Ce deuxième article de notre séjour Québec 2017 est riche : Jojo retrouve un lieu de son enfance, nous retrouvons les gars du MBA’71 de l’UdS, et nous arrivons aux Îles de la Madeleine !
Dimanche 2-07 – En famille
Le temps est couci-couça. Nous déjeunons et allons faire des courses chez Provigo, dont j’ai aidé la naissance en concevant il y a une cinquantaine d’années le système informatique avec un collègue, puis Dollarama et Rossi à la Place Belvédère où je n’ai pas trouvé de clé USB ou de carte SD à prix raisonnable.
Au retour, nous passons chez Cynthia que nous trouvons en train de se faire coiffer par Joanna. Il y a là les 3 enfants Jacob, Samuel et Alicia. Philippe se pointe un instant.
Repas à la maison et petite sieste. Après quoi, nous allons à Compton visiter Annie et Fred, Monique et les 3 enfants. Nous sommes reçus avec un petit crumble d’Annie avec la fameuse glace de Coaticook aux fraises bien sympathique.
Retour à Sherbrooke avec le soleil. Et arrêt chez Cynthia : Francis attendait Yves pour aller chercher du poulet rôti. Souper improvisé, Cynthia semble OK. et soirée cinéma Chez Francine et Yves, celui-ci étant rentré. Nous partons mais Francine est très fatiguée.
Lundi 3-07 – Jojo retrouve enfin un lieu de son enfance
Coup de fil de Francine à 7h. Cynthia dort, mais elle n’a pas dormi de la nuit et est très mal. On attend 8h pour l’ouverture des magasins pour acheter du vin.
Francine et Cynthia viennent déjeuner à la maison. Nous passons ensuite à l’appartement de Cynthia pour prendre ses valises pour ensuite nous rendre à son rendez-vous de 9h30. L’endroit est beau, et Alain, l’accueillant la prend en main. Les sorties de l’établissement sont possibles à condition d’être préparées, après la première fin de semaine passée là. Cela nous semble pas si mal.
Nous partons en balade à la Bogue de Brompton pour reconnaître les lieux indiqués par la cousine Lise de Jojo et son mari Jean-Guy. Passant devant chez eux, nous sommes reconnus et nous devons nous y arrêter, ce que nous n’avions pas prévu…
Nous y passons près de 3 heures, Lise ne donnant des photos de la maman de Jojo ou nous laissant les photographier, si elle voulait le conserver.
Jean-Guy nous emmène au bord de l’eau et là Jojo reconnaît les lieux de son enfance. Moment fort où Jojo se reconnecte à son histoire personnelle.
La journée se poursuit plus à l’ouest sur la route 220 de Sainte-Anne de la Rochelle où nous pique-niquons.
Le retour à Liguori est assez laborieux et Jojo fait la sieste.
A son réveil, nous faisons quelques courses. Nous recevons ou passons un coup de téléphone à A de SAM ? et nous faisons une balade écourtée dans les gorges de la rivière Magog au centre ville de Sherbrooke. Nous prenons le repas du soir vers 21h, ce qui est tout-à-fait étonnant au Québec.
Mardi 4-07 – Retrouvailles du MBA’71
Petit-déj avec Francine un peu plus sereine car Cynthia paraît être entre de bonnes mains.
Nous parton pour St-Marc sur Richelieu, point de rendez-vous pour nos retrouvailles 2017 de la promotion MBA’71 de l’Université de Sherbrooke. Nous empruntons la route 112 à partir de Waterloo. Sympa. Nous aimons beaucoup cette vieille route qui traverse de beaux villages.
Nous arrivons au restaurant les 3 Tilleuls en même temps que Guy et Marie-Paule.
Nous prenons l’apéro sur la terrasse en petit nombre puis allons rejoindre les convives déjà arrivés.
Nous passons de beaux moments. Nous sommes regroupés par 7 ou 8 en grandes tables rondes.
Surprise, Michel, l’autre français de la classe est là ! Je lis un message de Claudine. Je prends un maximum de photos de tables, d’individus, etc, et promets de faire une mosaïque inspirée de la phot officielle de la promotions qui figure à la Faculté et dont chacun a reçu une copie couleur. A noter que la mienne, exposée à la lumière, a perdu ses couleurs, le rouge en particulier. Celle de Guy a été protégée et est presque intacte. En fait, j’en ferai une pour les gars et une pour les dames.
Je fais également, avec l’aide de Jojo, des photos de groupe, garçons et filles séparés.
Comme nous n’avons pas eu le temps de passer suffisamment de temps avec André et Laurette, nous nous promettons de nous revoir durant notre séjour. En repartant vers Sherbrooke, nous passons dans des endroits sympathiques :
Mercredi 5-07 – Départ pour les Îles de la Madeleine
Pour situer notre but, perdu dans le golfe du Saint-Laurent, voici une carte :
Petit-déj avec Francine et Yves arrivés plus tard que prévu avec des surprises : des timbres et un bus scolaire miniature.
Nous partons de Sherbrooke vers 9h20. Arrêt cigarette avant de refaire le plein d’essence vers La Pocatière sur la 132 est.
Nous nous arrêtons aux chutes de Rivière-du-Loup, que nous avions déjà vues il y a a longtemps. La montée des 100 marches se passe assez bien et bien entendu, nous faisons quelques photos… Nous profitons de l’arrêt pour pique-niquer
Nous poursuivons la route vers Cabano-sur-le-Lac et arrivons assez tôt au motel très très bien situé au bord du Lac Témiscouata.
Nous nous reposons sur un banc à bascule comme on en trouve assez souvent au Québec quand un couple nous demande s’il peut se joindre à nous, ce que nous acceptons volontiers. Ils se présentent comme un couple de Lanaudière, près de Joliette. Ils sont très sympathiques. Ce sont nos voisins de chambre.
Le pub en contrebas du motel est très plein et assez bruyant. Cela ne nous empêche pas de déguster une crème glacée molle.
Jeudi 6-07 – Traversée du Nouveau-Brunswick
Un SMS de Marylène nous réveille à 2h30 !
Nous nous levons à 6h10 et nous prenons le petit-déj au pub près du lac, en contrebas du motel. Surprise, le pain brun est facturé 0,5$CDN en plus !
Nous reprenons la route Québec 85 qui est la transcanadienne 2 et allons la suivre sur plus de 200 km.
A l’entrée au Nouveau-Brunswick, une station touristique nous accueille. Très vaste, mais un peu en retrait par rapport à ce qu’on voit au Québec. L’expérience précédente avait été au fond de la baie des chaleurs, à Campbellton, et là, l’accueil avait réellement été superbe.
La route est verte, au sens de touristique car elle suit grosso-modo la rive du Fleuve St-John qui joue pour le Nouveau-Brunswick le même rôle, toutes proportions gardées, que le St-Laurent pour le Québec. Nous faisons de courtes excursions sur une petite route parallèle à l’autoroute pour être au plus proche du fleuve. C’est superbe. Magnifique, calme, tranquille. La route longe la frontière du Maine. Nous passons successivement par Edmundston, St-Léonard, Grand-Sault, Perth-Andover, Woodstock, Fredericton, Salisbury, sans être exhaustif.
Nous passons à coté du pont couvert le plus long du monde sur le fleuve St-John à Hartland.
Nous avons réservé au motel Atlantic en amont de Moncton, un peu en dehors de l’autoroute. Il est rustique. Le patron est unilingue anglophone, sa femme est presque bilingue. Ils sont serviables : ils ont en effet une petite épicerie/magasin général au rez-de-chaussée du motel. Quand nous leur demandons s’il ont du vin pour agrémenter notre pique-nique, le patron me propose une bouteille d’un vin qu’il a fait lui-même comme cela devient la mode au Canada pour 5 $CDN… Bon, c’est du vin, et nous faisons bonne figure… De plus ils nous prêtent un tire-bouchon ! Nous pique-niquons en avant du Motel après une petite marche pour nous dégourdir un peu les jambes.
La nuit est tranquille.
Vendredi 7-07 – Où nous arrivons aux Îles !
Lever tôt : 5h30 et départ à 6h pour le high-way, mais nous nous apercevons que le plein d’essence est à faire rapidement. A la sortie de Moncton, nous prenons la route 15 et quittons la voie des Héros, c’est comme cela que se nomme maintenant l’autoroute transcanadienne 2. A Shediac, nous trouvons de l’essence tout près d’un McDo qui nous permet de manger un McMuffin, le petit déjeuner aux œufs de Mc Donald.
Retour sur la voie rapide 15 qui n’est plus à double chaussée.
Nous arrivons au superbe pont de la Confédération, ainsi nommé car c’est à L’île-du-Prince-Édouard qu’à été signée la constitution du Canada, Cette province est en effet la plus petite du Canada, et cela a permis de limiter les effets des egos des différentes provinces !
Nous nous arrêtons à l’accueil du Pont coté PEI (Prince-Edouard-Island) juste après le péage, pour acheter des drapeaux et des sous-verres. Il est 7h40 environ. Nous traversons la province en suivant la route 1 (transcanadienne) vers Charlottetown, puis la route 2 vers Tracadie, et Saint-Peter’s Bay. Nous y faisons une petite halte.
Nous arrivons à Souris, port du traversier, avec 1h45 d’avance. Nous pique-niquons dans un parc et son kiosque non loin des installations après une reconnaissance des lieux : il faut que nous soyons sur l’espace d’embarquement avec 1h d’avance par rapport à l’heure de départ du traversier. Nous assistons à l’arrivée et à l’accostage du traversier.
Nous sommes groupés selon la taille du véhicule et l’heure d’arrivée sur 8 ou 9 files… Impressionnant ! Le bateau lui-même est impressionnant. Il y a je ne sais combien de gros camions semi-remorques… surprenant tout ce que le bateau peut « avaler ».
La traversée est OK, agréable avec un décor musical madelinot. Le début se fait en longeant les belles falaises ocres de l’Île-du-Prince-Édouard.
L’arrivée aux Îles se fait rapidement,… après 5h de traversée ! Elle est d’ailleurs assez festive, et le bateau est suffisamment grand pour faire de belles balades… et retourner au bar !
Pour situer le cadre des prochaines journées, voici une carte ;
L’approche des Îles est assez émouvant.
Le port est au village de Port-aux-Meules. Nous nous arrêtons comme il se doit à l’information touristique de l’île qui est ouvert à l’année (expression québécoise).
Et nous nous dirigeons vers l’Auberge chez Sam où nous sommes accueillis par Rita et Chantal, la mère, propriétaire et sa fille, professeur de littérature française des jeunes musiciens des « Vent d’bout(e) » que nous avons vus il y a quelques semaines au FIMU (Festival International de Musique Universitaire) de Belfort, et qui y ont reçu un superbe accueil. Le maire ne s’y est d’ailleurs pas trompé, car il a pris la première exhibition de ce groupe québécois comme décor sonore de son discours de bienvenue aux artistes du monde, et de leur public nombreux : il était sûr d’avoir un auditoire !
L’auberge Chez Sam est située dans l’Île-du-Cap-aux-Meules, sur le chemin de l’Etang-du-Nord.
Nous recevons un message de Céline, mais pas de Francine. Jojo en est d’ailleurs d’humeur mitigée… Après notre installation, nous allons goûter aux charmes du bord de mer.
Samedi 8-07 – Que de découvertes !
Lever 6h30, décontracté, et petit déjeuner à 8h10 par Chantal en compagnie de deux femmes qui ont l’habitude de voyager, y compris en France.
Nous partons vers 9h15 sur la 199 pour découvrir l’Île-du-Havre-Aubert qui est l’île la plus au sud.
Nous rencontrons Rose-Anne et un autre femme qui vont au voilier Goélette Aryla. Il faut se dépêcher, car il y a quelque chose d’intéressant à vivre, annoncé par la mairie, et c’est assez loin : le bateau parait tout petit à cette distance ! A bord, il y a une guide, dépêchée par la mairie, qui joue avec les mots madelinots et nous fait découvrir le parler des îles avec, entre autres, le terme « arrimer » qui est employé même à terre au sens de attaché, lié, de façon sentimentale, affective, etc. Beaucoup de mots marins ont ainsi un autre emploi que sur l’univers francophone habituel. Le moment est extra.
Comme Jojo et moi portons un polo marqué de la coquille et de la flèche jaune du pèlerin de Compostelle, nous sommes interpelés de façon sympathique par des personnes anglophones de l’Ontario et parlant français, au moins de la part de la dame, sa mère, nous explique-t-elle, lui ayant appris cette langue. Ils ont parcouru le Chemin Portugais.
Nous remercions la compagnie, une vingtaine de personnes, ainsi que la guide, et par son canal, les autorités de l’île.
Notre découverte se poursuit avec la balade un arrêt au bistro « Au café de la Grave » le long de la Grave …
et ensuite des falaises ocres de la façade ouest et sud du chapelet d’îles reliées par un cordon de sable, sur lequel courre la route principale, la 199. Nous pique-niquons à coté d’un phare caractéristique.
Jojo se baigne dans le golfe du Saint-Laurent à l’anse-à-la-cabane. Une dame, dont c’est l’habitude, l’accompagne et lui dit d’éviter les algues vertes qui peuvent irriter. A ses cotés, j’apparais comme nettement moins courageux qu’elle !
Après quoi, nous passons à coté du port et remarquons les blocs de béton protecteurs des jetées, vus souvent au Québec,
puis nous montons – voir les maisons colorées ci-dessus ! – au sommet de la Butte des Demoiselles, d’où nous avons une vue superbe à 360 degrés. Magnifique.
Nous allons ensuite dîner au restaurant « Vent du Large » non loin du Musée de la mer des Îles-de-la-Madeleine. Et pour attendre le coucher de soleil sur l’étang nous prenons un café sur la terrasse du Café de la Grave…
Il est ensuite temps de rentrer dormir.