Compostelle 2013 – 1 : Avec René et Angèle 1

Pour ce chemin Compostelle 2013, René et Angèle ont demandé à nous accompagner quelques jours avec leurs ânes qui porteront leurs sacs à dos… Cet article retrace le chemin de Figeac à Marcilhac-sur-Célé.

Mar. 7 mai – Figeac – Béduer

Nous nous levons vers 7h et je vais chercher des croissants pour notre petit-déjeuner. Après quoi, nous allons vers la voiture pour nous chausser. Nous prenons ensuite nos repères et un contact avec René quant à leur heure d’arrivée nous permet d’éclaircir notre RDV avec René, Angèle et les ânes, le stationnement du van, en le situant à proximité du GR à la sortie de la ville.

Nous retournons prendre un café sur la place Champollion, décidément, une très belle place ! puis nous allons vers la route du cingle où nous voyons arriver René vers 11h15. Nous avons de la chance, là où nous sommes, il lui est possible de laisser le van près de la ferme devant laquelle nous sommes. Nous en sommes bien soulagés.

Nous décidons de casser la croûte avant de prendre la route, après avoir sécurisé les ânes dans le l’herbe : c’est dire qu’on part très très tard par rapport à nos habitudes : 12h30 ! Ci-contre, l’harnachement des ânes.

Beaucoup d’asphalte et beaucoup de montée au départ de cette étape. Seul l’âne âgé porte les sacs de René et Angèle : le plus jeune est trop jeune justement ! il ne sert que d’accompagnateur…

Les ânes ont un effet régulateur dans la marche ; c’est un rythme à prendre ; De temps en temps une petite pause au bord de la route surtout si un petit muret se propose comme siège bienvenu !

Les ânes sont gourmands, tentés par les hautes herbes du bord de la route, ils font parfois des caprices, mais Angèle veille au grain.

Vers 15h, un petit grain nous oblige à passer des capes ou ponchos ; puis une demi-heure plus tard, un petit café terrasse à Faycelles retient notre attention… et notre clientèle !

Nous marchons, marchons, et nos hôtes du Bédigas s’impatientent : ils nous appellent assez souvent. Lors du dernier coup de fil, nous avons dépassé le cœur de Béduer et nous progressons par un sentier très étroit vers le gîte que nous finissons par atteindre, au grand soulagement de nos hôtes, anciens pèlerins.

Les ânes sont pris en charge à leur grande satisfaction dans un champ très très herbeux ! Quant à nous quatre, nous nous retrouvons dans la même salle de dortoir après avoir pris une boisson réconfortante : eau, jus de fruit, etc.

Le gîte est superbe. Le repas a lieu sur la terrasse et nous passons là un excellent moment avec d’autres pèlerins.

Mer. 8 mai – Béduer – Espagnac-Ste-Eulalie

Avant le petit déjeuner pris vers 8h, René est à coté de ses ânes qui semblent avoir passé une bonne nuit réparatrice, du moins nous l’espérons.

René et Angèle chargent leurs montures de leurs sacs à dos. Nos hôtes nous ont indiqué le chemin pour rejoindre le GR 651, variante officielle de la vallée du Célé, à partir du gîte.

Nous longeons le Célé tout en regardant vers le haut les grands bâtiments sur la crête.

Un panneau touristique nous attire, qui met en valeur les atouts aquatiques de cette vallée et, de l’autre coté, vante Béduer et son château.

Nous traversons ensuite la rivière au lieu-dit « La Fraichière » et passons à coté d’arbres en fleurs.

Tout de suite après, avant le Bourg de Boussac, Jojo discute avec une habitante qui prend le café devant sa maison et qui lui offre un café, ce qu’elle accepte avec grand plaisir et grand sourire !

Arrivant vers Corn, la rivière fait un méandre au pied d’une falaise puis nous casse-croûtons dans un abris aménagé puis retraversons la rivière ; tout va bien pour Jojo, nous sommes dans le bas de la vallée et il n’y a quasiment pas de relief à monter, descendre !

Nous passons devant une pancarte annonçant l’église romane du Xème siècle à Ste-Eulalie, en même temps que « les Ânons du Célé ».

Nous arrivons à notre étape, Espagnac-Ste-Eulalie, capitale du safran du Quercy, vers 15h30.

Notre hôte a aménagé dans le pré, devant le gîte, un espace avec de balises électriques pour délimiter le terrain pour les ânes. Là encore ils sont gâtés, car l’herbe y est drue et haute ! René et Angèle en sont ravis.

Nous visitons le prieuré avec une dame âgée qui ne manque pas d’humour ; juste auparavant, René dépanne la télé de cette dame, dont nous ne sommes pas ses seuls auditeurs. La visite continue avec celle de l’église, curieuse avec un chœur et une nef « dépareillés ». Il me semble que c’est ici, dans cette église, qu’Angèle voit un grand tableau, copie de celui de son église de Lods !

Nous dînons à l’auberge d’un repas à base de potiron et d’agneau.

Le gîte est donativo ; nous en expliquons le principe à René et Angèle.

Jeu. 9 mai – Espagnac-Ste-Eulalie – Marcilhac

C’est le jour de l’Ascension. Il y a du brouillard. Nous nous levons vers 6h30.

Nous prenons le petit-déjeuner dans la même auberge que le repas d’hier.
Nous allons ensuite charger les ânes après les avoir retirés du champ. Des enfants sont là qui profitent du spectacle. Il est bien 9h quand nous nous mettons en route ! Et cela débute par la traversée du pont sur le Célé.

Assez rapidement, nous montons depuis le fond de la vallée à quelques 170m d’altitude pour aller sur le Causse vers 320m ! Et une partie de cette montée se fait sur la ligne de plus grande pente ! Jojo n’est pas à la fête. Nous sommes aidés cependant par le pas tranquille et régulier des ânes.

Nous voyons une pancarte qui nous annonce le Causse de Brengues… village que nous atteignons en redescendant du Causse.

Le paysage est superbe avec de belles falaises qui rappellent celles de la Vallée de la Loue, chez nous, quoi !

Vers 10h et quart, nous faisons une halte au pied d’une falaise et laissons les ânes paître. Au-dessus de nous, la falaise porte des ouvertures comme s’il s’agissait d’un mur maçonné… Nous sommes sous le château des Anglais !

Un peu plus loin, la falaise est en surplomb par rapport au sentier : les ânes ont du mal à passer et le bât touche le rocher à plusieurs reprises. Un peu plus loin, nous passons sous une porte dans un mur perpendiculaire à la paroi de la falaise : nous avons bien là des restes troglodytes.

Nous arrivons à Brengues… à 165m d’altitude ! Monter, descendre, alors que nous pensions nous balader au ras des flots du Célé !

Il reste environ 11 km avant d’arriver à notre étape : Marcilhac sur Célé.

Mais il faut remonter sur le causse. Les paysages sont absolument magnifiques, d’autant que nous sommes quasi sur la ligne de crête au bord de la vallée.

Le sentier nous amène vers de curieuses statues : dans un arbre, un couple s’enlace debout, un gnome nous fait une grimace… Nous redescendons à St-Sulpice en empruntant parfois la route en lacets et passons tout près de maison troglodytes, ou presque, tellement elles font corps avec la falaise.

De petits murets nous invitent à une pause, bien appréciée des ânes comme des humains.

Nous remontons encore une fois sur la causse et passons à coté du Pech Merlu.

Une petit pluie nous invite à revêtir nos capes et ponchos.

Nous redescendons du causse et arrivons à Marcilhac-sur-Célé et visons l’accueil St-Pierre bien signalé ! Jojo écrit dans son journal que l’on vient nous retrouver sur la place de l’école.

Le gîte est bien et nous devons ne pas monter dans le dortoir, ni les sacs, ni les chaussures. Nous utilisons la salle du bas pour faire le tri nécessaire. Nous sommes dans une salle de quatre places dont un lit double, parfaite.

Nous allons nous balader le long du Célé et prendre un apéritif agrémenté de noix dans le vieux Marcilhac, sous une tonnelle : au café restaurant des touristes.

Il y a de belles ruines de l’ancienne abbaye. Le bâtiment qui abrite le syndicat d’initiative est petit, mais très beau. Il abrite aussi le Musée de l’art sacré.

Repas au gîte
 sur le Chemin de Compostelle

Nous prenons ensuite le repas pèlerin sur une longue table : soupe, tartiflette, fromage de Rocamadour et flan. L’ambiance est très conviviale.