Nous poursuivons notre Chemin de Compostelle après cette étape très éprouvante…
J07 Sam. 10 sept. – Lorca – Ayegui
Nous démarrons vers 7h50. La marche se fait bien sauf le point dans le dos de Jojo. Voici quelques photos du début de la journée :
Nous prenons un café à Estella dont l’église est fermée.
Nous cassons la croûte à la terrasse d’un café : mini-bocadillo, panaché, deux cafés…
Nous découvrons le cloître accessible par ascenseur public accessible depuis la rue principale de la ville. Il est magnifique.
Nous arrivons au gîte vers 13h ; il est déjà ouvert. Douche, sieste, lessive à la machine de 7 paires de chaussettes. Je perds un caleçon dans l’opération… évaporé.
Nous retournons en ville : le gîte n’est qu’à quelques centaines de mètres de la ville… L’église est toujours fermée. Il fait 39°C à 16h30 !
Sur le chemin du retour, je cherche à acheter un mousqueton à la station essence… la préposée m’en tend un gratuitement avec un grand sourire…
Nous dînons au gîte.
J08 Dim. 11 sept. – Ayegui – Los Arcos
En quittant le gîte nous passons juste à coté de la Fontaine d’Irache. Mais elle n’est pas ouverte. Nous prenons quelques photos pour preuve…
Nous passons une très belle matinée à l’ombre dans de superbes paysages.
La montée à Villamayor de Monjardín est très belle et un arrêt à Azqueta nous permet de nous restaurer de mini-bocadillo et de café. Un pèlerin semble se tromper de chemin, mais comme il a des écouteurs sur les oreilles, nul ne parvient à le détourner du mauvais chemin. Un autre arrêt à la fontaine des Maures est un incontournable.
Après la belle visite de l’église de Villamayor, nous avons droit à une belle descente… qui s’éternise quelque peu d’autant que la fontaine n’est pas opérationnelle.
Les points dans le dos de Jojo sont terribles et nécessitent de nombreux arrêts. Heureusement, une oasis se manifeste dans le « désert »… Nous y prenons un pot rafraîchissant
Nous pensions nous arrêter à la Maison de l’aïeule (Albergue Casa de la Abuela ) maison elle est pleine et nous cherchons un hébergement de rechange. Nous tombons – c’est le cas de le dire – sur un gîte, la Albergue Casa Alberdi, avec un accueil mitigé et une installation un peu chaotique.
Nous prenons un pot, en fait une jarre de sangria et sans quitter notre table nous enchaînons par le repas du jour ou du pèlerin… très sympa avant d’aller visiter l’église et son cloître. Extraordinaire !
Nous réservons pour l’étape de Viana l’Albergue Izar.
J09 Lun. 12 sept. – Los Arcos – Viana
Nous sommes soulagés, le lit est réservé pour ce soir.
Excellent début de journée en ville (arches de l’église éclairées) avec le café et mini-bocadillo avant de finir le sac à dos.
Nous jouons avec le lever du soleil dans ce qui est la continuité de la plaine d’hier. Nous faisons une halte à Sansol pour café et mini-bocadillo…
Nous arrivons rapidement à Torres del Rio. mis en valeur par le Film « The Way » (« La route ensemble », en français)
La fin de l’étape est beaucoup plus heurtée que prévu selon les différents profil du chemin. Sous le cagnard, c’est pénible. Un camion ressource est sur le chemin, mais nous passons sans nous y arrêter.
Nous arrivons à Viana quasiment à sec d’eau. C’est dur-dur ! À 18h, il fait encore 33°C en ville.
Nous assistons à une superbe fiesta en ville, les habitants vêtus de rouge et de blanc sont bien sûr, des basques ! Nous y voyons ce qui ressemble aux Grands de Nord. Superbes dans le défilé haut en couleurs. Même les gens sur le bord du défilé jouent le jeu des 2 couleurs fondamentales… Et que dire de cette table immensément longue dans une ruelle étroite et la joie des participants quand nous les photographions… Cette bonne humeur est contagieuse. Nous passons là d’excellents moments.
Pour ma part, j’ai mal à un pied, et Jojo a toujours son mal de dos qui ne s’arrange pas du tout. Je la trouve courageuse.
J10 Mar. 13 sept. – Viana – Logroño
Le lever est bousculé par un orage ; il me faut rapidement récupérer trois T-Shirts sur la terrasse mis à sécher le soir.
La balade est belle et facile jusqu’à Logroño avec des arrêts de plus en plus fréquents pour Jojo et son mal de dos. Nous avions décidé de ne pas forcer ce jour pour profiter de cette ville dont on nous disait le plus grand bien. Mais nou ssommes arrivés en Rioja avec ses vignes…
C’est en arrivant à Logroño que mes pieds me font souffrir. A l’entrée de la ville deux prêtres nous accueillent, comme les autres pèlerins, pour offrir des chapelets et autres croix… Il me semble que Jojo en achète une.
Nous repérons l’église St-Jean et son refuge paroissial « Albergue parroquial Santiago El Real » et nous allons déjeuner un peu plus loin tout en cherchant une info touristique pour avoir l’adresse d’une pharmacie. Nous achetons deux médicaments dont un onguent. A suivre !
Nous prenons un panaché sur le retour au gîte. Nous arrivons un peu en avance, il n’est pas encore ouvert, mais il y a déjà pas mal de monde. J’ai dû, sans le vouloir, grignoter quelques places… à entendre certains murmures.
Les hospitaliers, un couple d’étasuniens, nous explique en anglais les us et coutumes du lieu ; il faut montrer patte blanche : crédential et papier d’identité.
Pendant que Jojo fume à l’extérieur, je m’allonge.
Nous partons ensuite en ville la visiter un peu.
Nous participons à la cuisine le soir et faisons timbrer nos crédential.
J11 Mer. 14 sept. – Logroño – Ventosa
Ce n’était pas prévu, Navarrete était notre but de la journée. Atteint avant midi, on se fait un peu mal pour continuer et on atteint Ventosa : 20km au lieu de 13.
La sortie de Logroño est très agréable, nous marchons sur une piste aménagée et ombragée avec de temps en temps des bancs… Nous faisons deux ou trois arrêts : après d’une pièce d’eau de bonne taille, un vrai lac, en fait, avec un parc attenant, puis une pause café non loin de là et enfin, après d’un saltimbanque, une figure qualifiée d’incontournable du chemin, mais qui nous paraît un peu surfait, trop « touristique »…
L’église de Navarette est magnifique et la sortie du village plus difficile. A l’entrée du village nous avons pris un bocadillo et un café pour Jojo et un panaché pour moi.
Un début d’averse nous prend à la sortie de Navarette, mais ne dure pas.
Nous continuons vers Ventosa après hésitation ; nous longeons l’autoroute sur quelques kilomètres, mais nous sommes en bordure de champ, protégés par une glissière et une clôture.
A l’entrée de Ventosa, nous voyons des commerces à droite du village et nous nous y rendons : le gîte n’est pas là mais on nous fait comprendre que le repas du soir et le déjeuner de demain nous serons servis avec plaisir !
Nous continuons donc vers la gauche du village et là, nous contournons sans le savoir le gîte par derrière et nous croisons deux étasuniennes portant un tout petit sac à doc, qui nous disent : c’est complet, mais ils sont sympas, ils ont réservé deux places à 6 km de là ! Nous nous regardons avec effarement, car nous sommes très fatigués…
Arrivés devant la porte, du gîte « Albergue San Saturnino » on nous dit que deux annulations viennent d‘être enregistrées, et la jeune fille ajoute en français, en nous tendant le verre d’eau du pèlerin : « on ne peut pas laisser des pèlerins comme ça ! »
Nous faisons la queue pour la lessive et y revoyons « Hemingway » tout content de nous voir ; il nous précède, car malgré son embonpoint, il progresse à coups de taxi pour compléter ses étapes.
Un pluie légère rafraîchit l’atmosphère.
Nous allons dîner, car nous n’avons rien pour cuisiner, dans l’établissement qui nous a accueilli tout à l’heure. et en profitons pour visiter le village; en particulier, nous allons près de l’église sur une butte et de là nous avons une très belle vue sur le paysage… D’ailleurs, nous ne sommes pas seuls pour en profiter : un vieil homme est là qui contemple les alentours.
J12 Jeu. 15 sept. – Ventosa – Azofra
Levés en musique (2 notes) et pressés par le manque de place entre les rangées de lits. Nous allons prendre le petit-déjeuner là où nous avons mangé hier soir.
De beaux paysages style « Arizona » nous attendent, mais la traversée de Nájera est difficile à suivre comme indiquée ; cela ne nous empêche pas de prendre un petit café à l’entrée.
Les paysages sont superbes. Quel régal de marcher ddans cet environnement !
L’arrivée dans Azofra fait « western » et nous passons devant une pharmacie fermée vu l’heure.
Le gîte (Albergue de peregrinos de Azofra) est superbe avec des box (30) de deux couchettes avec portes. La cuisine est bien équipée, avec des machines à laver et à sécher, et il est autant municipal que paroissial. Par contre il faut partir à la recherche de prise de courant, dans le couloir !
Nous cassons la croûte dans la rue en face des petits restaurants ; l’église est fermée, comme on en a pris l’habitude.
Sieste et préparation du chemin pour demain avec thé et café perso.
Repas du soir au même endroit. Sympa : les gens se parlent d’une table à l’autre. Nous remarquons deux australiennes qui font honneur au vin de la Rioja.
J13 Ven. 16 sept. – Azofra – Grañón
Les box sont bien appréciés pour le lever et la préparation des sacs. Nous prenons le petit déjeuner en ville rapidement, au même endroit que les repas d’hier.
Le lever de soleil est superbe. Mais le temps se gâte, et il y a du crachin, du vent et nous sortons le parapluie pour moi et le poncho pour Jojo, ce qui ne lui retire pas son sourire !
Les paysages jusqu’à Santo Domingo sont sympa. Le passage de Cirueña est marqué par l’arrêt au golf.
La traversée de Santo Domingo de la Calzada est décevante et c’est le cas jusqu’à Grañón.
L’accueil au gîte paroissial est sympa ; Nous allons déjeuner au bar en face de l’église où se situe le gîte, après y avoir pris un café.
Ce gîte (Albergue parroquial San Juan Bautista) est spécial car non seulement la lessive sèche sur des fils tendus dans les combles de la nef et du chœur, mais après le repas, nous sommes conviés, peur ceux que cela intéresse, à une séance de « recueillement » à la bougie dans le jubé après avoir déambulé dans les couloirs improbables de l’église… j’y vais par curiosité, Jojo préférant aller fumer une cigarette à l’extérieur, quitte à nous rejoindre après la vaisselle…
Les couchettes sont de simples et minces matelas de gymnastiques sur le sol de la chambrée…
Ce qui m’a le plus choqué dans ce gîte est l’attitude de la pèlerine qui s’est autoproclamée cuisinière en chef et s’est servie en tout : vin nourriture, tchatche, etc beaucoup beaucoup plus largement que ce qu’elle à laissé à se partager entre la trentaine de convives présents ce soir là… Inutile de dire que nous nous sommes couchés le ventre creux ce soir-là. Nous avons dîner en bout de table avec deux pèlerins allemands qui vont nous accompagner un moment, et qui sont d’accord avec notre déception.