Séjour au Québec 2023 – 1/8 – Une petite déception

Ce premier article de notre séjour Québec 2023 est décevant en ce sens que nous n’avons pas pu fêter la Fête Nationale des Québécois

Jeu. 22 juin – De Lebetain à Sherbrooke

Nous n’avons pas dormi de la nuit. Il est 5h quand on sonne à la porte. Guy et, surprise, Claudine sont là… tous souriants. Mais nous sommes désolés, la 208, avec nos bagages, ne peut héberger que 3 passagers ! Nous nous en excusons, et Claudine et Guy se font une raison… Mais nous n’avions pas pensé, sans doute égoïstement, au plaisir qu’aurait Guy d’avoir Claudine à ses cotés pour revenir de l’aéroport !

La route se fait bien, et nous arrivons à l’aéroport à 5h55.

Nous descendons en express de la voiture et Guy repart aussi tôt car il a prévu de randonner avec Claudine assez tôt. Renseignement pris, ils ont pu réaliser leur programme.

Le vol est déjà ouvert à l’enregistrement. Là, deux points sont soulevés.

  1. Mon double AVE qui finalement ne pose pas de problème..
  2. la réservation des sièges que j’ai réalisée est erronée : nous ne sommes pas côte à côte. Les hôtesses d’enregistrement et leur responsable se concertent de façon à nous changer de sièges, mais bien plus en avant de l’appareil que nous prévoyons : rangée 8 au lieu de 33… tant pis, je ferai plus attention avant de cliquer la prochaine fois. La photo montre que nous sommes juste devant le moteur de droite et … le Sundgau.

Le vol est sans histoire avec un bon service « à table ». Par contre l’écran me fait mal au yeux car mes lunettes sont progressives et la vision de près est vers le bas des verres, mais l’écran est en face… le port de tête est alors inconfortable. C’est un point dont il convient que je me souvienne.

Quant à Jojo, elle arrive à dormir mais pas très bien. Il semble que je dorme par épisodes, sans que j’en ai conscience.

Arrivés à Dorval, dans le couloir, j’ai le temps d’appeler Hallé Location pour les prévenir de notre atterrissage. Le chauffeur devrait être là avec une pancarte à notre sortie de la prise de bagages. Les nouvelles dispositions de passage en douanes sont plus efficaces et nettement plus rapides en particulier avec les appareils d’auto-déclaration.

La récupération des bagages et la sortie se font sans encombre. Notre chauffeur, Jacques, est bien là et il nous conduit à la voiture garée dans le Parc 2 juste en face des « Arrivées », mais assez loin ! Tant mieux, cela nous dégourdit les jambes.

La sortie de ce parc est laborieuse du fait des travaux. Le trafic, dense, nous incite à prendre un itinéraire différent de la dernière fois. Le moment est difficile pour Jojo : elle n’est pas au volant ! Nous évoquons avec Jacques la Fête Nationale des québécois dont le parrain est Émile Bilodeau que nous avons connu il y a très peu de temps à Belfort lors du FIMU. Il est controversé de par ses prises de parole « dérangeantes ».

Lysanne nous accueille et rédige le contrat et nous partons. Quelle erreur d’avoir suivi les conseils des locaux ! En effet, nous partons par la rue Notre-Dame, rue qui démarre de l’agence et va jusqu’au centre-ville de Montréal, mais elle est truffée de travaux et le trafic est très dense à cette heure-là.

Pour le téléphone qui fait office de GPS, je n’ai pas pris le bon câble USB : il faut donc l’économiser. Nous nous arrêtons donc dès que possible, juste après le passage du Richelieu, en face de l’Information Touristique de la Montérégie.

Au dépanneur associé à une station service, j’achète un café pour Jojo, une bouteille d’eau et… un câble USB C. Nous profitons de l’arrêt pour aussi rassurer Francine de notre avancée. Yves et elle nous attendent, nous devons les prévenir quand nous serons tout près de Magog à l’arrêt Memphrémagog, sortie 115 de l’autoroute des Cantons de l’Est. Nous prenons aussi le temps de régler les appareils photos à l’heure du Québec (Heure Avancée de l’Est).

Yves et Francine nous font un très bel accueil, les deux sœurs étant vraiment très proches, à tel point que dans leur jeunesse, les parents éloignés les prenaient pour les jumelles, alors que c’est France qui est la (fausse) jumelle de Francine.

Yves nous remet deux clés pour le condo parce qu’il a été amené à changer la serrure de la porte d’entrée.

Nous allons au condo assez rapidement car je me sens comme un zombi.. ; Jojo prend le temps d’investir les lieux en défaisant les valises, en profitant de sa galerie… Quant à moi, je ne fais pas de vieux os…

Ven. 23 juin – Compton, Lac des Nations et Resto

Lever en plusieurs fois. Jojo a eu des crampes cette nuit, comme souvent.

Stefania, Sylvie se manifestent, je réponds, il est à peu près 3h30 du matin et me recouche.

Je prépare le café à 6h, mais surprise, la cafetière fait des siennes ! Le café est plein de « grenottes » ou des petits grains de café… Je n’ai pas vérifié qu’elle était propre avant de m’en servir : aurait-on oublié de la laver à notre dernier passage ?

Jojo profite un peu de la galerie (balcon large) sur la face arrière du bâtiment qui donne sur un boisé, comme cela se dit ici.

La crème et plus généralement, les aliments déposés dans le frigo par Francine sont les bienvenus.

Nous allons déjeuner chez Ben & Florentine et y invitons Francine et Yves : nous testons les lieux car c’est ici que nous fêterons mon anniversaire par un brunch ; c’est Joanne qui nous a suggéré cette adresse. Je trouve que c’est un peu en retrait de la prestation d’Eggsquis que Sylvia et Alain nous avaient fait découvrir.

Après ce déjeuner, après avoir parcouru les « prospectus » mis de coté par Francine, nous allons faire quelques courses. En particulier, Jojo cherche le produit NOVA pour nettoyer son appareil dentaire, qu’elle trouve nettement plus pratique et plus efficace que les produits qu’elle trouve en France.

Nous cherchons aussi à nous procurer des objets festifs en vue de la Fête du 24 juin : nous trouvons un chapeau fleur-de-lysé pour Jojo et une casquette semblable pour moi.

Pensant être un jeudi, nous allons à Compton pensant trouver Fred et Annie à leur marché hebdomadaire d’été. Arrivés sur place, nous trouvons les lieux déserts, mais pas inintéressants. Le parc présente des statues tirées de troncs d’arbres. Un panneau explique la démarche qui a conduit à cette « exposition ».

Nous sommes sur la Voie des Pionniers et Jojo pose à proximité du kiosque – vide – d’Annie et Fred près de la plaque de « Bureau Genest ».

De retour à Sherbrooke, au condo, nous grignotons du fromage et des chips, et partons nous balader autour du Lac des Nations, ce qui est une belle balade de 3,5 km. Un « Balado-découverte » illustre même cette balade.

En passant le pont au-dessus de la voie ferrée du CP, nous voyons un long train de marchandises stationné. Nous le verrons repartir en cours de balade, le long des voies, de l’autre coté de la clôture. Pour l’instant, nous sommes tout près de la gare « voyageurs » transformée en centre commercial (Le Marché de la Gare) avec des boutiques dont une de fromages, où nous avions vu du « Mamirolle ».

Cette balade est décorée de mosaïques végétalisées verticales, de véritables tableaux abstraits. La nuit commence à tomber et des lumières se reflètent sur l’eau et des kayakistes passent non loin de nous sous le pont « noir » de chemin-de-fer. Ils troublent à peine une petite famille de canards.

Sam. 24 juin – Fête nationale des Québécois

Nous recevons un courriel de Jean-Pierre, le papa d’Isabelle, qui nous remercie de nos souhaits de bon anniversaire.
Pour Fiammetta dont nous avions oublié de poster la carte d’anniversaire à l’aéroport, nous faisons un message à Nicolas pour savoir quand nous pourrions appeler notre petite-fille pour rattraper le coup, puis nous allons déjeuner chez Eggsquis et provoquons un dîner au restaurant avec Yves, Francine et Simon, dont c’est l’anniversaire aujourd’hui.

Francine et Yves nous ont vanté les mérites de la plage Blanchard le long de la rivière. Nous y allons dans la matinée. L’endroit est effectivement sympa, avec parc d’amusement pour les enfants, pelouse, parc de stationnement vaste, Maison de l’eau, location de pédalos, de canoës, de planches à pagaie, etc. sans oublier les tables de pique-nique.

Nous avons de la chance : il y a des compétitions sur l’eau. Les bateaux Rabaska sont armés avec un équipage de 8 à 10 personnes (je n’ai pas pris le temps de compter). Il y a même des relais où la moitié de l’équipage se fait remplacer. C’est spectaculaire et bon enfant. Jojo entame une conversation avec un homme assez âgé qui concourt aujourd’hui un peu plus tard en canoë une place. Il vient de la Beauce, de la région touristique « Chaudière-Appalaches », et c’est une de ses toutes premières participations.

La balade sur la piste cyclable, d’abord en remontant la rivière, nous offre des vues sur la partie marais de cette rivière, avec un ouaouaron, des passages aménagés en bois, et le spectacle de deux relais de Rabaska. La bonne humeur règne. C’est quasi festif… et vraiment sportif. Nous constatons que les équipages sont mixtes !

Nous faisons à peu près 1km dans ce sens avant de revenir, parfois sous quelques gouttes de pluie. Rien de grave, alors nous décidons de poursuivre. Nous passons devant un petit monument récent (2003) qui met en évidence une phrase, dite à Paris, d’un religieux incitant à l’union pour faire respecter les droits des personnes. Nous allons essayer de gagner l’endroit où le pont Jacques-Cartier nous surplombera.

Jojo pose devant la rivière pendant que les compétitions continuent en arrière plan. Le pont Jacques-Cartier apparaît, mais deux choses nous interpellent :

  1. la rencontre avec un jeune ornithologue professionnel, sans appareil photo, ni de quoi écrire, et qui ne fait qu’observer… il a fallu qu’il se présente comme professionnel pour nous détromper…
  2. le passage à coté d’un endroit commémorant le centenaire de l’électricité à Sherbrooke : une plaque, comme celles que savent faire les québécois, le précise et juste à coté, une sculpture moderne – L’éclaireur (1980) – de l’artiste Yvon Proulx, ainsi que quelques turbines, outils fondamentaux de transformation de l’énergie hydraulique en électricité.

Juste un peu plus loin, le pont Jacques-Cartier nous dévoile ses dessous. Mais nous n’allons pas nous en rapprocher plus que cela. D’ailleurs le temps menace de plus en plus, et nous revenons sur nos pas.

Les derniers mètres qui nous séparent de la voiture sont courus sous la pluie, d’abord faible, puis plus conséquente. Cela s’annonce mal pour la Fête Nationale ce soir à Sherbrooke… En effet, il pleut de nouveau au moment d’aller, après la sieste mouillée, chez Francine et Yves.

Nous soupons au restaurant Bâton Rouge rue King Ouest. Nous sommes donc 5, Yves et son fils Simon, d’un coté de la table, la casquette sur la tête (je suis toujours surpris de ce comportement, assez courant ici) et Francine, Jojo et moi de l’autre coté. Nous passons un bon moment dans ce restaurant beau, proposant de la bonne nourriture et… un peu trop bruyant pour nous. Mais nous remarquons que nous n’avons pas vu Simon sourire.

Il pleut vraiment trop pour tester la fête. En même temps nous apprenons l’annulation de la fête de ce soir à Sherbrooke. Quelle frustration ! Nous qui avions prévu d’arriver au Québec pour cette occasion ! Alors nous nous rapatrions chez Francine et Yves, et visionnons le spectacle donné la veille par Émile Bilodeau à Québec, Yves l’ayant enregistré, avant de déguster le gâteau d’anniversaire (de la fête ; on ne fête pas ici le jour du saint de la personne) de Simon, qui le coupe lui-même, casquette sur la tête.

Dim. 25 juin – Balade au Mont Bellevue avec Francine

Nous (petit-) déjeunons à la maison avec deux œufs et des rôties (toasts) sans bacon mais avec cretons (sorte de rillettes locales) et de beurre d’arachides bien craquant.

Puis nous faisons les courses à Super C et la pharmacie pour trouver le produit Nova et éventuellement une photocopieuse pour dupliquer le programme de notre séjour que je n’ai pas pris la peine d’imprimer deux fois, pensant que Francine avait une petite imprimante. Nous faisons 3 endroits sans trouver. Dommage.

Nous prenons le repas de midi (dîner) à la maison : je deviens le maître des pâtes. Jojo les assaisonne avec du pastrami, sorte de viande fumée. C’est très bon accompagné d’une petite salade.

Après la petite sieste (de Jojo), nous partons en balade avec Francine et Zoé, la petite chienne ex-mère porteuse dans un élevage qui l’a utilisée, malmenée, au Mont Bellevue jusqu’à la croix qui domine la ville, et dont la silhouette est éclairée de rouge.

Le stand de tir à l’arc qui est fréquenté et un parc de chevreuils (ou de daims) attirent notre attention, en plus, bien sûr, de la vue du plateau de la croix, qui constitue le haut du télésiège de la piste de ski éclairée en soirée.

La balade présentant un peu de dénivelé, ces dames se reposent sur un banc.

Pour le repas du soir, nous sommes invités par Francine à un repas hamburger fait par Yves. Extra !

Yves nous propose ensuite une séance de documentaires/fiction à vocation « mémoire » sur la tragédie du Lac Mégantic en 2013 : il existe deux séries : 1 en 4 épisodes-documentaire, l’autre – fiction/mémoire – en 8 épisodes.

C’est édifiant. Nous visionnons ce soir 2 épisodes.

De retour au condo, nous préparons la balade de demain avec Francine sur la rive nord du Saint-Laurent. Nous devons la prendre devant chez elle, demain à 6h.

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