Pendant ce séjour Québec 2024, nous avions prévu de visiter les falaises fossilifère de Joggins en Nouvelle-Ecosse en passant naturellement par la cote acadienne en Nouveau-Brunswick… et de visiter Danièle et Serge.
Mar. 27/08 – J. 18 – De Miramichi à Moncton (NB) via la NE
Nous nous levons tôt pour pouvoir bien visiter. Nous prenons le déjeuner, un buffet très complet, au motel, avec autour de nous, des anglophones, dont des ouvriers et ce qui semblent être des touristes.
Avant que quitter Miramichi, nous décidons de retourner au Parc du Quai Ritchie pour guetter si possible le lever du soleil. L’endroit est beaucoup plus calme que la veille, la rivière toujours sans rides. Puis, dans la ville, nous tombons sur une maison que l’on peut qualifier ici de patrimoniale.
Nous prenons la route, soleil en face de nous, et passons le fameux pont à arches métalliques de Miramichi. Nous prenons la route dite du littoral, la 134 qui, au début, n’a de littorale que le nom.
Interprétant mal les informations du GPS, je conduis Jojo a faire des manœuvres superflues comme quitter la route et y retourner, ce qui a pour effet de nous voir manœuvrer un gros camion de pitoune., qui en fait, fait le même demi-tour que nous !
Un peu plus loin, à Aldouane, la route franchit un pont sur un bras de mer et nous nous arrêtons pour prendre quelques clichés de cet endroit paisible.
Arrivés à Richiboucto, notre désir de coller au littoral nous fait passer devant un parc qui paraît intéressant avec une statue, des panneaux d’interprétation. Nous nous y arrêtons et prenons beaucoup de photos, l’un comme l’autre. Il s’agit du Parc de la rivière de feu qui a été établi sur un terrain donné par une entreprise (voir panneau gravé noir sur pierre grise).
A Bouctouche, nous avisons au bord de la route, à la sortie du pont, le pavillon d’information aux visiteurs. L’endroit est charmant, nous sommes vraiment en Acadie : le nom de la localité est en grandes lettres Bleues blanches et rouges avec l’étoile jaune qui remplace le « O » dans le bleu ! La décoration de ce pavillon est dans le même ton.
Pendant que Jojo part visiter le parc attenant, je fais le tour de ce pavillon avant d’y pénétrer. Ce pavillon a la particularité d’être alimenté en électricité par une grande installation photovoltaïque. Deux jeunes filles souriantes m’accueillent, une autre est en train de casser la croûte à un autre comptoir.




Jojo me rejoint. Nous papotons avec ces jeunes filles et la conversation roule sur le fait acadien. Le fait d’être acadiennes est important pour elles.
Nous décidons d’accélérer car il reste à gagner la Nouvelle-Écosse ! Nous montons après Cocagne (cela ne s’invente pas!) et près de Shediac sur l’autoroute 15 pour gagner le Pont de la Confédération que nous avions franchi en allant aux Îles-de-la-Madeleine en 2017.
Peu après Cap-pelé, cette autoroute bifurque vers Port-Elgin que nous devions voir en revenant du célèbre pont. Tant pis, c’est difficile d’y faire demi-tour ! Nous continuons et quasiment arrivés à Port-Elgin, l’autoroute 16 nous ramène vers le pont. Un examen de la carte du NB nous fait choisir de gagner le Cap-Tourmentin, et en particulier la route d’accès aux installations portuaires.
Nous avons là une vue sur la totalité du pont de près de 15 km de long. L’atmosphère est très maritime, avec les senteurs qui viennent avec ! Nous nous stationnons au plus loin que nous pouvons aller, tout près des installations du port. Un bateau de pêche semble faire des ronds dans le détroit de Northumberland qui sépare l’ Île-du-Prince-Édouard du Nouveau-Brunswick.
Nous reprenons la route 16 vers l’ouest et demandons au GPS de nous emmener à Amherst, en Nouvelle-Écosse (NE). Nous franchissons la frontière entre Aulac au NB et Fort-Lawrence en NE.
L’aire d’accueil touristique en Nouvelle-Écosse est magnifique ; nous y pique-niquons avant d’entrer pour moi dans le pavillon d’information pendant que Jojo fait le tour de l’aire… je ne trouve en réalité qu’une préposée qui ne parle que quelques mots de français, et ne me donne rien concernant les falaises fossilifères de Joggins, site Unesco, me disant qu’il y a là-bas un musée où je trouverai ces informations.
De même, il n’y a plus de drapeau de la province… Je suis déçu. Mais la maquette de la célèbre Goélette « Bluenose » me rappelle qu’elle est de Nouvelle-Ecosse ! Je retrouve Jojo au moment où elle découvre un monument un peu à l’écart du site. La photo étant peu lisible, j’en ai transcrit le contenu – en anglais – et utilisé reverso pour en avoir une traduction rapide. Nous reprenons la route et prenant les photos des panneaux d’accueil à cette aire, très spectaculaire.
Le GPS nous mène en direction de Joggins, mais aux environs de River Hebert, Jojo éprouve le besoin de dormir un peu. Nous sommes stationnés dans le Parc « River Hebert Tidal Bore Park » littéralement, le parc du mascaret de la rivière Hébert.
J’en profite pour me balader et aller vers le point d’observation du mascaret tout près du pont que nous venons de franchir. Des panneaux d’interprétations sont là pour expliquer le phénomène.
Je vois que Jojo est réveillée et je regagne la voiture et nous partons pour Joggins. En passant, nous passons à coté d’une communauté fière d’être acadienne.
L’arrivée sur les lieux me paraît indigne de ce que nous souhaitons voir. La bâtiment d’accueil / musée est moderne, mais montre déjà des signes de dégradation.
Nous demandons à la préposée à l’accueil où se trouvent les escaliers permettant de gagner la grève. Nous y allons et encore là se font voir des dégradations, des panneaux d’interprétations des âges préhistoriques manquant ou dégradés. Par contre les escaliers et le sentier sont sécurisés.
Étant mal chaussés, Jojo refuse de descendre sur la grève où je me risque. Nous profitons de la balustrade pour prendre une photo de nous deux au retardateur, et je me risque en sandales sur cette grève. A défaut de fossiles, la géologie de l’endroit est intéressante.





Mais les endroits réellement « intéressants » sont quand même beaucoup plus loin. Nous renonçons à aller plus loin d’autant que la carte nous promet une route touristique pour la suite de la balade.
En réalité, cette route, la 209, n’a de pittoresque et de touristique que le nom : une route cabossée entre deux forêts à peu près impénétrables sur une quarantaine de kilomètres !
Nous espérons qu’à l’extrémité de la presqu’île, à Advocate-Harbour, ou Fraserville ou encore Port-Greville, ce sera mieux, quels points de vue agréables. Un arrêt technique à Advocate Harbour nous mène vers une plage dotée d’une rampe d’accès à l’eau en face d’une très jolie maison typique des maritimes abritant un restaurant : « Wild Caraway Restaurant and Café », ce qui ne nous était pas apparu !
Un peu plus loin, un autre arrêt plus intéressant donne à voir sur un parc, une belle cote et un monument aux morts remarquable, de forme totalement inusitée, au moins pour nous. C’est le « Port Greville cenotaph« . Nous y passons un bon moment relaxant et plein de curiosité.









Nous mettons le cap vers Moncton et le Scenic-Motel, qui est situé à proximité du motel Atlantic où nous avions dormi deux nuitées en allant et revenant des Îles-de-la-Madeleine. Hélas, le GPS ne nous permet pas de localiser ce motel et la nuit commence à tomber… A proximité de Moncton, j’active le GPS de mon téléphone intelligent pour guider Jojo sur les 40 derniers kilomètres. Les précautions s’expliquent par le fait que l’an passé, j’ai payé 300 € de surconsommation de données.
L’arrivée au motel est tardive, et l’accueil courtois, mais limité, en anglais parlé par un hindou, je crois. Il n’y a même pas de café de courtoisie dans la chambre. Interrogé sur les possibilités de déjeuner, il me dit qu’en revenant sur nos pas, McDo à 5 ou 6 km est un bon choix. Je lui parle de celui qui nous avait été indiqué par le gérant d’Atlantic Motel sur la continuité du chemin, il acquiesce en donnant une indication vague pour le retrouver : en face d’un motel.
Mer. 28/08 – J. 19 – De Moncton à Cabano
L’absence de café de courtoisie pénalise Jojo qui en a besoin dès le réveil… Mais elle a besoin de prendre l’air et… de prendre des photos de notre hébergement. Nous partons comme indiqué et conforme à nos souvenirs de 2017 vers l’ouest… Nous faisons plusieurs kilomètres sans rien voir de pertinent pour ce déjeuner, tout en passant devant l’Atlantic Motel …
Ce n’est que juste après la montée sur l’autoroute, à PetitCodiac, qu’une station service avec un Tim Horton se propose. Nous n’hésitons pas. Mais la file d’attente, essentiellement composée d’ouvriers, est très importante. Cependant, le besoin de café est trop importante pour faire la fine bouche.

Nous mangeons ce qui ressemble à un Egg Mc Muffin de chez McDo. Le café est trop chaud pour Jojo et nous le portons dans la voiture et reprenons la route vers la Baie de Fundy en pointant West-Quaco sur le GPS. Nous sommes bien sur la route de la Baie de Fundy, tout près de St-Martins, sur la cote.
Arrivés sur place, nous ne voyons rien de particulier et nous nous engageons vers ce qui nous paraît aller vers la mer dans ce village de West-Quaco… et arrivons à la rue du phare (littéralement Lighthouse road). La fin de cette route bituminée est une sorte d’esplanade entourée de bois des deux cotés, esplanade d’où part un sentier en contre-bas.
Une dame du coin – nous l’avons vue marcher ensuite dans le village – nous signale de faire attention car il y a du brouillard et les roches sont glissantes, surtout vers la falaise. Nous la remercions et empruntons ce sentier… et tombons sur le phare « Quaco Head Lighthouse ». Ce phare ne ressemble pas du tout avec celui de nos souvenirs… Le brouillard tombe encore et la corne de brume nous troue les oreilles. Nous nous approchons prudemment un peu de la mer au-dessus des falaises.
Nous apercevons la mer en contre-bas, mais la vue ne porte que sur quelques dizaines de mètres, guère plus. Nous prenons quelques photos du lieu et de nous dans ce lieu. Il nous faudra confronter nos souvenirs de 2017. Le fait est que je ne retrouve pas notre phare de 2017 !






Nous repartons et ne voyons plus rien qui peut nous faire penser à la possibilité d’un phare sur cette route 111. Nous prenons la 825 qui nous ramène sur le bord de mer.
A Black River, une intuition nous pousse bien en contre-bas vers une crique qui abrite un petit port. Un minibus du Rotary de Bouctouche est là sur le quai avec des personnes âgées. Nous profitons de l’endroit assez sauvage malgré le brouillard.
Cette route 111 nous ramène près de l’aéroport de St-Jean sur l’autoroute 1. Elle traverse la ville et particulier le fleuve St-Jean avant de nous mener sur la 7 vers le nord et Cabano via Fredericton. Le brouillard est omniprésent. De temps en temps, nous tutoyons la mer, avec des estrans mi herbeux, mi sablonneux.
Nous cherchons à prendre la route panoramique (touristique) de la vallée, l’une des cinq routes touristiques du Nouveau-Brunswick, nous la trouverons après avoir essayé de voir le French Village en amont de Fredericton. La seule photo que nous prenons, est celle du panneau STOP à la sortie du village. C’est un endroit assez typique d’une réserve amérindienne, loin de ce que le nom pouvait laisser espérer. Nous sommes sur la 102 Ouest.
Nous cherchons toujours la Route Panoramique De La Vallée qui longe le fleuve. En fait depuis que nous sommes sur la 7, nous y sommes ! Elle porte différents numéros. Nous sommes sur la 102 qui « colle au fleuve » sur sa rive droite. Il est environ 13Ih20 quand nous traversons le fleuve St-Jean, en fait, un de ses élargissements en forme de « ria ».
Puis sur la 165. Jojo souhaite dormir un peu, nous sommes un peu avant Flemington, en face d’un autre élargissement du fleuve appelé Mataquac lake. J’en profite pour me dégourdir les jambes en allant jusqu’à l’étendue d’eau de l’autre coté de la route par rapport au fleuve en face de ce « lac ».







Il commence à faire faim. A Woodstock, sur le fleuve St-Jean, nous ne trouvons pour nous restaurer qu’un restaurant chinois : le Wingo’s. Il ne paie pas de mine. En fait, il y en aura d’autres ensuite, mais rien ne le laissait prévoir. Nous sommes ses seuls clients. Seul quelqu’un vient chercher un plat à emporter. C’est correct et copieux. Nous voyons de belles maisons…
A la sortie de Woodstock, nous franchissons le fleuve pour gagner la route 105, estampillée roue de la vallée, pour le longer sur la rive gauche. La balade jusqu’à Hartland est magnifique et même cette petite ville vaut qu’on s’y arrête. Le pont couvert est célèbre pour être le plus long du monde !
A la sortie de la ville, sur ce beau fleuve St-Jean, nous voyons deux ponts très différents, en aval de nous, le célèbre pont couvert, et en amont, un viaduc moderne.
A Florenceville, un petit arrêt nous permet d’admirer le Vieux Pont Couvert de Florenceville, maintenant fermé. Nous prenons le pont moderne suivant pour espérer rester sur la route panoramique…
Nous reprenons la route en suivant les logos de cette fameuse route, et avons la désagréable surprise de voir qu’elle n’a plus maintenant de touristique que le nom, car elle est maintenant sur la 130, de plus en plus hors de vue du fleuve alors que la 105 colle toujours au fleuve !
Mais il commence à se faire tard, et nous décidons de ne pas faire halte comme initialement prévu à Grand-Sault, belle ville avec des gorges et des chutes impressionnantes au centre ville. Nous poursuivons mais faisons une halte technique à St-Léonard, où nous avions pris la route des Appalaches.
Nous arrivons à Cabano avec un beau coucher de soleil. Nous avons la même chambre qu’à l’aller.
Jeu. 29/08 – J. 20 – De Cabano à St-Omer via Escuminac
Compte tenu des kilomètres à faire, je propose à Jojo de choisir d’aller à St-Omer/Carleton-sur-Mer par Campbellton et la même route qu’il y a 3 jours, ou de passer par le bord de son fleuve, le St-Laurent. Pour elle, pas de discussion, c’est le St-Laurent.
Lever 6h. Celui du soleil sur le port de plaisance est sympa !
A 7h15, nous sommes chez Mike’s suivant les conseils du gérant du motel. Nous y rencontrons un couple haut en couleur : l’homme est un miraculé ; il a survécu à une jambe « calcinée » et les médecins lui donnaient la nuit à vivre. Il a pris sa retraite dans la foulée.
Bien sûr, c’est Jojo qui avait provoqué par un mot cette rencontre, interrompue sur le stationnement par une intruse dans notre petit groupe. Mais, il était temps que nous partions, d’autant que Danièle et Serge nous attendent à Escuminac dans la Baie des Chaleurs.
Nous refaisons le plein d’essence et prenons la route de Trois-Pistoles où nous espérons rencontrer le maire de cette ville rencontré au printemps à Laval (Mayenne) lors de l’Assemblée Générale de France-Québec / Francophonie. La route qui longe d’abord le lac Témiscouata, est très jolie, mais comme nous sommes dans les Appalaches, rapidement, les conseils de prudence s’invitent le long de la route.
Passé le panneau nous rappelant le traversier de Trois-Pistoles, nous trouvons un stationnement à proximité de l’église de Trois-Pistoles et de la mairie. La préposée nous indique que M le maire est en déplacement et donc non visible. Nous lui laissons notre carte de visite avec au verso les indications qui lui permettront que nous « remettre ». Et nous visitons l’église, très jolie comme l’affirmait le maire !
Un beau parc sépare l’église de la 132 qui borde la mairie. Une maison haute en couleur nous surprend, à proximité.
Nous profitons de la balade le long de ce grand fleuve. Nous longeons la voie ferrée et les terres très agricoles.
A proximité du Bic, un point de vue intéressant est annoncé. Rendu quasiment sur place, pour y accéder à quelques mètres, il faut payer 10$ chacun car c’est déjà dans le Parc National du Bic.
Nous renonçons, car nous ne voulons pas nous mettre en défaut, et reprenons la route, en faisant quelques arrêts, d’abord, le long du fleuve où je vois, pendant que Jojo fait un petit somme, un travail dans un parc par un engin de terrassement …
puis dans la vallée de la Matapédia, nous nous arrêtons au superbe pont couvert de Routhierville, très long.
Nous arrivons vers 18h chez Danièle et Serge à l’extrémité de la Route d’Escuminac Flats, tout près de la mer : la Baie des Chaleurs. Bel accueil de Danièle qui nous prend dans ses bras et de Serge, un peu plus sur la retenue : il est vrai que nous connaissons Danièle depuis plus de 50 ans !
Nous papotons agréablement, un café à la main, en évoquant leurs réflexions sur leur devenir après la cessation de l’activité « Savonnerie du village ». Serge nous sert à déguster son fameux saumon qu’il fume lui-même. Un régal ! Mais nous devons repartir avant qu’il ne fasse pas trop noir le long de ce boulevard Perron, la route 132 en fait, jusqu’à notre motel, La Tradition, situé à gauche de la route, la mer étant juste à notre droite !
Deux dames âgées m’accueillent à la réception. Je dois avoir déjà vu la préposée qui est là depuis 18 ans, puisque c’est la 3ème fois au moins que nous nous y arrêtons.