Compostelle 2014 – 3 : De Montréal-du-Gers à Aire-sur-l’Adour

Après ce clin d’œil pour Jojo notre chemin de Compostelle pour 2014 va s’achever à Aire-sur-l’Adour

Mar. 13 mai – Montréal-du-Gers – Eauze

Pour le petit-déjeuner, nous avons un problème de pain.

Alors nous retournons au resto d’hier pour un petit-déjeuner.

Le chemin débute par les remparts de Montréal puis nous quittons le GR65 pour passer sur la variante qui mène aux vestiges gallo-romains de Séviac. C’est une visite très intéressante : mosaïques, peintures, système de chauffage par le sol (l’hypocauste). Nous passons là une bonne heure passionnante.

Nous repartons pour rejoindre le chemin « officiel » GR65 un peu plus loin que le Nougué. Le chemin nous fait passer par des paysages de vignes d’Armagnac, en terrain varié et devant une nouvelle ardoise de l’Alchimiste : « Ton seul devoir est d’être heureux ! » Beau programme.

A proximité de Ribère du Bas, nous arrivons à un passage sur un pont que nous devons quitter pour revenir dessous et poursuivre le chemin. Nous sommes au lieu dit la barrière de Ribère.

Nous passons par Lamothe où nous sommes arrêtés en 2018. L’église est fermée.

Puis le chemin emprunte l’ancien passage d’une chemin de fer : la gare de Bretagne d’Armagnac nous rappelle notre Bretagne.

Jojo a des difficultés pour terminer la marche. L’approche de la ville se fait par une zone d’activités, donc peu agréable.

Nous arrivons à Eauze vers 16h. C’est la Capitale de l’Armagnac. Nous avons réservé au gîte communal. Mais un arrêt au Café de France, la maison de Jeanne d’Albret, sur la place est bienvenu. Nous gagnons ensuite le gîte. Jojo sera seule dans le dortoir avec 4 hommes ! Elle se sent un peu seule.

Après notre installation, nous allons visiter la cathédrale, l’église Saint Luperc, saint qui nous est totalement inconnu. Puis nous nous promenons en ville ; nous sommes en sandales. De belles maisons à colombage nous plaisent beaucoup.

Eauze, vient de son nom ancien : Elusa. Notons l’équivalence linguistique entre le « u » et le « l ».

Nous dînons au Café de France et allons nous coucher vers 9h moins le quart.

Mer. 14 mai – Eauze – Nogaro

Nous prenons notre petit-déjeuner au Café de France, au même endroit qu’hier soir.

Nous longeons un château d’eau impérial et à la sortie de la ville un panneau illustre l’étape du jour qui doit nous conduire à Nogaro.

Que de vignes ! Le sentier longe des champs venant d’être labourés. Nous assistons à la plantation, mécanisée, dans une nouvelle vigne, de poteaux d’extrémité de rang de plants de vigne.

Il est environ 11h quand nous arrivons vers les plants d’eau du Moulin du Pouy. Mais le Chemin réemprunte la route départementale. Dommage.

Nous arrivons à Manciet et ce sont les arènes qui nous accueillent avec leur couleur sang de bœuf.

Nous nous arrêtons en face sur la place à une table de pique-nique pour casser la croûte. Le petit Bar Chez Monique nous sert un petit café lui-aussi bienvenu. Nous admirons de belles maisons à colombage, bien fleuries.

Plus loin, nous passons à coté de plans d’eau et du Domaine du Lac, puis de l’Église de l’Hôpital que nous visitons en compagnie de touristes.

Il fait chaud sous le soleil et mon parapluie sert d’ombrelle avec sa face réfléchissante. Nous traversons un ruisseau qui présente un gué, mais une poutre permet de le franchir à quelques mètres., le chemin suit ensuite ce ruisseau, mais peu longtemps.

L’entrée dans Nogaro, vers 16h15, est une route arborée avec des platanes élégants. La première terrasse, la Brasserie des Cordeliers, nous accueille ; nous sommes avec un couple de pèlerins alsaciens et rapidement, des convives nous rejoignent. L’ambiance est souriante, sympathique.

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Nous remontons la grand rue pour gagner notre gîte en dehors du village, mais une grande église nous attire non loin de la sortie. Il s’agit de la collégiale Saint-Nicolas du 11ème siècle.

Il est 17h50 quand nous arrivons au gîte « L’Arbladoise ». La maison est magnifique. C’est une chambre d’hôte avec une partie gîte d’étape. Nous sommes très bien accueillis et notre hôte, Christian, soigne le pied de Jojo dont l’ampoule a pris des proportions énormes. Il nous conseille d’arrêter là notre chemin, mais il ne connaît pas Jojo.


Dans le hall d’entrée, au mur il y a une superpositions de cartes Michelin qui montre la Voie du Puy. C’est une bonne idée, et c’est impressionnant : cela met en valeur le chemin que nous avons déjà parcouru et celui qui reste en France.

Nous avons une chambre pour nous seuls avec lits superposés. Dans le jardin, une barrière de lattes (le mot barrière est mal venu et ne correspond pas à l’intention) propose de laisser une trace de ce que le chemin nous inspire…

Le repas est pris en commun : nous sommes 18 à table. C’est très très convivial et sympathique. Les conversations vont bon trin et nos hôtes animent le moment par des anecdotes, etc.

Christian nous montre une vidéo de pèlerins québécois.

Jeu. 15 mai – Nogaro – Aire-sur-l’Adour

Après le petit-déjeuner, vers 8h, Christian resoigne Jojo. Nous admirons le parc de ce gîte superbe. Nous apprenons que des pèlerins partent avec le Taxi Claudine.

Sur la longue route qui longe le gîte nous sommes rattrapés par deux marseillais qui marchent ensemble comme deux copains de longue date : ils boivent chacun dans la bouteille d’eau portée par l’autre : c’est plus facile, disent-ils ! Ils nous prennent en photo.

Le chemin est varié : sentiers, boisés, route, aires de repos, etc. A Lanne-Soubiran, nous passons devant le gîte d’étape Maison Labarbe sans nous arrêter : il est trop tôt.

Nous arrivons ensuite à l’église « Saints Pierre et Paul » que nous visitons et qui jouxte le gîte « Le Presbytère » dans lequel nous nous arrêterons en 2018.

Nous poursuivons le Chemin en ratant un raccourci qui nous aurait épargné 2km. Alors nous avançons avec difficulté sous le soleil.

Le paysage change, la culture devient du blé et du tournesol. Une borne qui annonce le lieu-dit Dubarry à 200m nous dit que depuis Nogaro il y a 15km et que pour Aire-sur-l’Adour il en reste 13 à faire…

Nous nous arrêtons à l’église sur la butte de Lelin-Lapujolle et avons une vue sur les Pyrénées. Des tables sont bienvenues pour nous poser un peu.

Nous finissons par arriver sur la longue ligne droite qui longe la vie ferrée et qui mène à Aire-sur-l’Adour. Des arrêts nous permettent de nous reposer puis le chemin passe de l’autre coté de la voie ferrée.

Ces derniers km nous paraissent interminables. Il en reste 5 ! Nous nous arrêtons près d’un lavoir à l’entrée de Barcelonne-du-Gers. Jojo souffre. Elle m’émerveille ! elle est si courageuse.

Nous arrivons dans les landes, département océanique ! Nous passons le beau pont sur l’Adour. et visitons la cathédrale St-Jean-Baptiste d’Aire-sur-l’Adour. Et recevons plusieurs coups de fil d’Odile, notre hôtesse, qui s’inquiète de ne pas nous voir arriver. Nous lui disons que tout va bien et que nous allons arriver. Manifestement, nous n’avions pas bien lu les conditions d’accueil de ce gîte chrétien !

En effet, nous prenons le temps de prendre un café sur une terrasse. Et passons sous la Halle du marché et finissons par arriver vers 18h30 au gîte chrétien « Hospitalet St-Jacques » où nous sommes attendus.

Le repas est pris en commun même s’il y a une cuisine à disposition gratuitement et André, diabétique est à table mais a un régime spécial. Comme il a fait très souvent le Chemin, il profite de ce moment pour donner des conseils que l’on suit ou pas. L’attention parmi les convives est « diverse »… Nous sommes une bonne dizaine à table. Après le repas, c’est la cérémonie du tampon des crédential et le règlement du prix du séjour.

Soin des pieds sur le Ch. de Compostelle

André, notre hôte, soigne l’énorme ampoule sous le pied de Jojo. Nous sommes hors horaire des soins, comme nous le découvrons le lendemain, mais vu l’ampoule, André soigne. Il nous conseille de voir très rapidement un médecin : nous appelons alors René pour lui demander de prévenir un médecin de notre arrivée demain et de la nécessité pour Jojo de se faire soigner.