mine géante à ciel ouvert de Malartic. Nous passons là tous les six un bon moment sympathique, étonnés par la grandeur du site. A coté, la mine d’amiante à ciel ouvert d’Abestos dans les Cantons de l’Est, qui a figuré dans les livres de géographie de mon collège, fait figure de naine ! Et pourtant, elle nous paraissait déjà gigantesque.
Un arc-en-ciel nous raccompagne jusque chez André et Monique.
Mercredi 27-07 – Retour d’Abitibi
Nous partirons séparément de Rivière-Héva, car, nous l’avons vu, nous n’avons pas la même façon de voyager qu’Yves.
Au petit déjeuner, Jacinthe nous a encore fait le plaisir de sa présence.
A Val d’Or, nous prenons, Jojo et moi, le temps de visiter l’église.
La route est superbe, surtout quand elle passe à coté des lacs et ou de la rivière des Outaouais dont on se demande où est son lit !
Nous pique-niquons légèrement au bord du lac Maclaurin en présence deux voitures de patrouilleurs de Transport-Québec. Voir un diaporama de ce trajet long, mais sympa. Nous voyons même une érablière.
Nous arrivons chez Monique à St-Jovite (Mont-Tremblant) une heure et demie après Francine et Yves.
Monique est un peu « cocktail » ; cela me semble picoler pas mal…
Après le repas du soir, Monique nous emmène au centre ville pour nous mêler à la foule de la fête foraine… Nous tirons à la carabine, gagnons un peu. Nous passons un agréable moment.
Jeudi 28-07 – Nouvelle-Acadie
Nous passons un peu de temps avec Monique avant de repartir.
Le retour se passe pour nous par la petite route, après un passage par la boutique d’artisanat amérindien.
Nous passons les diverses localités et nous arrêtons encore à St-Jérôme pour passer un moment avec Michel chez Tim Horton.
Nous passons ensuite par la Nouvelle Acadie ; nous passons à St-Alexis, et nous arrêtons à Saint-Jacques dans le parc commémoratif du Grand Dérangement. Dans ce parc, Jojo et Francine avaient posé dans un cadre suspendu entre deux arbres portant les couleurs de l’Acadie : drapeau bleu-blanc-rouge avec une étoile jaune à cinq branches en haut près du mat.
Nous continuons notre route vers le traversier de St-Ignace-de-Loyola à Sorel via Saint-Thomas village jumelé avec La Roque-Gageac, puis Berthierville. Nous nous arrêtons sur l’île Dupas et visitons l’église de La-visitation-de-l’île-Dupas, ainsi que la plaque commémorative de Louis Riel.
La traversée se fait sans souci. L’attente permet de contempler le fleuve et son trafic.
Le retour vers Sherbrooke se fait par la petite route. C’est une région très agricole, c’est le cœur du Québec. Nous croisons un très long train, comme c’est l’usage ici.
Nous sommes de retour vers 21h en ayant pris notre temps.
Vendredi 29-07 – Chez André et Laurette
C’est le jour de la chasse aux cartes postales de qualité, enfin d’une qualité proche de celle qu’on trouve naturellement en France.
Jojo en écrit 18 et nous les postons.
Nous déjeunons d’une grosses salade mixte, avant de faire une petite sieste et d’aller retrouver chez eux André et Laurette ; André, en septembre 1971, était venu chez mes parents à Mouthier lors de notre voyage d’études en France dans le cadre du MBA et avait été frappé agréablement de l’existence d’un édredon sur son lit… Nous avons gardé des liens privilégiés et cherchons à nous revoir à chacun de nos voyages au Québec.
Cette fois-ci, Ils nous ont invités dans leur propriété dans la campagne non loin du lac Memphrémagog sur le plateau à Ayer’s Cliff.
Pendant qu’André m’entraîne pour me montrer les extérieurs de cette propriétés pour laquelle ils ont quelques soucis de travaux, Laurette parle à Jojo de leur fille adoptive qui est à la maison avec la petite fille de 3 ans d’un premier lit. La situation est un peu spéciale…
Quant à André, il a été rassuré par son comptable et il est en train de se mettre en semi-retraite car il adore son métier de médiateur. Il me fait part d’une lecture qui l’a emballé : « Sapiens » d’Yuval Noah Harari et Pierre-Emmanuel Dauzat. La propriété est superbe, l’accueil chaleureux. Nous passons là un excellent moment.
Au moment de repartir, il fait nuit et ils nous recommandent de faire très attention aux animaux sauvages, ours et surtout chevreuils. Effectivement, en quittant leur allée arborée pour la chemin Amy, une harde de chevreuils paît tout à coté… Jojo qui voulait s’arrêter pour fumer, y renonce.
Environ 5 km plus loin, c’est un superbe grand mâle qui nous barre la route. IL met bien une bonne minute pour nous céder le passage dans les phares. Belle rencontre.
Une très belle journée, vraiment.
Samedi 30-07 – (re)Faire le stock de sirop d’érable
Les 18 cartes postales de la veille sont insuffisantes, il faut en trouver une douzaine d’autres. Nous en dénichons de qualité acceptable sur Wellington Nord à la Tabagie, non loin de l’immeuble où nous nous sommes mariés en 1969.
Nous attendons Sylvia qui visite sa tante.
Nous allons manger chez Harvey’s de la King Ouest en extérieur. Harvey’s est une de nos adresses de casse-croûte favorites depuis 1972/73 car ils cuisent leurs hamburgers au feu de bois.
Nous nous séparons, Sylvia devant retourner à Nicolet.
Nous faisons quelques courses aux comptoirs : livres, jeu d’échecs, etc.
Nous allons ensuite acheter du sirop d’érable en quantité (7 boîtes pour 40$CAD) à la ferme ronde Homes sur le chemin Holmes, dont les propriétaires sont anglophones mais parlent un français compréhensible.
Sur le retour, nous nous arrêtons à Compton et revisitons le pont couvert Drouin (en réalité : Spafford-Drouin) et chez les cultivateurs qui proposent de la cueillette dans les champs ; nous y achetons pour Francine des épis de maïs que nous lui apportons ainsi qu’un peu de vin et une salade pour les déguster. A proximité du Pont couvert Drouin, il y a une culture de tapis de gazon… impressionnant !
Sur la route du retour, nous passons à coté d’un pont couvert reconverti à coté d’une belle rivière.
Nous soupons avec les épis de maïs et passons la soirée devant le film : « les Plouffe » du cinéaste québécois Gilles Carle.
Dimanche 31-07 – Piscine chez Joanne et Jean-Paul
Nous nous levons « tard » et je sers à Jojo une tasse de café avant qu’elle ne parte à la chasse aux églises ouvertes pour sa cueillette de photos de fonds baptismaux et de station 6 du chemin de croix. Elle en rapporte quelques photos. A noter la présence des deux drapeaux, le québécois et le canadien près du chœur d’une église.
Nous sommes attendus chez Joanne et Jean-Paul vers 13h30 – 14h. Nous leur apportons une bouteille de chardonnay du Jura (je suis chauvin!) et un livre photo pour Francyvette (Francine et Yvette en couple) qui doivent être présentes également.
Nous sommes au bord de la piscine, en maillot de bain. C’est très convivial et très sympathique. Ce qui ajoute au coté festif, à coté des en-cas servis, c’est la grande boule creuse qui permet de flotter sur l’eau, mais de façon complètement erratique ! Des fou-rire en continu !
Jean-Paul est un pro du bbq !
Il y a là également un fils de la maison et sa femme.
Quand nous les quittons, ils nous font les honneurs de leur moto avec side-car.
Lundi 01-08 – Journée « Christine Chalut »
Il y a quelques jours, nous avions rencontré dans la « Well Nord », à la terrasse d’un café proposant le wifi pour l’ordinateur, une dame avec de frisettes ou des bigoudis dans la tête… la conversation avait été engagée, nous avons sympathisé… de fil en aiguille, cette dame, manifestement un peu spéciale et en conflit avec son propriétaire, nous a invité à prendre un pot chez elle… C’était vraiment un moment très spécial…
Elle se pique de peindre et d’être plus généralement une créatrice. C’est comme cela qu’elle avait envahi la cour de l’immeuble avec des décors très hétéroclites… D’ici à penser que le conflit avec le propriétaire vient de là, il n’y a pas loin…
Nous la quittons en étant partagés, touchés et… soulagés de partir. C’est indéfinissable.
Mardi 02-08 – Retour en France mouvementé
Le retour sur Dorval se passe sans encombre avec le rendu de la voiture dans les temps, avec une bonne marge.
Cela se complique rapidement quand le vol d’Air Transat est repoussé de 20h30 à 21h10 puis à 23h00 puis… Air Transat nous donne des bons d’échange pour nous sustenter quelque peu.
Nous arrivons à envoyer un message à Josselin qui doit venir nous chercher à Bâle-Mulhouse pour qu’il tienne compte de notre retard : inutile qu’il nous attende 4 à 5 h à l’aéroport !
Mercredi 03-08-2016 – Lebetain : Merci Josselin
Josselin ayant eu notre message nous attend depuis peu de temps quand nous sortons de la douane.