Québec 2014 – 3/5 – Vers Waskaganish … et retour

Ce troisième article de notre séjour Québec 2014 est marqué par notre déception de notre excursion à Waskaganish, quelque peu compensée par les paysages et points de vue qui se sont offerts à nous.

Jeudi 17-07 – Vers Val d’Or… et la surprise

Nous nous levons tôt de façon à pouvoir partir vers 7h30.

La première curiosité que nous rencontrons sur la route 105 qui longe grosso-modo la rivière Gatineau, est le pont couvert Savoyard, le plus long du Québec, ou peu s’en faut, sur la municipalité de Grand-Remous, à l’intersection des routes 105 et 117. Je risque une petite balade tout près des flots sur du bois flotté, des arbres, mais aussi des branches et ce qui pourrait être utilisé pour confectionner un bâton de parole…

Nous (petit-)déjeunons au restaurant « Au pignon vert », tout près de cette intersection, car il est dans la direction opposée à celle que nous devons suivre pour rentrer dans le Parc La Verendrye. Pour y pénétrer, nous passons par une municipalité très étendue, mais seulement marquée par le panneau de bienvenue…

Cette municipalité borde le grand réservoir Baskatong, tant cité par Monique. Nous nous engageons sur un chemin qui mène à une marina et arrêtons à un gazebo, point de pique nique au bord du réservoir, près de la Digue Lacroix, sur la rivière Gatineau. Tout à coté, des poubelles éventrées… l’œuvre d’un ours certainement.

Au retour, nous nous arrêtons car une passante nous indique la présence de baies comestibles : Jojo en cueille quelques unes…

Plus loin, sur cette transcanadienne, nous nous arrêtons au Parc des Chutes Roland. Une suite d’escaliers en bois et sentiers en bois nous mène près des eaux. Vraiment beau, et cette halte permet aussi de se dégourdir les jambes. Des glissière de pitoune (troncs d’arbres) sont dans un piètre état, car ne sont plus utilisées.

Un peu plus loin, le Lac Roland apparaît au bord de la route.

Beaucoup plus loin, nous faisons halte à Lac-Rapide, sur le lac Des Rapides. Nous marchons jusqu’à l’eau et observons le travail des dents des castors sur les bouleaux près de l’eau. Nous sommes dans une région où les panneau officiels sont en trois langues : français, autochtone, et anglais, dans cet ordre.

Un peu plus loin, un panneau nous annonce une information touristique de l’Abitibi-Témiscamingue dans 137 km.

Ensuite, il y a des travaux sur la route et nous sommes invités à circuler en suivant une voiture pilote, une autre version de la circulation alternée ! Sur la photo de droite ci-dessous, distinguer le motard-escorte.

Nouvel arrêt à la sortie du Parc de La Vérendrye où il y a quelques tables de pique-nique et des canards sur l’eau.

Enfin, nous arrivons à la MRC de « La Vallée de l’Or ». Pour le sigle MRC, voir cette page ou celle-ci.

En ville, nous allons visiter la maison des autochtones dont la journée est le 21 juin, jour du solstice d’été ; nous ressortons déçus de cette visite. Revenus à la voiture, alors que, assis à nos places, nous cherchons sur une carte où nous pouvons aller, et… « Vous cherchez quelque chose, Madame ? » Jojo est toute étonnée de cette question et reconnaît son cousin André ; de mon coté,  je me tourne vers ma fenêtre et découvre le grand sourire de Monique, son épouse.

Nous avions l’intention de dormir à Val d’Or avant d’aller chez eux ! Il n’en n’est plus question. André nous invite à boire un pot dans un de ses établissements favoris puis nous entraîne au restaurant Buffet Le Dragon d’Orient, avant d’aller à Rivière-Héva où ils habitent. Chez eux, nous passons un bon moment à « placoter » famille, a nous donner des nouvelles. André nous donne une copie de la lignée généalogique de Grand-mère.

Vendredi 18-07 – Malartic, Amos,…

Lever 7h30. Il fait beau.

Après le déjeuner, André nous entraîne vers la grande mine « OSISKO » à ciel ouvert de Malartic et nous explique le déplacement du village, les maisons étant simplement déplacées avec les arbres qui les entouraient. C’est très impressionnant ; la vue depuis le belvédère spécialement conçu pour cela est époustouflante. Quel gigantisme ! Encore beaucoup plus impressionnante que celle de la mine d’Asbestos (Amiante). Notons qu’Asbestos est maintenant rebaptisée « Val-des-Sources« .

Dans le village de Malartic, l’église n’a pas été déplacée… Nous allons dans le village « neuf » et André nous montre une maison dont il connaît les occupants.

Sur le chemin du retour, André nous emmène sur le bord de l’eau (lac ou rivière?) où il salue des amis…

Nous passons à la maison et repartons presque immédiatement vers Amos. Ce faisant, nous suivons grosso modo le cours de la rivière Harricana qu’un auteur franc-comtois a immortalisée ! Nous faisons une rapide visite de la ville et surtout de la cathédrale quand André ne trouve plus, ni ses lunettes, ni sa carte bancaire… Branle-bas de combat et retour précipité à la maison… où il les retrouve.

Alors nous retournons vers Val-d’Or et visitons le village de Boulamarque, village témoin d’histoire et protégé comme monument historique : les maisons peuvent être modifiées à l’intérieur, mais l’extérieur doit rester identique…

C’est le moment de manger un morceau, et il se trouve, hasard, qu’il s’agit de hot-dog délicieux. Moment sympathique en terrasse d’une baraque de frites, chez Ti-Pit…

Après quoi, nous visitons une toute petite église, qui a la particularité d’être russe orthodoxe, tout comme la cathédrale d’Amos… c’est au cœur d’un parc minuscule et très bien entretenu. C’est reposant, inspirant.

André nous entraîne maintenant vers la tour Rotary de Val d’Or ; nous montons les nombreuses marches pour en gagner le sommet, à 18m du sol, d’où nous avons une excellente vue sur les environs.

Nous passons ensuite au bord de l’aéroport où nous voyons un T33 monté sur un pylône et surtout un canadair bombardier d’eau. C’est un très bel avion, un superbe outil pour les pompiers et admirons une fresque de photos au centre commercial.

Nous prenons des consommations en terrasse et mangeons un smoked-meat en attendant le spectacle western du soir en ville.

Samedi 19-07 – Pikogan et Matagami

Après la soirée western, nous nous levons un peu plus tard que d’habitude. Après le petit-déjeuner pris en commun, André nous montre des objets, tableaux pour la plupart, qui viennent de leur séjour professionnel en Tanzanie. Nous prenons congé et promettons de repasser à notre retour.

Nous repassons par Saint-Mathieu-d’Harricana puis par Amos qui a célébré ses 100 ans récemment, que nous revisitons un peu suite à la visite écourtée d’hier, et dépassons sur la route 109 pour nous arrêter à Pikogan, une réserve autochtone ABTIBIWINNI, de la famille des Algonquins ou Anishinabeg.

L’église a la forme d’un tipi, et le chemin de croix est en peau, bois tressé, magnifique. La chasuble du prêtre est en peau d’orignal. Le livre de messe est en langue amérindienne.

A la boutique attenant à l’église, une jeune fille nous vend un collier de piquants d’hérisson pour Jojo, collier qu’elle a malheureusement perdu peu de temps après. Ce type de décoration est assez courant chez les autochtones.

Nous cassons la croûte en pique-niquant à Saint-Dominique-du-Rosaire au bord d’un affluent de la rivière Harricana. La balade est juste un enchantement.

Nous franchissons la limite de la Baie James. Un peu plus loin, nous faisons une halte à la « Halte Cartwright » au « carrefour » qui mène au village fantôme Joutel, qui a dû servir de décor au roman « Mort terrain » de Biz, lauréat du Prix littéraire France-Québec de 2015. Cet auteur avait été reçu par les étudiants de l’IUT de Belfort dans le cadre de sa tournée en France. Cette halte est agrémentée de panneaux d’interprétation riches d’enseignements.

Nous continuons jusqu’à la municipalité de Matagami où nous faisons étape. Ce faisant, nous nous arrêtons avant d’arriver en ville à la mine de zinc.

Notre motel est le Motel Le Caribou.

Nous dînons au Resto Pub Déco et allons nous balader près des rapides sur la rivière dans le Parc de la Rivière Bell – Porte des Rapides. Nous montons à la tour d’observation. Je suis littéralement assailli par les moustiques. Comble de malchance pour ma peau, un habitant très sympathique du village nous fait la conversation, mais lui, il a l’arme absolue contre ces petites bêtes : le flacon anti-moustique que tout le monde porte sur lui en permanence… Inutile de dire que demain, c’est le premier achat que je vais faire !

Il est temps de revenir au motel pour mettre toutes les photos sur l’ordinateur… Zut, grosse panne d’électricité. Notre glacière, que nous rentrons tous les soirs, va en subir les conséquences…

La visite à la réception nous apprend que l’on peut s’attendre à une longue panne…en fait elle a duré plusieurs heures !

Il est alors temps de dormir…

Dimanche 20-07 – De Matagami à … Matagami

Lever 5h30.

Nous partons déjeuner au Resto Pub Déco vers 6h45. Un bon brunch nous attend.

Nous partons et passons le panneau de la fin de la 109 et le début (Km 0) de la route de la Baie James.

Peu de temps après, nous passons le kiosque du gardien de la route. Nous parlons un peu avec lui. Il nous demande quand nous devrions repasser : demain, lui répondons nous… Il nous met en garde contre les dangers liés à la faune sauvage : il voit des orignaux tous les jours !

Dire que la route est sauvage est un euphémisme. Par moment nous voyons de l’eau ; mais ici, difficile de savoir si c’est un lac ou une rivière, ou si c’est une tourbière ou encore tout ceci à la fois !

Notre but du jour est Waskaganish (Fort-Rupert, QC) sur l’embouchure de la rivière Rupert dans le sud de la Baie James. Un village Cree. Le site wikipedia est plus parlant pour une approche « européenne ».

Au début de cette route, des panneaux d’interprétation sont bien utiles pour se faire une petite idée de la région.

Nous passons à coté du Lac Rodayer ; il est entouré de forêt d’épinettes à la silhouette caractéristique. La plage sur le bord de l’eau montre des traces de la faune locale. Nous sommes au bord de la rivière Broadback vers 11h45. Il y a là un espace propice au pique-nique : la Halte Broadback : ici une page internet des haltes routières de la région.

Le panneaux d’interprétation insistent sur le passage ici d’un glacier qui devait couvrir jusqu’au centre des USA !

Nous arrivons 5 km plus loin à la bifurcation entre la route de la Baie James et la route en gravelle qui mène 102km plus loin à Waskaganish vers midi et demi. C’est la Halte Waskaganish. L’auberge Kanio-Kashee que nous visons est déjà annoncée.

Nous empruntons cette route avec un peu d’appréhension et découvrons les zones de différentes juridictions, mais déjà la chasse et la pèche sont interdites aux non autochtones : Terres de catégories 3, puis 2 puis 1. Les Terres de catégorie 1 étant gérées exclusivement par les Cree (autochtones)

Nous arrivons à Waskaganish vers 14h45… Nous faisons le tour du village. Contrairement à notre attente, et à ce que laissait supposer la documentation en amont de ce séjour au Québec, il n’y a pas d’accueil, pas de point d’information… Les informations prises sur le guide de la Baie James nous semblent fortement erronées. Nous en avons la confirmation quand nous nous renseignons sur les tarifs pour passer le nuit à l’auberge, la seule du village. Les prix n’ont rien à voir avec ceux qui nous avaient été indiqués.

Nous allons, un peu dépités, au bord de la rivière Rupert pour admirer l’estuaire ; six jeunes autochtones nous entourent et nous essayons d’engager la conversation ; nous sommes quelque peu inquiets, mais ils ne semblent pas agressifs. Une jeune fille nous indique, et après avoir lu beaucoup de romans qui retracent la vie des autochtones, je la comprends, avoir hâte de retourner dans le nord au camp.

Nous voyons des policiers autochtones patrouiller non loin de nous sur la place qui touche la berge où nous sommes : ils sont manifestement en train de veiller à ce qu’il ne se passe rien de mal.

Nous retournons à l’auberge pour prendre un café, admirer la vue de la salle de l’auberge et décidons de repartir.

Nous faisons le plein d’essence au seul poste ouvert : l’essence est à près de 2 fois le prix habituel, mais cela nous semble normal compte tenu de l’éloignement.

Nous revenons donc vers Matagami, revoyons le garde à l’entrée de la route pour lui signifier notre retour pour ne pas déclencher des recherches inutiles.

Nous arrivons à Matagami, il est 21h00.

Le Motel Le Caribou nous ouvre ses portes et allons dîner de frites et de hot-dogs au Resto Pub Déco.

Lundi 21-07 – Matagami – La Sarre

Nous prenons le déjeuner au même endroit que le repas de la veille et complétons le plein de la voiture.

Nous commençons par retourner à la guérite au début de la route de la Baie James pour faire les quelques photos que nous avions négligé de faire en allant à Waskaganish. C’est l’occasion d’admirer au passage la belle rivière Bell. Et prenons la route 109 en direction de La Sarre.

Un panneau nous met en garde : il y a des travaux sur le pont de la rivière Harricana au km 73 : la largeur de la route est limitée à 3 m. Arrivés à cet endroit, nous profitons d’une petite halte au bord de cette rivière chère à Bernard Clavel, un auteur franc-comtois, pour pique niquer.

Un peu plus loin, nous laissons la route 109 pour passer sur un pont couvert un peu après Saint-Dominique-du-Rosaire, mais toujours sur son territoire municipal : le pont couvert Alphonse-Normandin. Après quoi, nous rejoignons la route « normale » la route 111 d’Amos à La Sarre.

Nous passons par Launay, y faisons quelques photos, dont certaines de reportage sur des « cordons » de fourrage avec la machine qui les fabrique… Curieux !

et nous nous arrêtons à un lieu emblématique : l’école du rang II du village de Authier : nous avons droit à une visite guidée de l’école d’un autre âge : c’est un vrai musée. Superbe. Cela me rappelle mon enfance à Mouthier-Hte-Pierre.

Poursuivant notre route, nous passons de nouveau un nouveau pont couvert, moyennant un petit détour : le Pont couvert Molesworth.

Nous sommes à Macamic, au bord d’un assez grand lac doté d’un site : le Site du Grand Héron avec tour-belvédère en bois que nous nous faisons un devoir et une joie de parcourir à pied. Cela vaut largement le détour occasionné !

Nous arrivons ensuite à La Sarre et allons de suite au motel Le Bivouac que nous avons réservé.

Nous prenons le repas chez Milles’ spaghetti et allons nous promener dans le square St-André et au Parc Ernest-Lalonde.

De retour au motel, nous constatons que le bain à remous ne fonctionne pas, et pourtant c’était sur leur dépliant, comme argument touristique ! Mais, de mémoire, ce n’est pas le seul désagrément.