Séjour au Québec 2023 – 7/8 – Ottawa et retour

Ce septième article sur notre séjour Québec 2023 nous amène à découvrir Ottawa et la Chambre des Communes avant de revenir à Sherbrooke et de profiter du feu d’artifice sur le lac des nations

Sam. 22 juil. – Ottawa en bus à impériale

Déjeuner québécois à la Créppa.

Nous stationnons la voiture à proximité de la Maison du Tourisme qui est un bon point de repère. Nous avons acheté les billets de bus à impériale la veille à partir du lien donné par la Maison du tourisme avec une réduction notable.

Nous remarquons sur les trottoirs de petites fresques en mosaïques qui en comblent les trous. Voyez plutôt !

Nous traversons le pont Alexandra à pied et gagnons une petite esplanade qui offre un beau point de vue, à la fois sur le musée canadien de l’histoire ,sur la colline parlementaire et la rivière des Outaouais. Une famille nous offre de nous prendre en photo, ce que nous acceptons.

Nous continuons notre avancée vers le Parc Major’s Hill et nous admirons une représentation d’une barque retraçant des portions d’histoire non loin de la statue du Colonel John By, …

… en face du Musée Bytown de l’autre coté du canal rideau.
NB : La photo ci-contre montre l’embouchure du canal rideau sur la rivière des Outaouais avec ses 9 écluses et complètement à gauche, le Musée Bytown.

Nous commençons à percevoir de la musique militaire. Nous pensons à la relève de la garde. Nous pressons le pas sur l’esplanade coincée entre le Château Laurier et le canal rideau pour gagner la rue Wellington qui enjambe le canal et longe la colline parlementaire. Nous nous hâtons vers la pelouse devant le parlement.

C’est bien la troupe des musiciens de la relève de la garde qui arrive par cette rue et fait le tour de la pelouse de façon spectaculaire pour venir en face de la vasque à la flamme éternelle. Nous avons droit à un concert d’environ 25 mn. La foule se presse : les bonnets à poils d’ours (ou bien imités maintenant) et les tuniques rouges ont du succès.

Il est temps de gagner, tout près de là, la station des bus à impériale. Un kiosque nous donne un bracelet type hôpital pour nous permettre de descendre et de remonter le long du parcours dont on nous donne l’horaire.

La balade commence d’abord en ville sur la rue Elgin. Le guide annonce au passage les choses à voir d’abord en anglais puis en français. Nous passons au-dessus du canal rideau dont le guide nous annonce que pour la première fois, ce canal a été interdit de patinage cet hiver, puis dans le Marché Bytown, devant la cathédrale Notre-Dame, le musée des beaux Arts, le musée de la monnaie canadienne.

Le circuit longe maintenant le front de rivière sur la promenade Sussex et voyons l’ambassade de France, puis la résidence du premier ministre du Canada, inhabitée, sujet d’un gros scandale : elle est inhabitable et nécessiterait 35 M$ pour sa restauration. Le premier ministre habite dans une des ailes de la résidence de sa Majesté britannique, dont nous voyons l’entrée avec la statue équestre d’Élisabeth II.

Nous suivons maintenant la promenade Sir George Étienne Cartier, passons à coté des écuries de la RCMP (Police Montée Royale Canadienne). Nous faisons demi-tour et je choisis de descendre pour visiter le Musée de l’aviation du Canada ; Francine et Jojo descendent aussi, mais vont m’attendre soit dehors, soit autour d’un café dans la cafétéria attenante. Jojo fait son propre reportage : elle sait que j’aime bien les petits avions.

Dans le musée, les avions sont très bien mis en valeur, avec données techniques de la série et des données sur l’exemplaire (l’artefact) exposé. C’est superbe. Quelques petits ateliers sont proposés pour les enfants. C’est astucieux. Je passe là un excellent moment et rejoins ces dames peu de temps avant que le bus suivant nous prenne au passage.

Au retour, le chemin suivi est beaucoup plus proche de la rive et offre à un moment donné, un excellent point de vue sur la rivière et sa rive nord : le Belvédère Rockcliffe. Le bus se faufile alors sur une route assez étroite où le croisement est impossible.

En vue du Musée de la monnaie canadienne, nous faisons signe que nous descendons. Nous faisons la queue pour acheter les billets, mais nous avons du temps à tuer pour avoir un groupe en français. Alors nous nous dirigeons à pied vers la cathédrale Notre-Dame. Hélas, deux mariages sont programmés et les visites ne pourrons reprendre que beaucoup plus tard.

Nous allons donc passer ce temps au marché Bytown, haut en couleur. Il fait chaud et nous cherchons un endroit où s’asseoir. Nous finissons par le trouver à l’extrémité du bâtiment du marché proprement dit. Mais c’est tout le quartier qui est pittoresque ! On assiste même à une exhibitions d’un quatuor de majorettes. Sympa ! Et aussi, un homme âgé tricote des chaussettes !

Ici aussi, comme à Montréal, nous admirons le mariage de l’architecture ancienne et la moderne. Une affiche de boutique ou de brasserie nous interpelle et font penser à Nicolas : le « Crazy Moose of Ottawa » (l’orignal fou d’Ottawa).

Plus loin, ce sont des grilles au sols qui servent de mémoire aux lieux. Original ! La première plaque est datée 1613 et relate la rencontre et le traité entre Samuel de Champlain et les Algonquins. Une autre cite un aîné algonquin qui insiste sur le fait que tous les êtres sont liés, dans les trois langues : l’anishinàbeg, le français et l’anglais.

Nous regagnons le boulevard et passons devant Le Centre mondial du pluralisme ! En effet, la laïcité non revendiquée est bien présente dans les faits. C’est remarquable. Le Canada est encore une terre d’immigration. Un autre monument attire notre attention. C’est « Réconciliation, le Monument au maintien de la paix ».

Nous sommes en face de l’Araignée géante en face du Musée des Beaux Arts : Maman ! Elle « s’appelle » effectivement « Maman ».

L’heure de notre visite retenue étant proche nous nous dirigeons vers le Musée de la monnaie canadienne et pénétrons dans les lieux après avoir sacrifié aux photos « en situation ».

Nous attendons notre guide dans la boutique. Celle-ci est pleine de touristes.

Nous sommes ici dans le lieu où se fabriquent les pièces rares et de collection. C’est à Winnipeg que la monnaie commune est frappée. Nous ne pouvons pas prendre de photos, des agents y travaillent en ce moment.

La visite dure une trentaine de minutes, la guide est très intéressante. En sortant, nous gagnons la cathédrale où nous disposons d’un petit créneau pour la visiter car déjà des officiels commencent à l’investir… les Chevaliers de Colomb.

La visite est rapide, mais intéressante. L’église est belle, chaleureuse. Le baptistère est vaste devant le cierge pascal. La voûte est bleue, les nervures couleurs bois sombre.

Nous nous dépêchons pour pouvoir prendre le dernier bus à impériale qui doit nous ramener à notre point de départ via le Monument National de l’Holocauste et le musée canadien de la guerre où l’arrêt ne nous tente pas.

Revenus à notre point de départ, nous retournons sur la colline parlementaire et, comme celle-ci est en travaux pour longtemps, nous allons voir les palissades qui ont été utilisée à bon escient en livre documentaire. Une excellente idée. D’autant que les trois langues sont utilisées : l’anishinàbeg, le français et l’anglais. C’est aussi l’occasion pour Jojo et Francine de jouer avec l’image des gargouilles qui plaisent à Francine.

Nous décidons de revenir demain matin pour visiter la Chambre des Communes provisoire. L’affichage présent nous conseille de prendre rendez-vous pour une visite dans la langue de notre choix sur internet. Ce que ferons ce soir.

La pelouse étant maintenant déserte, nous prenons le temps de nous rapprocher de la flamme « éternelle » dite du centenaire. En fait, elle n’est pas éternelle…. une plaque indique ce qui devient des pièces de monnaie qui y sont jetées

En nous retirant, nous voyons le mémorial de la guerre de 1812, et les statues de William Lyon MacKenzie King et de Sir Wilfrid Laurier, juste avant de descendre le long des écluses du canal rideau.

Il y a là 8 ou 9 écluses, de faible longueur. L’éclairage est favorable, c’est une belle promenade. Des personnes montent sur les barrières amovibles un peu comme à Fromista sur le Chemin de Compostelle.

Notre intention est de prendre l’Aqua-Taxi. La jeune fille qui le dirige nous apprend qu’il est mû à l’électricité, alimenté par les cellules photovoltaïques qui sont aussi bien au-dessus du toit que sous le toit, pour bénéficier de la réverbération du soleil sur l’eau de la rivière. A cette heure, la batterie est encore à 80 % pleine, après une longue journée de travail !

C’est une belle traversée qui se fait en tenant compte du courant de la rivière. Arrivés sur la rive nord, nous retrouvons les grosses outardes et leurs déjections. Mais nous admirons un des bus amphibie : un amphibus

Reprenant la voiture, nous revenons vers le motel et allons souper chez Harvey’s qui est l’une de nos enseignes favorites au Québec.

Comme hier, après avoir réservé un créneau pour la visite en français, tôt, de la Chambre des Communes le lendemain, et une partie de cartes interrompue, nous tombons de sommeil.

Dim. 23 juil. – Visite de la Chambre des Communes et Fête du Lac des Nations

Ce matin, il est trop tôt, 6h15, pour déjeuner à Créppa, donc nous allons stationner la voiture comme d’habitude. Il nous faut traverser à pied le Pont alexandra une nouvelle fois.

Dans le Parc Major’s Hill, nous découvrons un monument particulier : le Monument canadien des métiers de la construction. C’est une petite esplanade, entourée de blocs gravés symbolisant un métier, et au centre de cette esplanade, deux colonnes qui ressemblent au poids d’un fil à plomb.

En face, nous nous attardons un peu sur le monument déjà vu la veille et ressemblant à une barque ; au sol, en effet, nous découvrons le calendrier gravé du calendrier de l’entrée des Provinces et Territoires dans la Confédération du Canada. Et à coté, les dates et noms des explorateurs… Ce monument est un livre d’histoire.

Ah, ce parc est une oasis au sein de la Capitale !

Et nous en apprenons un peu plus sur le canal rideau qui passe tout à coté :

Avant de gagner la rue Wellington qui longe la colline, nous passons près du Château Laurier et de l’exposition marquant les 150 ans de l’île du Prince-Édouard dans la Confédération.

Nous arrivons à proximité de la colline parlementaire et prenons le temps de voir le Monument commémoratif de guerre du Canada. Juste à coté, un ensemble de statues de personnages qui ont fait l’histoire du Canada, des 3 « nations » : français, anglais et autochtones. Par exemple :

  • Pierre Le Moyne d’Iberville, ou encore
  • le Lieutenant-colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry de la guerre contre les USA à la bataille de Châteauguay, préservant le Bas-Canada de l’invasion, ou encore
  • Laura Secord (qui a laissé son nom a une belle marque de confiserie) ayant surpris une conversation et ayant donné l’alerte assez tôt pour conjurer l’attaque des USA à Beaver Dams en 1812, ou encore
  • le Comte Frontenac, pendant le régime français.
  • Thayendanegea (Joseph Brant) Illustre guerrier et homme d’état mohawk, principal chef des Six Nations.

Nous admirons l’endroit, prenons quelques photos, dont une sur le phénomène de l’embauche, …

Nous gagnons la pelouse de la colline parlementaire, déserte à cette heure matinale et revenons vers la flamme du centenaire

et allons ensuite vers la statue de la reine Victoria qui domine la rivière, … et la colline. C’est un monument imposant. Nous loin de là, un monument plus modeste, celui du Premier Ministre Lester B Pearson, figuré assis sur un fauteuil assez sobre.

Plus amusant, des écureuils noirs jouent à cache-cache avec Jojo et avec un mouchoir de papier…

Nous nous dirigeons maintenant, après s’être un peu posés sur un muret, vers l’entrée des visiteurs comme nous y invite le panneau que je photographie. La personne qui nous accueille porte une épinglette (pin’s) de l’Acadie. Je lui en fait la remarque et elle en est manifestement contente.

Les précautions de sécurité sont dignes de celles d’un aéroport.

Nous montrons patte blanche avec sur mon téléphone les billets téléchargés hier. Nous descendons en sous-sol et un second accueil, très vaste, avec des bancs, un grand comptoir, et une boutique-souvenirs.

Au mur, devant une rangée de bancs, un diaporama sur les parlementaires qui ont marqué leur mandat. Jojo en fait un reportage, et je flâne dans la boutique.

Un groupe de langue anglaise part avant nous, ils sont une vingtaine… Et c’est notre tour : nous ne sommes que les 3, Jojo, Francine et moi. La guide, Malaika, est issue sans doute de l’immigration, hindoue, je crois. Elle s’exprime très bien en français et accepte de se faire photographier.

Nous gagnons par le souterrain puis un escalier, la Chambre proprement dite : notre guide veut commencer la visite par la vue d’ensemble de la Chambre. C’est superbe ! Et ingénieux ! Il s’agit d’une installation provisoire de la Chambre dans la cour intérieure du bâtiment de l’ouest. Et cette structure est amovible.

Revenus au rez-de-chaussée, nous voyons une galerie de portraits, de bustes et un décors de cloison qui est, paraît-il, bourré de symboles du pays. Il y a même des statues qui vont être mises en place ailleurs et qui sont exposées là avant.

Puis, la guide nous emmène vers une salle des commissions, tout aussi bien agencée. Magnifique. Là aussi, le public est admis : ses sièges sont d’une autre couleur.

Nous quittons les lieux en passant devant des panneaux, un peu comme les listes de promotions des établissements scolaires, collèges, facultés : ici ce sont les députés des différentes législatures.

Pour finir la visite, notre guide nous montre la salle du souvenir qui contient des livres magnifiques qu’on en doit pas photographier : c’est un lieu sacré ! Elle nous dit de prendre notre temps et qu’elle va nous quitter. Elle refuse le pourboire que je lui tends : interdit pour elle d’en recevoir.

Il est environ 9h45 quand nous revenons à l’air libre, très satisfaits de cette visite. Mais nous entendons des sons de cornemuses… sur la rue Wellington. Serait-ce la relève de la garde ? Notons que le mot « relève » est totalement erroné !

Nous nous plaçons au bord de la pelouse tout près du trajet suivi par les musiciens : ce sont des « Highlanders » (Écossais en kilt) peu nombreux, mais ils « en jettent » !

Leur concert, devant la flamme du centenaire, est très plaisant et nous restons quasiment jusqu’au bout, sachant que nous avons encore 400 km à faire pour rentrer.

La raison et la faim nous rappellent à l’ordre car il faut retraverser sur le pont interprovincial Alexandra, reprendre la voiture et espérer que la Créppa sera ouverte pour le déjeuner québécois.

Nous y arrivons à 11h30. Et nous mangeons de bel appétit.

Nous affrontons les travaux sur le boulevard qui nous fait quitter Gatineau : les « quilles » oranges.

Sur la route du retour, nous refaisons l’arrêt cigarette à la Halte routière de Lochaber. Je suis du bon coté de la route pour mieux voir les marais de bord de rivière des Outaouais. Plus loin la gare de Montebello nous accueille de nouveau pour la même raison : la cigarette.

A Hawkesbury, de retour en Ontario après le pont, nous cherchons l’arrêt touristique, mais les choses en se présentent pas comme dans nos souvenirs… Un tournoi de pétanque est en cours à proximité. Un participant nous renseigne et faisons une triple étape : technique, culturelle et cigarette.

Culturelle car la pelouse entre l’accueil touristique et la rivière est parsemée de structures diverses et variées ; je n’ose parler de statues modernes… Il s’agit de Recycl’Art 2023.

Nous rentrons à Sherbrooke et laissons Francine devant chez elle. Revenus chez nous, Jojo se rend compte que ce soir, c’est la clôture de la Fête du Lac des Nations avec spectacle de drones à 21h45, puis un feu d’artifice à 22h.

Les abords du Lac des Nations sont très courus, encombrés. Nous trouvons une place de stationnement assez loin, près du boulevard Portland. Cela va nous faire marcher, ce qui est bienvenu après les 400 km passés en voiture dans la journée.

Après un essai auprès du parc Jacques Cartier, nous gagnons « notre place », celle où nous étions il y a quelques années sur le pont du même nom. Nous entendons beaucoup parler anglais autour de nous. L’homme qui installe son trépied pour son smartphone, à coté de moi, répond en français mais rapidement passe à l’anglais. Mais c’est cordial. Les lumières sur le lac sont belles.

C’est un beau spectacle. Je ne pense que tardivement à régler mon appareil photo en rafale : cela à l’air de fonctionner : mes images sont plus nettes et donnent l’impression d’un film…

Il est temps de rentrer après cette longue journée. Demain, c’est Nicolet qui nous attend, chez et avec Sylvia et Alain.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Québec 2023