Dans cet article de Québec 2013, nous allons sur la Côte Nord et vers l’habitat de Gilles Vigneault… qui n’est qu’une excuse.
Vendredi 05-07 – Relais Gabriel – Baie Comeau
Lever 4h.
Nous faisons quelques pas autour du Relais et vers le petit lac tout à coté et constatons que le soleil est fortement voilé par ce qui semble être de la brume ou de la fumée…
Nous quittons le Relais Gabriel après le petit déjeuner servi par la patronne du Relais, Relais qui est classé comme pourvoirie.
Et nous sommes de nouveau sur la 389.
Nous faisons de nombreux arrêts sur la route. Le spectacle des épinettes qui jouent dans le soleil est superbe.
La route alterne gravelle et asphalte. Les travaux nous contraignent à circuler par convoi derrière voiture pilote. Un engin racleur de gravelle, déjà croisé à l’aller et passablement angoissé car prenant beaucoup de place sur le route à contre-sens, nous croise à nouveau, mais cette fois sas nous inquiéter.
Nous nous arrêtons de nouveau au Motel de l’énergie pour café, saluer la serveuse d’il y a deux jours, prendre quelques souvenirs et refaire le plein d’essence. Une pancarte nous a avisés d’un poste dans un km, le motel et dans 210km ! et le panneau d’alerte de feu est au rouge !
Plus loin, nous voyons le passage du 50ème parallèle. Et les panneaux routiers québécois sont particulièrement explicites. Nous les trouvons géniaux.
Nous repassons devant le barrage Manic 2 et arrivons à Baie-Comeau vers 13h et au motel à 13h30. Nous avons réservé le même qu’il y a 3 nuits.
Nous refusons de payer pour visiter l’église Ste-Amélie de Baie-Comeau. Nous nous rabattons sur une église anglicane, en passant par un petit chemin indiqué par un habitant, Marc, fils de pionniers. Puis nous nous baladons au Parc des Pionniers, au port, vers le traversier, sur la place LaSalle. Nous soupons au SubWay et passons à Canadian Tire pour le plein d’essence. Nous photographions le panneau qui rappelle les 75 ans de Baie-Comeau.
Samedi 06-07 – Baie Comeau – Sept-Îles
Lever 6h15. Nous retournons prendre le déjeuner au Boucanier. Là, la serveuse nous apprend deux catastrophes :
- – l’incendie de Lac-Mégantic causé par un train fou et ayant fait plus de 60 morts ;
- – la fermeture de la 389 dans l’après-midi d’hier : nous sommes donc passé de justesse !
Nous recevons un appel de Nicolas qui s’inquiétait pour nous, de même que des messages de Francine et de Sylvia.
Plus loin sur la route, au Belvédère Baie St-Pancrace, un homme assez âgé, Jojo appelle cela un petit papi, voyant que nous nous sommes arrêtés pour essayer de voire des baleines, nous invite à descendre au bord du fleuve, dans son jardin pour regarder.
Un peu avant Godbout, nous passons par un lieu pittoresque : Village Forestier d’Antan de Franquelin et nous prenons quelques photos.
Arrivés à Godbout, il y a beaucoup à voir : le Musée Amérindien – Inuit, le Centre d’Information Touristique, les points de vue, le gazebo au bord de l’eau, l’Artisane, boutique d’artisanat amérindien déjà visitée, le port pour le traversier Matane – Godbout déjà utilisé, et bien sûr, l’église avec les décors en bois.
Dans le port, nous apercevons fugitivement une petite baleine, au moins son aileron reconnaissable : le marsouin.
La 138 s’éloigne alors du fleuve et le rejoint à Baie-Trinité. Nous nous promenons à proximité de tipi servant d’hébergement, visitons la petite chapelle et allons vers le phare, et surtout le mélange des roches fondues : rose et grise… cette fusion ayant eu lieu lors de l’impact de la météorite qui a formé l’œil du Québec, l’île au centre de cet œil en étant le ressaut.
Nous sommes au lieu, Pointe-des-Monts, à 9 km de la 138, limite entre le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent. Nous pique-niquons tout-à-coté de cette bourgade, après avoir regagné la route 138, dans un autre beau parc.
A port-Cartier, nous quittons la route 138 pour passer par le Parc de la Taïga enserré par les bras des deux rivières, la rivière des rochers et la rivière Dominique : cela nous permet de passer sur 3 trois îles constituant ce parc magnifique, sans trop pouvoir nous y arrêter.
La route qui longe très souvent le Fleuve est superbe et nous prenons beaucoup de photos, qui sont trop nombreuses pour figurer ici. En voici quelques échantillons.
Nous traversons la rivière Sainte-Marguerite tout près du barrage hydroélectrique du même nom tout à l’entrée de la Ville de Sept-Îles
Nous nous posons à Sept-Îles à l’Auberge de Jeunesse Internationale : Le Tangon. Et faisons une balade sur le vieux quai après quelques petites courses à « Super C » et repérage pour le déjeuner de demain.
Retour à l’auberge. Il y a un feu dans le jardin et l’ambiance est jeune et festive. Une fontaine donne une note bucolique. Il pleut un peu.
Dimanche 07-07 – Sept-Îles – Havre-St-Pierre
C’est l’anniversaire du mariage de Josselin et d’Isabelle.
Lever 6h. Nous allons déjeuner à CORA, le resto repéré la veille, en face du fleuve, après avoir photographié cette auberge et son patio.
Nous prenons la route vers Havre-Saint-Pierre. Nous passons les plages de la Rivière Moisie.
Nous passons Rivière-au-Tonnerre, et nous nous arrêtons assez souvent au bord du fleuve comme à Rivière au Bouleau.
Le passage de la rivière Magpie est marqué par la vue sur le barrage de sa centrale hydroélectrique et nous arrivons à Longue-Pointe-De-Mingan. Nous y visitons l’église. Il y a de belles sculptures de bois clair. La plage est intéressante.
Ah, j’allais oublier : les panneaux sur la route sont en deux langues : Français et innu
Nous traversons la rivière Romaine et décidons de visiter le chantier de l’harnachement, dénoncé par ailleurs, de la Romaine.
Nous montons donc dans un bus affrété par Hydro-Québec pour une visite guidée des deux premiers barrages (en rouge sur l’image ci-contre) sur les 4 prévus. C’est impressionnant. Nous voyons du matériel d’Alstom ! Cocorico ! Et une pancarte de l’entreprise « Demathieu et Bard » d’un membre de la Table Ronde Thionville-Sud-Rombas en Lorraine, dont j’ai été président, et qui semble avoir disparu ou changé de nom.
La visite proprement dite débute par une présentation dans un kiosque d’information avec beaucoup d’explications. Cette réalisation en territoire amérindien est accompagnée de fouilles archéologiques (photos des fouilles de la cabane du trappeur).
J’ai été particulièrement intéressé par la pose du voile de matière noire, joint d’étanchéité au sein du barrage-masse, et par la manipulation des rochers par les pelleteuses guidées par ordinateurs. Les travailleurs rencontrés sur le chantier nous disaient, si vous venez un peu plus tard, dans un an, cette vallée sera en eau !
Une visite très instructive, mais aussi très impressionnante, passionnante. Dans le bus qui nous ramène au stationnement, on nous distribue des documents plastifiés, témoins de notre visite.
Nous reprenons la route vers Havre-St-Pierre. Le paysage change : nous sommes maintenant dans quelque chose qui ressemble à la toundra. Nous descendons au motel « Vieux Town Side » non loin du port.
Petite balade sur le port, et visite d’une boutique amérindienne où j’achète des plumes d’aigle et où je me fait expliquer comment assembler petites plumes, fil et perle percée… Le jeune amérindien qui explique cela est très clair et sympathique. Nous sommes en Manganie et en Acadie : voyez l’étoile jaune dans le haut du bleu de ce qui ressemble au drapeau français !
Nous regardons les baleines paisibles sur le fleuve, passons au bureau d’information touristique et y achetons un CD qui va nous accompagner jusqu’à Natashquan. Belle initiative !
Nous admirons le coucher de soleil sur le fleuve.
Lundi 08-07 – Havre-St-Pierre – Natashquan
Il y a 150 km à faire aujourd’hui !
Lever 5h15. Sur la Télé de la chambre, le drame de Lac Mégantic.
Nous déjeunons à 6h30 au casse-croûte « Mille Sabords » qui nous a rempli moyennant finances notre thermos de café !
Un peu plus loin, nous apercevons l’aileron d’une baleine ou d’un marsouin… L’animal reste calmement en place et se montre de façon assez discrète, mais assez longtemps.
La route longe la toundra… cela peut paraître monotone, mais ne l’est pas.
Nous passons au large de la Pourvoirie amérindienne : La Corneille au bord de la rivière Corneille au bord de laquelle nous faisons une halte bienvenue.
Le CD nous accompagne et nous dit, explique ce que nous croisons au long de la route. C’est très instructif.
En fait, nous allons voir et donc traverser beaucoup de rivières qui présentent des chutes qui sont souvent des rapides un peu hauts et qui font un des charmes de cette journée : rivières Piashti, Watshishou, etc. Pour cette dernière rivière, nous descendons jusqu’au campement en contre bas de la route. Un canard nous tient compagnon ; apparemment, selon l’occupant du campement c’est chose habituelle pour lui. Le lieu est tout à fait agréable, superbe.
C ‘est ensuite la rivière Pontbriant avec son belvédère aménagé, la rivière Nabisipi, la rivière Aguanish.
Nous faisons halte au Parc de Baie-Johan-Beetz et visitons l’église St-François-Régis.
Nous longeons de nombreuses tourbières. Et pique-niquons peu avant d’arriver à Natashquan dans un beau gazebo.
Arrivés à Natashquan, nous allons à l’office du tourisme, prenons au café au « Café » visitons l’église, le chemin des dunes, les Galets.
Nous prenons notre chambre (la n°4) avec balcon sur mer à l’auberge : Le Port d’Attache.
Nous poussons jusqu’à Pointe-Parent et jusqu’à la fin de la 138, déjà en travaux pour prolongation…
Nous passons la soirée avec le repas (morue pour Jojo, porc au cheddar pour moi) au Café l’Échouerie en bordure de plage, au lieu- dit « Les Galets », accompagné d’un film sur Gilles Vigneault de l’ONF de 1972. C’est un excellent moment avec des inconditionnels de Gilles Vigneault. Entre parenthèses, sa maison est laissée avec une pelouse hirsute ! L’ayant revu à Beaucourt, nous lui en avons fait la remarque pour le taquiner.
Nous admirons le coucher de soleil…
Mardi 09-07 – Natashquan – Sept-Îles
C’est mon 68ème anniversaire.
Lever 5h avec un ciel bleu. Vues superbe sur le fleuve. Nous apprenons que la 389 est toujours fermée à cause des incendies de forêt.
Appel de Francine à 6h30, message de Charly, de Rodrigue, de Collègues, de Frédérique, René, Marcel, Nicolas, Joss, Annie, etc.
Le petit déjeuner ressemble davantage à ce qu’on connaît en France… pas d’œuf, ni bacon… Nous sommes déçus. Tant pis.
Nous faisons le plein et décollons. Jojo éprouve le besoin de faire une petite sieste vers 9h30.
Nous nous arrêtons à Rivière St-Jean et à Rivière Tonnerre et visitons les églises. Nous repassons au lieu où des travaux occasionnent un détour pour refaire un pont…
Nous arrivons à Sept-Îles vers 13h30 et prenons le temps de profiter du bord de mer. Nous casse-croûtons dans le parc et rendons visite à la boutique amérindienne.
Nous tombons sur un kiosque d’artisanat baptisé : Francine Lévesque, le nom de la sœur de Jojo: un arrêt s’impose donc !
Sur le port, nous avons un appel de Monique, mais mon forfait est épuisé, et je maîtrise mal la recharge…
J’y arrive finalement et Martin et Monique arrivent à me joindre.
Nous allons au restaurant de fruits de mer « Le Capitaine » sur le port pour mon anniversaire. Jojo doit glisser l’info aux serveuses car au moment du dessert, je fais partie des 3 convives qui se font jouer : « c’est à ton tour de te laisser parler d’amour… » et « Gens du pays… ».
Lac Mégantic monopolise les informations à la TV. Nus sommes à l’hôtel Sept-Îles.
Nous admirons le coucher de soleil dans le port.
Mercredi 10-07 – Sept-Îles – Les Escoumins
Lever 6h30, avec un mal de tête pour Jojo.
Le ciel est couvert. Est-ce dû aux incendies ? Nous observons un cétacé dans la baie…
Nous faisons le plein de la voiture et reprenons le déjeuner à CORA. Sur la route de retour, nous nous arrêtons à Rivière aux Rochers et à Port Cartier où nous repassons par le Parc de la Taïga.
A Godbout, nous nous arrêtons à la boutique amérindienne pour acheter des mocassins de bébé ainsi que des articles pour décorer les bâtons de parole : dents d’ours, de loup, etc..
Nous nous arrêtons à Ragueneau pour le pique-nique de midi. Et nous voyons une rue complète ornée de vire-vents ou girouettes en tissu sur armatures avec des motifs d’oiseaux, de vélos, etc.
Nous rencontrons un couple mixte Franco-québécois.
Comme prévu, nous nous arrêtons vers la plage de Pessamit pour revoir l’Innu qui nous avait promis un bâton de paroles. Malheureusement, il a été appelé en urgence sur les toits de Québec compte tenu de ses compétences. Son frère me vend, à défaut d’un bâton de parole, un bâton de danse, aujourd’hui dans notre maison.
A Forestville, nous faisons un pèlerinage vers la grande glissière en état de délabrement.
A Longue-Rive, nous revoyons des vire-vents… sympa.
Nous arrivons aux Escoumins et passons un peu de temps à essayer de voir des baleines. On voit un ou deux dos de marsouin, je crois.
Nus avons réservé au Motel « Le Marinier ». Il y a une balançoire en bois comme Jojo aimerait que j’en fasse à la maison… La chambre est superbe.
Nous soupons au restaurant « Le Bouleau ».