Cet article de notre séjour Québec 2024 décrit le parcours – trop rapide – de la Gaspésie dans le sens contraire des aiguilles d’une montre… Cet ajout à notre balade dans les Maritimes ne nous a pas permis de bien profiter des moments au bord de l’océan et du fleuve.
Ven. 30/08 – J. 21 – De St-Omer à Ste-Madeleine-de-la-Riv…
Dans ce motel, les chambres sont spacieuses et Jojo peut prendre son café du matin à l’accueil, et le sirote sur la pelouse devant le motel ; nous profitons de la vue calme sur la Baie des Chaleurs.
Nous partons ensuite vers le restaurant dont nous ont parlé Serge et Danielle hier, ce même restaurant que nous avons connu sous le nom du Héron. Il s’appelle maintenant « Cap à la Mer ». De la table où nous sommes, nous bénéficions d’une belle vue sur la baie et le petit plan d’eau, le havre de Carleton-sur-mer. Le service est agréable malgré le faible entraînement de la serveuse dont c’est le premier jour, et ce déjeuner est tout à fait satisfaisant. En face du restaurant, une belle maison… et à l’intérieur, un clin d’oeil pour Emile, le parrain du FIMU 2023
Nous poursuivons la route sur ce bord de mer, le Boulevard Perron. Ça et là, des espaces municipaux sont ménagés pour s’approcher du rivage avec des stationnements de courtoisie, avec des toilettes sur plages. Nous y faisons une halte et faisons quelques pas sur cette plage étroite. Suprême luxe, un trottoir de bois est installé. Nous en profitons. Cet espace est décoré d’une statue montrant deux goélands. Cette petite ville est l’un des Fleurons du Québec.
Nous nous arrêtons également comme d’habitude à la réserve Mic-mac de Maria (Gesgapegiag). De la route, nous voyons un village de tipis, mais je ne suis pas en position pour pouvoir le photographier. Nous faisons demi-tour et stationnons près d’une petit parc où se trouvent un tipi et la maquette à l’échelle 1/2 d’un bateau de haut-bord : la « Grande Hermine ».
Jojo se fait photographier avec l’autochtone trilingue qui nous accueille à la boutique et prend les coordonnées de la boutique pour envoyer cette photo. J’achète un bâton de danse avec une tortue stylisée.
Nous poursuivons jusqu’au village. Le panneau d’accueil-Est évoque la « Danse du voile » très spectaculaire. Dommage, l’église en forme de tipi est prise pour le marché local. La statue de Kateri Tekakwitha (béatifiée il y a peu) est maintenant accompagnée de la statue d’un chef amérindien, et d’un soldat…
Nous passons Bonaventure, et nous arrêtons à la halte routière de Caplan. Endroit sympathique qui permet de se dégourdir les jambes et de fumer une cigarette. Mais à New Carlisle Jojo rate le mémorial de René Lévesque et s’en veut.
Notre arrêt suivant est à Paspébiac, nous passons le long du Site historique national de Paspébiac pour marcher jusqu’au bout de la presqu’île. Un trottoir de bois, agrémenté de temps en temps par des bancs de bois, nous y conduit presque. Nous sommes « au bout du monde »… Des travaux sont en cours pour préparer des petits abris pour l’été 2025. Ces explications nous sont donnés par un marcheur rencontré.
Nous repartons en faisant de nombreux arrêts, par exemple, à Shigawake, Jojo éprouve le besoin de dormir. Nous nous arrêtons à un petit parc à coté d’un terrain de football : le parc Ken Duguay. Jojo gare la voiture de façon à être à l’ombre du petit bâtiment. Je la réveille au moment où le soleil va l’atteindre. Et nous repartons. N’ayant pas pris mon appareil photo pour ne pas la réveiller, je prends la photo de l’enseigne du parc pour mémoriser l’endroit.
A Port-Daniel où la route traverse un bras de rivière ou de mer, bref, un barachois, nous longeons la voie ferrée et admirons au passage le pont métallique du chemin de fer et l’église sur une colline. Bien sûr, nous la visitons.
C’est à Cap-Espoir, en bordure de plage que nous trouvons une halte routière pour pique-niquer. Des gens se baignent dans la mer. C’est tranquille. Nous avons la vue sur l’Île Bonaventure. Jojo s’offre une séance de balançoire en bord de mer.
Nous arrivons proche de notre point de vue habituel où nous avons la vue sur l’Île Bonaventure et le Rocher Percé. Un arrêt s’impose et nous avons la chance d’avoir un touriste du Nouveau-Brunswick qui propose de nous prendre tous les deux en photo…
Nous repartons, et en route, j’essaie de prendre des photos du Rocher et du Pic de l’Aurore, j’arrive à en prendre une qui montre le banc de sable qui relie le Rocher au bas de la falaise du Pic à marée basse… malheureusement, elle est … « penchée » !
Nous ne nous arrêtons pas à Percé. Tout de suite la route grimpe sur le flanc du Pic et nous tombons sur des travaux. Nous sommes sur une route de montagne… en bord de mer ! Et rapidement nous sommes au bord du golfe entre Percé et la Pointe St-Pierre. La mer est bleue. Nous côtoyons des espaces où la terre et l’eau se disputent : des barachois. Il y a d’ailleurs un village qui porte ce nom. Des panneaux d’interprétations sont là que nous prenons en photos : nous sommes à Petite-Rivière.
Remarquable, une ligne de chemin de fer est construite sur une langue de sable rehaussée, faisant digue, avec passage pour la rivière : le pont de chemin de fer métallique est hors d’usage, je crois. Mais pas pour les pêcheurs qui profitent de l’endroit. Plus loin, vers Douglastown, la ligne de chemin de fer passe sur une autre langue de terre/dune de sable : c’est toujours impressionnant de voir cela.
De l’autre rive de ce golfe, nous avons une vue inhabituelle sur le Pic de l’Aurore, le Rocher Percé, son aiguillon, et l’Île Bonaventure : le trou du Rocher est bien visible de cet angle de vue. Mais à contre jour, la photo est quelque peu voilée.
Nous passons rapidement Gaspé sans nous arrêter, car il y a encore beaucoup de route à faire et nous voulons voir le phare de Cap-des-Rosiers, et gagnons le fond du golfe de Gaspé. La route coupe l’espace maritime en direction du village de Fontenelle. La route suit au plus près la cote et nous donne l’impression d’être sur un toboggan !
Nous nous trompons de route : au lieu de continuer sur la 132 O, nous prenons la 197 qui va directement sur la rive sud du St-Laurent à Rivière-au-Renard. En haut de la cote, nous plongeons – c’est bien le mot ! – par la cote abrupte à 17 % qui revient sur la 132.
Il fait encore jour quand nous arrivons au Cap-des-Rosiers et à son phare, fermé à cette époque. Le point de vue sur la mer et la côte en amont (de la route) est intéressant. Nous prenons quelques photos et repartons sans trop nous attarder car la route est sinueuse et la nuit va tomber rapidement.
En fait, il nous faudra environ 2 heures pour rallier notre motel en prenant le temps de refaire le plein d’essence à Rivière-au-Renard-Ouest, et de faire une petite halte à la Halte Routière St-Maurice-de-l’Échouerie, appelée Halte de l’Usine.
Durant cette fin de journée, à la tombée de la nuit, nous aurons le plaisir de profiter du coucher de soleil entre deux courbes de la route ! Les couleurs du ciel sont très agréables à regarder entre les arbres. Parfois nous apercevons la mer, pardon, le fleuve !
Il est presque nuit quand nous arrivons finalement à Ste-Madeleine-de-la-rivière-Madeleine à l’Hôtel-Motel Bon Accueil… où l’accueil que je reçois est assez peu amène. L’explication en viendra le lendemain matin. C’est un établissement 2 étoiles, et effectivement, il n’en mérite pas mieux de prime abord.
Jojo profite des 4 à 5 marches devant notre porte pour fumer ses cigarettes pendant et après notre installation pendant laquelle je cherche des prises électriques fonctionnelles. Vu l’accueil, je n’ai pas eu le loisir de demander où nous pourrons déjeuner le lendemain. Je n’ai même pas remarqué la cafetière mise à disposition presque à l’entrée de la réception. Je sauvegarde nos photos sur les disques durs.
Il est temps de dormir après cette très longue étape. Heureusement, celle de demain est beaucoup plus courte : 3 h de route pour 265 km environ.
Sam. 31-08- J. 22 – De Ste-Madeleine-de-la-Riv… à Rimouski
Nous sommes debout à 6h et l’objectif est de trouver un café pour Jojo qui profite du lever du jour pour admirer la vue sur le fleuve depuis ses marches, bien abritée sous sa capuche.
Je me risque à l’accueil où je ne vois personne. Jojo me rejoint, dans ce qui nous apparaît au jour comme un très agréable salon avec cheminée, piano, grands fauteuils, et l’instinct aidant, elle voit la cafetière à disposition : je nous sers un café que nous buvons en retournant à la chambre faire les bagages et les mettre dans la voiture.
Nous prenons la route en espérant trouver de quoi manger. En fait, nous trouvons notre bonheur tout près, presque en face du motel, tout en hésitant, car il faut y regarder à deux fois pour comprendre qu’il y a là un petit restaurant pour l’ensemble de motels (petits chalets) entre la route 132 et le fleuve.
Après consultation du préposé à l’accueil où je montre une certaine insatisfaction par rapport au motel Bon Accueil, nous nous installons au bord de la fenêtre et assistons à l’activité du patron des lieux et des habitués, des travailleurs à n’en pas douter. On voit même arriver un vieux monsieur, que je ne remets pas tout de suite. Ce n’est qu’au moment de payer que le patron m’explique que son établissement et l’hôtel-motel Bon Accueil sont la même entreprise.
Et il ajoute que le vieux monsieur gérait avec son épouse ce grand établissement, mais depuis qu’elle est décédée, il est tout seul pour ce faire, et est donc très fatigué. Au moment de monter en voiture, ce vieux monsieur vient vers moi et dit me reconnaître. Nous échangeons quelques mots ; manifestement, la personne du restaurant a du lui glisser quelques mots de mon appréciation. Je lui dit quelque chose comme : « je suis désolé pour votre épouse… » et nous reprenons la route.
A noter qu’au grand jour, le Motel Bon Accueil a bonne allure avec sa grande capacité d’hébergement !
La « plongée » sur Manche d’Épée est toujours aussi impressionnante ! Une photo montre clairement que la route est accrochée au bord de la falaise, tout au bord de la mer !
Le long de ces falaises « bord de mer » nous voyons de ça et là quelques petites chutes d’eau dont l’une porte le nom de « voile de la mariée ». En chemin, non loin d’une maison avec l’enseigne Desjardins où nous retirons de l’argent, nous voyons une belle maison ancienne qui semble abandonnée toute en bardeaux, à la manière des « tavaillons » du Haut-Doubs : arrêter pour l’admirer est une obligation !
Nous admirons aussi le travail géologique de la région avec des couches sédimentaires très « coudées ». L’arrivée à Mont-St-Pierre est toujours impressionnante, avec ses montagnes quasiment dédiées au vol de parapentes et autres deltaplanes, surtout quand il y a des travaux.
Plus loin, bel arrêt touristique à la « Rivière-à-Claude », puis un autre au Parc de la Paix à « Ruisseau-à-Rebours », juste à coté d’une halte routière propice au pique-nique.
Non loin de là, en fait à la sortie de Ruisseau-à-Rebours, je m’écrie : « il me semble que je vois des phoques ! » Mon zoom est beaucoup plus faible que celui de Jojo, et même si j’arrive à capter l’animal en route, il vaut mieux s’en remettre à l’appareil de Jojo ; heureusement, un arrêt est possible au bord de la route. Effectivement, Jojo est plus efficace que moi pour capter l’animal qui se prélasse au soleil.
Un peu avant Marsoui, une légère chute d’eau, comme un voile, nous attire, suivie d’une formation géologique au bord de route qui n’est pas sans évoquer le « Chapeau de Gendarme » du Jura à Septmoncel-les-Molunes.
Et c’est la Martre qui se profile à l’horizon avec son phare sur la colline en face de l’église et du musée. Comme l’endroit nous est déjà bien connu, nous ne faisons que passer. Quelques hectomètres plus loin, un arrêt aménagé sommairement permet de mettre pied à terre dans de bonnes conditions. J’en profite pour aller glaner sur la grève quelques bâtons flottés pour confectionner des « bâtons de parole ».
A Sainte-Anne-des-Monts -son étendue est grandiose – quartier « Tourelle » – nous découvrons l’existence de la fête du bois flotté en voyant un panneau et un arbre – un tronc d’arbre, plutôt – vertical sculpté avec une indication de celle de 2011.
La vue sur le petit port de Petite-Tourelle, à l’Anse-des-quinze-collets, est tout à fait sympathique.
Nous faisons un assez long arrêt au centre ville de Sainte-Anne-des-Monts. Jojo se précipite vers l’église où je la rejoindrai un peu plus tard, après avoir discuté avec un jeune couple qui nettoie un maquereau à la fontaine près du port.
Un gros maquereau de 327 livres de près de 2 m est exposé dans une petite vitrine au bord de la route, en face de l’église Sainte-Anne au toit rouge. La capture a eu lieu en 2018.
Je rejoins Jojo dans l’église où nous trouvons des maquettes de maison mais aussi de l’église !
Nous décidons de déjeuner dans cette localité, tout près d’un petit parc agréable, à la cantine Cartier où du crabe et du homard sont à la carte, cantine située à l’embouchure de la rivière Sainte-Anne. L’endroit est pittoresque ; nous avons une table au bord de la fenêtre qui donne sur le fleuve. Comme c’est une cantine, nous payons à la commande et on nous appelle au comptoir pour prendre la commande quand elle est prête.
Il est près de 13h quand nous arrivons à Cap-Chat célèbre pour ses éoliennes et celle à axe vertical. Bien sûr, nous inspectons la mer pour voir si d’autres phoques sont visibles. Pour l’instant, ce ne sont que des cormorans qui s’offrent à notre regard. Il y a d’ailleurs un rocher appelé « Rocher aux cormorans ».
Nous faisons un autre arrêt technique à la sortie de Sainte-Félicité à la halte routière au bord du fleuve, le Boulevard Tremblay Parking. Quelques panneaux d’interprétation montrent un plan des lieux ainsi que des photos ayant gagné un prix… Une en particulier montre un phoque sur un rocher.
Jojo souhaite visiter l’église proche quand nous passons à Matane. Il s’agit de l’église St-Jérôme.
Ce n’est que vers Baie-des-Sables, que nous revoyons des phoques, en plus grand nombre cette fois-ci ! Nous en voyons 3 qui cohabitent sur le même petit rocher. Reprenant la route, nous en voyons de nouveau, plus esseulés.
Nous apprécions particulièrement tous ces petits arrêts, municipaux ou non, qui jalonnent la route du bord de mer. Nous aurions aimé en trouver également dans les provinces maritimes ! C’est ainsi que nous découvrons le mélange de roches dans l’estran. Des roches vertes, rouges, blanche comme une palette de peintre, même si moins célèbre que celle de la Vallée de la Mort en Californie.
Dans la Ville de Baie-des-Sables, nous passons à coté de l’Église catholique l’Assomption-de-Notre-Dame, puis, juste après, un petit arrêt avec une sorte de salon de plein air circulaire au bord du Fleuve : la photo est plus parlante que les mots. Il commence à faire mauvais et Jojo est contente d’avoir son capuchon !
Petit arrêt cigarette à Métis-sur-Mer dans un de ces arrêts sympathiques avec tables de pique-nique abritées. Puis à Ste-Flavie, porte d’entrée de la Gaspésie avec le Centre d’Art Gagnon et ses statues qui s’avancent dans l’eau. Au passage, j’avise une très belle barrière de vieux bois flotté.
Et c’est la rue du phare à Rimouski-est, au Motel Bienvenue à 2 pas du phare. La dame qui nous accueille est très sympathique. Elle nous conseille de continuer sur notre route vers l’ouest demain pour le déjeuner, plutôt que de revenir sur nos pas vers un établissement qu’elle aime bien. Il a une petite cafetière de courtoisie. Jojo est ravie.
Je vide nos appareils photos et sauvegarde les clichés du jour, comme d’habitude.