Cet article de notre Chemin de Compostelle va nous faire arriver à Montréal, clin d’œil pour le lieu de naissance de Jojo.
Sam. 10 mai – Marsolan – La Romieu
Aujourd’hui, nous ne ferons que 10km pour visiter La Romieu, qui est un haut-lieu sur ce Chemin de Compostelle.
Nous nous levons à 6h et prenons le petit-déjeuner dans la grande salle. Nous faisons les soins de pied à Jojo et nous partons. Le chemin passe à coté de l’église, toujours fermée, et emprunte au début une route puis assez rapidement part en sentier.
Les montées descentes s’enchaînent sur 10km. Nous longeons beaucoup de culture de pruneaux.
Nous commençons alors à rencontrer des messages de l’Alchimiste sur ardoise : le premier est « Ose être toi ! »
Et toujours de beaux paysages de campagne. Un peu après Montravail où nous traversons une ferme, nous nous retrouvons à une bifurcation vers la droite indiquant La Romieu, mais nous sommes attirés en ligne droite par une chapelle, que finalement nous ne pouvons pas visiter. Nous revenons donc quelques mètres en arrière pour nous diriger vers La Romieu (ici, le lien est différent), ce que nous ne ferons pas en 2018 : nous irons directement vers Castelnau-sur-l’Auvignon en passant par Castaing.
Le chemin est assez varié : en forêt, en paysage ouvert, le long de grands champs juste labourés, etc. Nous voyons des tours d’affût de chasse assez hautes en forêt. Tout près de « Le Double », une croix marque un virage à 90° vers la droite vers des grands vergers de pruneaux. Peu de temps après, la collégiale de La Romieu se dresse à l’horizon. Belle image ! Nous avons le sourire en la voyant.
Nous longeons un plan d’eau et plus nous approchons, plus la collégiale montre sa puissance, sa majesté, c’est impressionnant.
Nous arrivons vers l’office du tourisme de cette Cité Pontificale vers 12h30 ! et allons prendre un café sur la place du village. Rappelons que La Romieu est la Cité des Chats : ils sont partout en statuettes, ils sont la mascotte du village d’après la légende.
Nous prenons un repas rapide : omelette et salade de pomme de terre après le café. Il est temps d’aller visiter le cloître, la tour, enfin l’une des deux, et la collégiale. Du haut de la tour, nous voyons le sentier par où nous sommes arrivés. Le dessus des combles de la collégiale sont impressionnants tout comme la charpente de la tour…
Nous nous installons au Gîte du Couvent dans le dortoir. Douche, lessive, soins des pieds et nous partons faire le tour de la ville, poussons jusqu’au lavoir en peu en dehors du village et faisons un arrêt à l’épicerie et retournons au gîte.
Le soir, nous revenons sur la place vers le bar restaurant « L’étape d’Angéline » où nous faisons connaissance du floc et où nous achetons, Jojo un « magnet » et moi un petit opinel 5.
Il est temps de rentrer au gîte et se reposer.
Dim. 11 mai – La Romieu – Condom
Il est 7h15 quand nous nous mettons en route. Nous prenons la départementale pour éviter la boue qui fait suite à la pluie.
Nous alternerons le port du poncho sous la pluie et le soleil.
Nous sommes déjà assez loin quand nous nous rendons compte que nous avons oublié une paire de chaussette sur le fil de séchage… Nous appelons le gîte qui nous dit les mettre dans une navette qui transporte les bagages pour notre gîte de Montréal du Gers.
Nous passons devant une grande affiche prônant le vignoble donnant le floc de Gascogne. A Rambouc, nous sommes interpellés par un panneau routier annonçant la direction du lieu-dit : le Maçon. Il m’arrive d’installer mon parapluie tournant sous la pluie dans la journée.
Nous passons par Castelnau-sur-l’Auvignon sans trop nous arrêter, ce que nous ferons en 2018. Du chemin nous voyons la tour ruinée.
Nous passons près du domaine de Gensac, de près de 300 ha !
Plus loin, près de Fromagère après avoir côtoyé un plan d’eau, nous nous arrêtons à un carrefour où des panneaux F N A M S nous intriguent, pour un casse-croûte quand nous recevons un coup de fil d’anciens pèlerins rencontrés deux ou trois ans auparavant… Apparemment, nous sommes sur le même chemin, mais à quelques jours d’intervalle !
Nous arrivons à Condom un peu avant midi et nous cherchons un endroit propre pour casser la croûte. C’est très très sale. nous dénichons un banc où 1m2 nous « tend les bras » ! Nous sommes bien obligés de nous en contenter. Que s’est-il passé ? La Fête des Bandas ! C’est le dernier jour des festivités et la ville n’a pas encore commencé l’indispensable nettoyage de toute la cité, dont le centre ville nous est pour l’instant interdit sauf à payer un droit d’entrée qui ne nous fait pas envie, vu la saleté !
Nous recherchons un café et faisons une pause dans un square avant de nous diriger vers le gîte de l’ancien Carmel vers 14h30, un peu à l’extérieur de la ville. Nous prenons un café et nous nous installons. Le gîte propose des chambres ou des dortoirs, ce que nous choisissons.
Le centre ville étant disponible, nous allons faire un tour en ville où nous assistons près de l’église à des morceaux de musique de quelques « bandas » de musiciens, avec beaucoup d’instruments à vents et percussions. Il a encore plein d’ambiance. Nous voyons même des musiciens de Tourcoing, alors que nous pensions que ces « Bandas » était un phénomène propre au sud-ouest !
De retour au gîte, nous prenons notre douche et rencontrons d’autres pèlerins dans un lieu de parole.
Nous remarquons un jeune couple sympathique. Nous dînons ensemble. C’est un excellent moment.
Lun. 12 mai – Condom – Montréal-du-Gers
Le petit-déjeuner est pris de façon très joyeuse avec Jean-Michel et Sylvie d’Elfurth et nous partons vers 8 h moins le quart.
Nous passons devant les statues des quatre mousquetaires en traversant Condom puis la rivière « La Baise ». Un peu plus loin, sur les près nous voyons les reliefs des festivités : les fêtards ne sont des gens propres…
Les paysages se font agricoles et paisibles. Nous voyons des pèlerins devant nous, puis derrière nous, nous les laissons passer devant nous : Jojo n’aime pas être suivie.
Nous passons devant l’embranchement qui conduit à Larresingle marqué par un panneau qui vante cette étape possible du Chemin. Un peu plus loin, c’est la Ferme du Tollet qui est annoncée : c’est là que nous nous arrêterons en 2018 ; une étape haute en couleurs !
Et c’est le pont d’Artigues où un jeune couple de pèlerins belges nous prend gentiment en photo tous les deux. Ce pont est inscrit sur le patrimoine mondial de l’humanité depuis 1998.
Le chemin passe de sentier en route départementale… Un peu après Routgès, un chemin de terre nous invite à visiter l’église, petite, marquée comme chapelle sur la carte. C’est sobre, et invite au recueillement.
Nous côtoyons des champs de céréales, des bois et faisons halte près d’une petite fontaine à Laserre. Le chemin s’engage dans une partie plus arborée.
Il est environs 15h20 quand nous franchissons le panneau routier : Montréal. Rappelons que Jojo est née à Montréal, au Québec ! Nous sommes tout sourire ! Et Jojo pose fièrement à coté de ce panneau.
Arrivés sur la place des arcades, nous prenons un café au « Café des Arcades » tout naturellement.
Nous y rencontrons un couple d’alsaciens, et allons à notre gîte : « La Compostella » géré par Anita, une allemande installée ici depuis plusieurs années. Elle nous tend un petit paquet contenant la paire de chaussettes que j’avais oubliée sur le fil de séchage à La Romieu ! Vive l’entraide sur le Chemin !
Nous sommes 4 pèlerins : Jojo et moi, et deux femmes dans le dortoirs à lits superposés.
Nous partons ensuite à la découverte de Montréal et bien sûr, en visitons l’église. C’est l’occasion d’apprendre ce qu’est un enfeu puisqu’un panneau annonce que celui de l’église abbatiale, est ouvert.
Il pleuvine et mon parapluie est de sortie. Un club nous interpelle : Celui du Mont Royal qui rappelle évidemment le Mont Royal de Montréal, Québec !
Nous voyons une rue avec de belles maisons à colombages. Les arcades apportent une touche d’authenticité au village. C’est beau en plus et sans doute très utile vu les conditions climatiques.
Nous rentrons au gîte vers 20h après le repas du soir pris au café de France.