Chemin de Compostelle 2-12 – Difficile montée après Bessuéjouls

Suite du Chemin de Compostelle en Midi-Pyrenées

Dimanche 24 juin – St-Côme-d’Olt – Estaing

Compostelle - Petit-dèj' au Couvent du Malet

Le petit déjeuner est servi à 7h dans la grande salle. Il est copieux. Départ par le sentier du couvent. C’est le jour de la Fête Nationale des Canadiens-Français. Maman est fêtée par Josselin et Nicolas.

Nous prenons le raccourci, comme pour la première fois, le long de la rivière, négligeons la visite de l’église de Perse nichée sur la colline, traversons Espalion (Calmont-d’Olt) où nous visitons l’église pendant un mariage, et, après un petit café, arrivons à la superbe église de St-Pierre-de-Bessuéjouls.

Petit casse-croûte sur une terrasse de café fermé et nous nous engageons dans la montée annoncée avec un panneau nous avertissant de la difficulté à venir compte tenu des intempéries.

Un vrai calvaire pour Jojo que je suis amené à tirer véritablement lorsque les marches naturelles (racines, pierres, etc.) sont trop grandes.

Au Briffoul ; nous nous arrêtons près d’une petite maison de pierres et lauzes en contre-bas de la route pour un thé tiré de la thermos bien gagné. Et nous voyons passer la « canadienne Jocelyne » et son mari. Ouf, ils ne nous ont pas vus !

L’église de Trédou est fermée. Son cimetière est celui où a été tournée une scène du film « St-Jacques-La Mecque ».

Arrivés à Verrières, arrêt dans un superbe et sympathique endroit – Le Chemin de l’Oustalou – pour relaxe et café, bien sûr. Le manoir de Verrières est une superbe bâtisse.

Nous arrivons à Estaing, Jojo n’a plus de pied… Le gîte d’Anne qui nous accueille très bien (pétillant!) nous réserve un 2ème étage. Dur dur pour Jojo.

Installation et tour en ville ou nous faisons enfin connaissance de Jean-Claude et de Manu le Genevois. Jean-Claude est quasiment un « pays », son épouse étant de Haute-Pierre, alors que j’ai grandi 1km plus bas à Mouthier-Hte-Pierre !

Nous mangeons au même endroit que la première fois, en contre-bas du château, près de l’église, mais nous ne retrouvons pas l’ambiance d’alors.

Appel à Marylène pour le compte-rendu hebdomadaire devant le pont d’Estaing, dont un tableau figurait dans le maison de mes parents.

Lundi 25 juin – Estaing – Le Soulié

Lever et petit-déjeuner à 7h avec Alain et Anne qui remplit ma thermos d’eau chaude, et nous prend en photo. Le temps est beau.

Le bord du Lot est décevant. Jojo a éprouvé le besoin de passer ses gants. Nous marchons sur le bitume, puis, la route quittant le bord de la rivière nous trouvons beaucoup de dénivelés.

Arrivée découverte au Soulié où on nous a réservé la chambre Napoléon car en couple. Il s’agit d’un accueil chrétien. Les hospitalières sont au top : elles font notre lessive ! Et préparent le repas.

Michel, le patron des lieux, nous offre sa compréhension du tympan de l’abbatiale Ste-Foy, en pointant son petit bâton sur la grande photo en synchronisme de ses explications. Un régal ! Il précise que les musulmans et les juifs sont d’accord à plus de 90 % de ce qu’il dit… Je veux bien le croire.

Un grand moment de partage entre le plat et le dessert : en effet, Manu se lâche pendant 10 bonnes minutes… Lui et Jean-Claude dorment dans la yourte.

Mardi 26 juin – Le Soulié – Noailhac

Départ prévu tôt, comme un pèlerin, Bertrand, qui voulait assister au lever du soleil… Petit déjeuner tôt… et au moment de quitter le gîte, Michel se lève et nous sert des œufs au plat et nous entamons une discussion qui va durer une bonne heure… Il constate que nos sacs sont assez lourds et nous dit de considérer de le fait de les faire porter et ainsi pouvoir faire de plus longues étapes… Cela se calcule, dit-il.

Il nous parle des livres de Don Miguel Ruiz : la suite des accords toltèques. Finalement, nous partons à 7h au lieu de 6h !

A Espeyrac, tout est fermé, et à Sénergues, nous faisons un peu de courses et prenons un café avec Alain, rencontré au gîte à Estaing. Nous avons suivi les conseils de Michel pour les abords de Conques, car nous restons sur les impression de la montée très difficile après St-Pierre-de-Bessuéjouls… Une erreur, car nous marchons sur le bitume sous le cagnard et nous nous rajoutons des km. Nous nous servons un thé avant d’arriver.

Devant le parvis de l’Abbatiale, nous prenons un café au tarif parisien et rencontrons et disons adieu aux 3 australiennes rencontrées à Montbonnet. Moment très agréable. Belles accolades ! Mon anglais a un peu servi pour la bonne cause.

La montée vers Noailhac est difficile et nous prenons la route que nous espérons à l’ombre plutôt qu’au soleil. Ce n’est que partiellement vrai, mais les points de vue sur Conques valent la peine.

Nous dormons dans le même gîte que la première fois, où nous arrivons vers 18h. La demi-pension est spéciale avec repas du soir dans le petit resto du village, qui s’occupe du gîte. Nous mangeons bien (mais séparation des murs???) et allons nous coucher tôt.

Mercredi 27 juin – Noailhac – Montredon

Lever 5h15 pour prendre le PDJ très tôt (6h30) au resto du village, comme conclu la veille. Nous suivons la belle série de croix (chemin de croix grandeur nature) qui mène à la chapelle St-Roch. Nous avons de belles vues le long de la route des crêtes malgré le panneau qui se veut dissuasif (merci André et Odile).

Nous rejoignons le chemin juste à la sortie de Decazeville où nous nous étions arrêtés la dernière fois. Arrêt à Livinhac-le-haut pour un café au même endroit (nous prenons vite des habitudes !) qu’auparavant et visitons l’église. Par contre l’épicerie n’ouvre qu’à 16h et nous n’avons pas le temps d’attendre : nous n’avons plus de provisions.

Mais à partir de là, la montée est rude, souvent sur le goudron, compensée par de superbes paysages. A Feydel, un paysan sympa nous donne de l’eau, très bienvenue sous le soleil. Nous nous arrêtons au site de la croix des 3 évêques, au tout début du territoire de la commune de Montredon.

Nus arrivons au gîte St-Michel, accueillis par Rosy, pèlerine elle-aussi et désireuse de rendre au chemin ce qu’il lui a donné. Il s’agit d’un accueil jacquaire, donativo.

Sans provision, nous avons une belle surprise : Rosy nous donne des œufs de sa basse-cour, des pâtes, et de quoi déjeuner. De plus, à l’accueil pèlerin du village à coté de l’église, un jeune londonien en vélo, Oscar, semble très désargenté. J’en parle à Rosy qui l’accueille également. Elle prévoit pour lui également.

Nous nous couchons tôt.