Ce sixième article de notre séjour Québec 2025 retrace deux éléments importants de cet été : l’assistance au Pow-wow du Lac St-Jean et la balade le long de la Rivière St-Maurice sur la route 155, une des plus belles du Québec.
sam. 12 juil. 25 – de St-Siméon à Roberval via le Pow-wow du Lac St-Jean
Nous nous levons assez tôt espérant passer par Dolbeau-Mistassini… Nous prenons le déjeuner au même restaurant qu’hier soir, en face du fleuve. Jojo grille une cigarette avant d’entrer dans le restaurant ; la lumière est belle ; Jojo pose au même endroit après le déjeuner avant de libérer la chambre et de reprendre la route.
Il s’agit de la route 170 qui devient la route du Fjord à partir de Petit-Saguenay. Mais d’ici là, il y a des paysages à regarder. Avec une circulation très sporadique, le (petit) lac à Claude nous attire, à proximité de l’entrée du Parc d’aventure en montagne les Palissades de Charlevoix et de belles falaises.
Plus loin, c’est le lac Deschênes avec sa plage qui nous incite à nous rapprocher. Nous constatons que le lac est très au-dessous de nous (photo) et nous n’avons pas prévu de faire de gros efforts. Des campeurs ont laissé leurs voitures non loin de nous et l’endroit est très calme et un avis demande aux futurs usagers de laisser leurs haut-parleurs à la maison.
Nous poursuivons vers Petit-Saguenay. Le panneau d’accueil, loin en amont du village proprement dit précède de peu l’entrée dans la région touristique du Saguenay-Lac St-Jean, et le panneau « Route du Fjord ». Le paysage est agréable à voir, assez vallonné.
Arrivés au bourg de Petit-Saguenay, nous faisons une assez longue halte dans cette bourgade plaisante. Jojo explore la passerelle sur la rivière Petit-Saguenay. Je vais quant à moi au bureau d’information touristique dans un petit bâtiment qui semble récent. L’accueil est très sympathique.





Nous poursuivons vers l’Anse St-Jean, hors chemin, 5km, comme on dit sur le Chemin de St-Jacques. Cette localité est scindée en deux : une partie sur la route principale, la 170, et une autour de la marina. Nous y allons, comme en 2010.
Mon souvenir n’est pas aussi net que souhaité, mais nous profitons de l’endroit sans trop nous attarder. La marée semble basse. Cet endroit est magnifique.





Sur le retour, nous passons à proximité de belles maison et du pont couvert « CouvArt » et reprenons la route 170 en direction de la ville de Saguenay, rassemblement de plusieurs localités comme Chicoutimi, La Baie, etc.
La route fait un coude juste avant de longer la rive de la rivière Saguenay au début de la baie des Ha-ha. Nous sommes alors sur le Boulevard de la Grande Baie Sud.
Juste après l’Auberge des Battures où Patrick nous avait invités en 2012 avec René et Angèle, nous profitons d’une halte pour pique-niquer. Le paysage est superbe. Jojo fait un petit somme sur un banc de pierre. La marée est basse, nous apercevons une petite famille sur l’estran accompagnée de son chien.
Nous souhaitons ne pas nous arrêter à Chicoutimi et profiter de la 170 qui devient une voie rapide, l’autoroute 70, mais décidons de passer par La Baie et son curieux bureau d’information touristique. Cela a obligé à un détour qui ne plaît pas du tout à Jojo, mais nous finissons par retrouver notre 170. La région est agricole : voici une belle ferme.
L’autoroute 70 se termine et Jojo se demande où elle va pouvoir aller aux toilettes… Je propose de quitter la route pour le village qui doit se trouver à proximité… Nous traversons une voie de chemin de fer et une petite rivière et nous nous enfonçons dans … un désert pour arriver à un endroit manifestement privé. Nous faisons demi-tour.
A ce stade, nous décidons de gagner Roberval et le Pow-wow de Mashteuiatsh et de sa première nation directement sans faire le tour du Lac St-Jean par Péribonka (Maria Chapdeleine) et Dolbeau-Mistassini. Nous sommes maintenant dans le Domaine-du-Roy, avec des noms évocateurs. Notre motel est juste à coté du lac avec des tables de pique-nique.
Nous nous installons au Motel à Roberval et gagnons le lieu du Pow-wow. Un jeune homme fait la circulation et assure le passage des piétons à l’entrée. Il nous indique un endroit pour stationner, et au retour après quelques échanges, me propose, si je le veux bien, de participer à une séance dans une hutte de sudation.
J’ai réservé nos places pour les deux jours du Pow-wow et une jeune autochtone nous met nos bracelets bleus aux poignets. Il est environ 16h et nous sommes en retard par rapport à l’horaire officiel de la cérémonie. Et donc, nous pensons ne pas voir la cérémonie d’entrée des danseurs.
Nous assistons à quelques danses puis allons nous balader dans le site vers les stands d’artisans autochtones. Nous discutons avec certains, fiers à juste titre de leur habileté et leur créativité. Nous sommes surpris très agréablement de la gentillesse et de la prévenance des personnes que nous croisons.
En particulier les autochtones soucieux de la canicule et du besoin de se rafraîchir et de boire beaucoup. Un jeune homme nous partage un bâton de glace aromatisé ; Jojo se revoit dans sa jeunesse ! Elle est ravie. Des brumisateurs sont disposés çà et là…
Et puis, une sorte de miracle, sans doute dû aux conditions climatiques, une nouvelle entrée en cérémonie se tiendra à 18h. Nous attendons ce moment précieux en continuant d’admirer les stands, en nous promenant sur le bord du lac et surtout en allant nous restaurer.
Nous prenons du porc effiloché avec quelques frites et cherchons une place sur une table de pique-nique tout à coté… Deux jeunes dames nous appellent en nous montrant deux places à leur coté. Nous discutons bien évidemment, c’est très intéressant. L’une d’elles est enseignante en arts… Je leur donne notre carte de visite.
Arrive le moment tant attendu. Le maître de cérémonie nous demande de nous mettre debout, tête nue, de garder le silence et de ne pas prendre de photo ni de vidéo. C’est un moment plein de respect, de sérénité, vraiment très spécial.
Je ressens la même émotion que lors de la fin du pow-wow de Notre-Dame-du-Nord chez les algonquins de la frontière Québec-Ontario en Témiscamingue.
Puis les danses commencent. Et c’est une danseuse « étoile » spécialiste de la danse des cerceaux qui débute. C’est spectaculaire. Une collecte est mise en place avec une couverture disposée sur la piste de danse en herbe. Les gens sont généreux, pour lui permettre de porter cette danse aux quatre coins du Québec.
Puis, le meneur de jeux à demandé la permission aux aînés de danser pour les remercier de leur accueil. C’est rarissime. On prend une petite vidéo de cette danse. Stéphane, car c’est comme cela qu’il s’appelle dans le monde allochtone, donne tout ce qu’il a pour remercier la communauté de l’accueillir depuis 3 ou 4 ans dans ce rôle de maître de cérémonie. Il porte un habit remarquable (regala) et nous l’avons déjà vu dans les différents pow-wow auxquels nous avons assisté.
Puis les danses reprennent par catégorie d’âge et de sexe… les 3 meilleurs sont récompensés. Les tous jeunes garçons sont très volontaires, j’en vois même qui dansent avec les filles !




La soirée doit se clôturer par le feu d’artifice à 22h… Nous nous interrogeons sur notre état de fatigue… Nous décidons de rentrer au motel car nous avons vu tout ce que nous voulions voir. Une autochtone du coin, interrogée, nous dit qu’il est peu probable que nous pourrons voir le feu depuis notre motel…
Mais avant de partir, Jojo me demande de la prendre en photo avec un aîné en peau d’ours…
Rentrés au motel, nous allons sur le bord du lac juste à coté, mais nous ne faisons qu’entendre un peu le bruit des feux d’artifice, sans plus… La journée a été longue, nous nous couchons rapidement. Demain, nous visiterons Roberval, puis prendrons la route 155 vers Sherbrooke.
dim. 13 juil. 25 – Retour à Sherbrooke via la route 155 le long de la St-Maurice
La journée commence par jeter un oeil au lac, juste derrière le motel, et par trouver le restaurant « La bonne cuisine » vantée par le cahier du motel. Il est proche à vol d’oiseau, mais une voie ferrée interdit le passage à pied. Nous y allons donc en voiture. Nous jetons au passage un coup d’œil sur le lac.
Le stationnement est déjà bondé ! Et nous faisons la queue en attendant une place. Plein de petites familles occupent les tables. C’est convivial. Peu de temps à attendre et nous voilà à table. Je remarque sur l’ardoise, une pointe de tarte aux bleuets.
Je demande si je peux en avoir une. La patronne me l’apporte… et je marque ma satisfaction…
Mais j’ai connu nettement mieux, surtout auprès de Dorice, la maman de Sonia de Belfort-Québec.
Après nous visitons un peu le centre ville de Roberval, près du lac St-Jean. Une « belle maison » attire mon attention et je demande aux occupants la permission de la photographier… Ils se prêtent au jeu en disparaissant de la scène ! Anciennement auberge, elle est devenue le gîte Chez Odette (« Suite et loft »).
D’autres belles maisons ornent ce Boulevard St-Joseph.


Nous nous attardons à la place des Ursulines ; le bâtiment rénové a conservé une vitrine sur sa hauteur avec une statue. Un monument intitulé « Légèreté consistante » orne cette place. Heureusement qu’il y a un panneau d’interprétation !
J’avise une petite maison avec une balançoire occupée par une dame qui lit un livre. Vu l’angle de prise de vue que j’envisage, je lui demande la permission de l’inclure dans ma photo. Elle me dit que ne pas m’en faire : je prends la photo.
Et je vais pour pénétrer dans cette maison quand je suis accueilli sur le pas de la porte par la guide. Cette maison est en fait un petit musée. La personne qui m’accueille alors que Jojo est encore à l’extérieur, est belge, immigrée à la petite enfance…
Ce musée est une exposition d’œuvres picturales et sculpturales et montre aussi l’influence des ursulines dans la vie de la population de façon originale. C’est plaisant. Jojo me rejoint et fait d’autres photos : elle a bien aimé les ursulines de Stanstead quand elle était ado. C’étaient les seules religieuses qui trouvaient grâce à ses yeux, …
Nous continuons la visite du jardin des Ursulines par le parc attenant et discutons au passage avec un représentant de la Sté St-Jean-Baptiste qui assiste le curé lors des offices : nous sommes dimanche et il y a une messe en quasi plein air !
Une fresque quasi historique orne un mur d’un bâtiment et la piste cyclable au bord du lac est ornée par des sculptures en bois saisissantes. Elle passe auprès de 2 kiosques dans ce jardin. Un monument métallique orienté représente, c’est mon interprétation, l’eau omniprésente ici.
Il est temps de reprendre la route et n’oubliant pas de faire le plein d’essence, notre jauge étant près du zéro ! Nous le faisons à Chambord au carrefour qui marque le début de cette fameuse route 155 qui borde la rivière St-Maurice sur près de 150 km.
Nous nous arrêtons au bord du Lac-Bouchette où nous voyons des voiles triangulaires inconnues, sans mat, mais avec deux poignées. Il y a beaucoup de vent et les sportifs s’en donnent à cœur joie !
Nous quittons ensuite la MRC du Domaine du Roy et arrivons à la halte du Curé-Normandin pour une escale technique. Peu de temps après, nous trouvons le panneau d’accueil de La Tuque, bien avant l’agglomération.
Un pont couvert à La Bostonnais, sur la rivière du même nom, nous attire. Nous le franchissons et la dame qui habite tout près et travaille dans son jardin, nous donne ces deux appellations. Le pont s’appelle le pont couvert Thiffault.
Arrivés au centre ville de La Tuque, nous cherchons l’office du tourisme. Il est dans une vieille gare, encore en activité, desservie par Via Rail… Je suis accueilli par deux étudiantes sympathiques qui me parlent du Parc des Chutes-de-la-Petite-Rivière-Bostonnais à visiter absolument.
Des personnes pique-niquent sur la pelouse synthétique qui jouxte la gare… Ce n’est pas à notre goût… Nous nous dirigeons vers le sud, les chutes et en route, sur ce grand boulevard Ducharme rectiligne, une halte aménagée nous attire. Un abri est le bienvenu car il commence à pleuvoir. Nous pique-niquons rapidement.
Reprenant la route, nous longeons la rivière St-Maurice, majestueuse, par moment, très très large. A Mékinac, nous nous arrêtons sur le stationnement de l’Hôtel Marineau Mattawin tour près du confluent de la rivière St-Maurice avec la rivière Mattawin.
J’essaie de prendre des photos tout au long de notre balade le long de cette rivière dont les premiers explorateurs se demandaient si c’était le vrai grand fleuve ! Par moments, l’eau est lisse comme un miroir.







Un autre arrêt à la halte routière de la Pointe-à-la-mine pour se délasser les jambes. Nous sommes à Grandes-Piles, tout près de la fin du parcours commun avec cette rivière. Peu de temps après, un panneau nous signale la direction de St-Elie-de-Caxton, cher à Fred Pellerin !
L’abord du pont Laviolette à Trois-Rivières se fait sous la pluie… La fin de la route sera éprouvante car nous essuyons plusieurs orages très très forts, dès l’arrivée sur l’autoroute 55, redoublant sur l’Autoroute 20… Mais l’arrivée sur Sherbrooke se fait par beau temps sur un sol sec !