Nous nous lançons, enfin, pour notre Chemin de Compostelle 2011… du Puy-en-Velay à St-Côme d’Olt…
Dim. 12 juin – Le Puy-en-Velay : Le test pour Compostelle commence…
Nous prenons le petit-déjeuner à 7h ; à la table d’à côté, il y a une québécoise.
Nous démarrons par une côte, tout de suite. La route, car c’est bien du goudron, monte assez fortement pour nous qui avons peu, voire pas du tout, d’entraînement.
En chemin, nous voyons d’autres québécoises, de Victoriaville et de Shawinigan.
Nous faisons un petit casse-croûte en route et faisons connaissance avec le clocher mur de St-Christophe-sur-Dolaison.
Nous faisons un arrêt bien venu à la Chapelle Saint-Roch de Montbonnet.
Arrivés au village, nous sommes très fatigués, les gîtes sont complets et pour tout arranger, pour manger nous ne trouvons, au bar le St-Jacques, qu’une pâtisserie à nous partager à deux : c’est peu.
Nous faisons quelques rencontres : de Genève, de Marseille et de Nantes… et faisons connaissance avec un homme de Vendée qui a donné rendez-vous à trois québécoises rencontrées sur le chemin quelques années auparavant… Cela fait partie de la magie de Compostelle.
Heureusement une bonne âme nous indique une chambre d’hôte attenante à une ferme de style auvergnat, les Jonquilles, je crois. Les plinthes de la chambre sont en grosse corde. Dans le jardin, un banc au soleil permet de regarder l’étape du lendemain agréablement.
Nous avons fait 17km environ et sommes claqués. Nous mesurons l’écart entre l’impression d’être prêts et la réalité.
Lun. 13 juin – Montbonnet – Monistrol d’Allier
Nous prenons le petit-déjeuner chez les fermiers avec un grand bol de café et des tartines et confitures. Nous sommes quasiment « en famille ».
Nous partons vers 8h pour la montée vers le lac de l’œuf et marchons sur le plateau en suivant naturellement le GR65 bien balisé. La descente après Le Chier vers St-Privat est assez prononcée avec racines et cailloux en forêt.
Nous faisons halte à St-Privat-d’Allier pour des courses de nourriture et prendre un petit café en terrasse, sans oublier de visiter l’église et photographier les fonds baptismaux.
Nous nous remettons en route vers Monistrol-d’Allier où nous avons réservé deux places au gîte municipal qui a une cuisine que nous n’avons pas le goût d’utiliser.
Le chemin, depuis ce moment, a été modifié, car il était assez scabreux : nous avons dû descendre sur des rochers quasiment sur les fesses… ou alors, était-ce un raccourci pour le gîte ?
Il pleut une petite pluie fine et nous portons nos ponchos pour admirer la rivière.
Nos noms sont sur une porte dans le gîte. Nous posons nos sacs et descendons vers le bourg, passons le pont Eiffel et voyons un hôtel gîte café. Renseignement pris, nous pouvons prendre ici le repas du soir de même que le petit déjeuner.
Nous retournons au gîte qui est à près d’un km pour y attendre la personne chargée de collecter la nuitée, en examinant, pour moi, la petite gare en contrebas de la route.
Nous avons une drôle de surprise de constater que deux pèlerines qui avaient réservé ont décidé de quitter ce gîte municipal pour aller au gîte dans le village, sans laisser de mot…
Nous réglons notre dû et repartons au village prendre le repas au café repéré tout-à-l’heure.
La patronne nous installe à coté d’un pèlerin allemand après m’avoir demandé si je parlais cette langue… j’en sais encore quelques mots, c’est insuffisant pour tenir une conversation suivie ; nous trouvons dans la salle manger les deux pèlerines « de notre gîte »… Le repas est très bon : salade de tomates, blanquette et riz, fromage et café.
Nous remontons au gîte pour dormir ; le port du sac a été plus aisé que la veille, sans doute y avons nous mis plus de soin à bien le placer sur le dos.
Nous nous douchons les pieds à l’eau froide comme à Montbonnet. Cela parait efficace.
Mar. 14 juin – Monistrol d’Allier – Saugues
Lever 6h
Nous nous équipons et allons prendre le petit-déjeuner après le Pont Eiffel au « Relais des Pèlerins » et nous achetons du pain et du jambon.
Nous quittons Monistrol vers 7h45. La montée est rude. Mais les paysages sont superbes. Nous prenons des photos pour Nicolas des orgues basaltiques rencontrées.
Au milieu de la côte, nous passons tout près d’une sorte de temple/chapelle sous une avancée rocheuse… Curieux. Nous y faisons une petite halte.
Nous passons près d’une ferme gîte qui propose des boisons dont du café pour les pèlerins du matin. Nous en profitons, au milieu des poules en liberté.
Nous arrivons à Saugues vers 14h30. Nous nous dirigeons vers le Centre d’Accueil de la Margeride et allons faire tamponner nos crédential à l’église collégiale à 17h après les ablutions habituelles.
Là, Jojo est surprise de voir un nouvel saint martyr canadien, Noël Chabanel qu’elle ne connaît pas, et surtout, scalpé par un huron, selon un vitrail. Elle a besoin d’explication que les dames « patronnesses » lui donnent.
Message de Marylène.
Nous visitons Saugues, voyons a Tour des Anglais. Nous prenons le café sur la place et expédions des cartes postales aux enfants et à Isabel.
Surprise : l’alarme se met à sonner au gîte…
Cela ne nous empêche pas d’y souper, mais prenons le café en ville !
Mer. 15 juin – Saugues – Le Villeret, Chanaleilles
4ème jour ! nous partons vers 8h10 après le petit déjeuner – 7h15 – au gîte.
A la sortie de Saugues nous nous arrêtons pour admirer les différentes sculptures en bois : lavoir, « agent de la circulation moyenâgeux », etc…
Nous montons, faisons quelques arrêts.
Nous rencontrons un paysan fier de ses belles génisses de race limousine et lui faisons un brin de causette.
Plus loin, il semble y avoir une terrasse devant ce qui semble une ferme – gîte. Peut-être la ferme Duclos. Nous nous y arrêtons pour un café. Et une bonne âme nous prend tous les deux en photo. Merci à elle.
Nous arrivons à l’Auberge des deux Pèlerins vers midi et demi.
On nous y offre le verre du pèlerin pour moi et un café pour Jojo. On nous fait les honneurs de la maison qui est vraiment très récente, ou plutôt, très récemment aménagée en gîte – que je qualifie de « luxueux » – par un couple de pèlerins, d’où le nom, de la région de Grenoble. Il y a même un oratoire pour ceux qui font la chemin de façon religieuse…
Je suis agréablement surpris du prix que l’on me demande pour une demi-pension à deux : 52€, de mémoire.
Un cours d’eau est à proximité : je m’y baigne les pieds; c’est froid et bien agréable. Quant à Jojo, elle fait la sieste, elle a des points dans le dos et dans la cuisse gauche.
Le repas est pris ensemble à une grande table et en chanson, jacquaires, bien sûr. Notre hôte est à la guitare pour donner le ton, et l’accompagnement. Chacun y va de ses anecdotes. C’est très convivial.
Nous étions 17 pèlerins plus les hôtes. Nous faisons connaissance avec trois dames qui se déclarent « mamans » de Jean-Louis qui fait le chemin pour faire le point sur sa vie… Elles l’ont pris un peu sous leur aile… à suivre.
Jeu. 16 juin – Le Villeret, Chanaleilles- Le Rouget
Nous partons sous le soleil vers 8h après le petit-déjeuner après avoir acheté leur CD de chorale et signé leur livre d’or.
Nous faisons quelques haltes, mais, inexpérimentés, nous ne nous déchaussons pas… Une erreur.
Nous marchons vers Le Sauvage en forêt puis dans la prairie, et maintenant il pleut… Nous jetons un regard sur la bâtisse qui a l’air d’une grange par sa façade. Vue de coté, avec un peu de recul, la bâtisse a l’air fortifiée : c’est effectivement une ancienne commanderie templière.
Nous faisons connaissance de belges marcheurs… Sont-ce des pèlerins ? Un peu plus loin, nous visitons la Chapelle St-Roch où Jojo acquiert un cierge en fait un petit photophore.
Après quoi, nous descendons dans une forêt de pins.
Nous arrivons au Rouget où nous sommes accueillis par le fils de la maison. Le gîte – la ferme « la Croix du Plot » – est complet mais les propriétaires nous logent dans leur maison au cœur du village, à environ 800 m du gîte où nous prendrons les repas préparés par la patronne.
Celle-ci déplore le manque de politesse de deux personnes – peut-on parler de pèlerines ? – qui ne sont pas présentes sans avoir averti de leur non-venue… En ayant été avertis, nous aurions dormi sur place avec tout le monde !
On nous allume un feu au village et nous apporte le nécessaire pour le petit déjeuner. Nous sommes chouchoutés, en effet, la chambre est complètement boisée, c’est chaleureux, mais il faudra faire des aller-retour entre le village et le gîte… mes sandales ne sont pas un bon choix…
En attendant le repas, le patron nous fait visiter son étable où nous voyons quelques Montbéliardes et des chats entre les pattes de vaches au moment de la traite…
Nous envoyons un message aux enfants.
A la fin du repas, tout le monde participe soit à la vaisselle, soit au nettoyage dans la bonne humeur. Nous sortons sur le balcon admirer la tombée de la nuit.
La table est mise par tout le monde et le repas est pris avec 10 autres personnes dont certaines nous accompagnent de loin depuis quelques jours, dont un allemand qui marche avec sa fille, et des personnes de Niort qui font le chemin pour la troisième fois.
Nous allons au village pour y dormir, il est 21h30.