Fin du Chemin de Compostelle en Rioja et début en Castilla y León (Burgos)
Vendredi 3 août – Grañón – Villambistia
Réveil de tout le monde à 5h ! Nuit désastreuse pour moi qui me suis gratté toute la nuit. Le petit déjeuner est frugal, Jojo est frustrée. Nous prenons de l’eau chaude pour la thermos.
Il fait encore nuit, Jojo fume à la porte du gîte et voit passer des pèlerins à la noirceur, elle qui refuse de marcher dans ces conditions nocturnes.
A la sortie du village, rassemblement de quelques pèlerins attablés à un café. La vue sur la vallée est superbe. Nous marchons bien malgré le soleil très matinal. Et nous posons devant le grand panneau nous annonçant notre entrée en Castilla y León.
Escale infructueuse à Belorado pour la pharmacie (homéopathie), mais pot quand même ! Et visite de l’église où des retables remplacent, pour Jojo, les fonds baptismaux, absents ou pas vus.
Arrêt à Tosantos où nous avions fait étape pour visiter l’église.
Arrivés à Villambistia vers 15h, l’accueil est très très sympathique de la part de Asunción, la patronne du café-restaurant-gîte municipal un peu hors-chemin (15 euros la demi-pension) avec grosse salade mixte unique pour deux = 6 et rosé (une bouteille!) = 2 soit 8 euros : (j’ai cherché et retrouvé le prénom de l’hôtesse sur le site espagnol ci-dessous).
Repos, lessive. Repas servi dans la salle de restaurant, en retrait de la salle du café.
Sur le site https://gronze.com, ce gîte n’a que des appréciations positives
Castilla y León (Burgos)
Samedi 4 août – Villambistia – Agès
Nous sommes les seuls pèlerins au gîte. Le petit-déj’ a été préparé la veille sur le coin du bureau accessible. Nous pouvons avoir de l’eau chaude pour la thermos.
Nous partons vers 6h45. De beaux paysages. Nous assistons au lever de soleil à Espinosa del Camino.
Nous nous arrêtons après 7k à Villafranca Montes de Oca pour un casse-croûte bienvenu.
La montée vers San Juan de Ortega se fait bien. Nous nous arrêtons aux Totems où un petit bar volant nous accueille. Le café est … vraiment très mauvais, mais nous achetons deux fruits à manger plus tard.
Après la traversée de la forêt, nous arrivons à San Juan de Ortega où nous nous arrêtons un peu pour souffler : il fait chaud !
Nous arrivons à Agès (prononcer « arès ») vers 14h30. Petit blanc à un café du village et installation dans l’un d’eux (municipal ?). Visite de l’église qui ravit Jojo par ses fonds baptismaux superbes.
A la fin de notre repas pris devant le gîte en terrasse, sur une grande table où un pèlerin de notre âge finit le sien, lui lui offrons de partager le reste de notre bouteille de vin. À son accent, nous entendons qu’il est italien et je le félicite : « vous êtes le premier italien sur ce chemin qui ne se soucie pas exclusivement de sa petite personne. » Il rit et cela amène deux autres personnes.
Nous rencontrons ainsi 3 pèlerins : Alexandre, un prêtre de la région de Bologne qui se ressource sur le chemin de son année universitaire (j’ai suivi un stage d’une semaine sur le super-calculateur Cray dans cette université) pendant laquelle il prend en charge les étudiants de l’Europe de l’est ou du sud de l’Italie qui ont quitté le giron familial, et Francisco de Milan qui a bu notre vin : tous les 3 parlent bien le français : ils sont de la génération qui l’appris à l’école.
Une jeune allemande qui apprend le français tout près de Wissembourg et Landau souhaite parler avec Jojo : elle lui en demande la permission.
Nous posons des questions sur le Bus qui doit nous prendre le lendemain à Zualdendo pour nous rendre à Burgos sans passer par les abords de la ville, sans aucun intérêt. Il faudra faire entre 3 et 4 km pour rejoindre l’arrêt de bus, sans en connaître les horaires. Tout comme il y a deux ans.
Dimanche 5 août – Agès – (Burgos) – Tardajos
Petit-déj’ à la fraîche et attente du lever du jour pour nous rendre à Zualdendo… Nous attendons environ 1h30 avant de voir approcher le bus… Il est plein de pèlerins qui n’ont pas envie, eux aussi, de se mesurer à la banlieue industrielle de Burgos.
Nous trouvons une pharmacie avec de l’homéopathie. Nous mangeons une tortilla tout près de la cathédrale : le prix s’en ressent !
Nous sollicitons un prêtre qui passe par là pour nous faire prendre en photo en couple. Il s’exécute volontiers. Sympa.
Nous décidons de prendre un bus pour sortir de la ville. Le chauffeur est complaisant car il nous indique quand et comment sortir de la ville pour reprendre le chemin. Apparemment, il s’agit d’une pratique courante. Nous retenons la leçon pour León.
Le chemin jusqu’à Tardajos est pénible, il fait chaud et grand soleil, sur un chemin sans ombre, et nous suivons des échangeurs d’autoroute en travaux. Il fait chaud.
Arrivés à Tardajos, nous prenons une salade mixte au café du coin avant de gagner notre gîte, La Casa de Beli, comme en 2016. Lessive, douche, etc. comme d’habitude. Très bon repas dans la salle de restaurant.
Nous avons un contact avec Nicolas et Marylène au téléphone. Tout va bien. Le gîte est assez rempli : notre petit dortoir est occupé également par une pèlerine.
Lundi 6 août – Tardajos – Hontanas
Lever 5h30. Petit-déj’ après la préparation des sacs. Celui-ci a coûté 2 euros de plus car nous avons demandé des café doubles. Jojo n’a pas pris les bonnes lunettes…
Nous démarrons avec veste polaire. Les paysages sont beaux. Et secs.
Nous faisons les courses au km 486 de Santiago (Hornillos del Camino ?) avec tampons sur nos crédancial.
Nous faisons de fréquents arrêts, car si le soleil est souvent voilé, il fait vraiment très chaud.
Arrivée à Hontanas à 14h30. Il fait 38°C.
Nous voyons « Rueil et Versailles », deux instits, Sophie et Françoise, et Renata, la jeune allemande de Wissembourg et rencontrons deux anglais de Manchester. Nous sommes 8 dans notre dortoir. Douche, lessive, sieste et casse-croûte avec les achats du matin.
Le repas du soir, dans une petite salle est sympa avec quelques coréen-ne-s dont une nous apprend que la moitié des coréens qui font le chemin le font car ils sont catholiques.
