Compostelle 2016 – 6 : de Villar à Rabanal

Le Chemin de Compostelle passe par le fameux pont à multiples arcades d’Órbigo

J27 Ven. 30 sept. – Villar de MazarifeHospital de Órbigo

Lever 6h30 dans notre chambre individuelle…
Nous petit-déjeunons et partons avec le lever du soleil.

Le sentier est plat, mais sur du macadam. Jojo encore mal au dos et nous faisons quelques arrêts « techniques ». La végétation alterne entre terre sèche, prés à l’herbe rase et broussaille. Nous longeons des installations d’irrigation. Un pèlerin nous prend en photo… juste après nous voyons une sorte de lézard sortir d’un canal…

A Villavante nous rentrons dans le village pour prendre un café, et continuons la route, quasiment sans dénivelé, sauf pour passer sur le pont au-dessus de la voie ferrée à la sortie de Villavante.

Nous arrivons à Hospital de Órbigo vers 12h45. Nous sommes accueillis par le panneau habituel.

Le pont médiéval, Puente de Órbigo, est vraiment impressionnant en plus d’être beau, mais mal commode pour les pieds fatigués : les pavés ne sont pas agréables sous les pieds.

L’église est fermée. Dommage.

Nous avons réservé le gîte de la Maison Verte qui est bio et végétarienne, ce qu’André ne nous avait pas précisé. Le cadre est beau, le parc possède quelques palmiers avec quelques animaux domestiques : chats et chiens en bonne intelligence. Et Jojo s’amuse bien avec eux.

C’est sympa et le dortoir possède 4 lits à étage.

Nous retournons en ville pour revoir le fameux pont qui est vraiment magnifique et très très bien mis en valeur quand nous sommes au niveau inférieur, sous les arches, et découvrir ce qui peut l’être. L’église est maintenant ouverte. Nous la visitons.

Puis, non loin du point, coté Hospital, nous trouvons une petite auberge sympathique dans laquelle nous dînons. Nous voyons une photos au mur qui nous rappelle dans ses forme et cadrage une photo de mon enfance où nous étions 4 garçons classé par âge… A la sortie, Jojo remarque le drapeau canadien en hauteur sur la toiture, parmi plusieurs.

Nous entrons de nouveau dans l’église : c’est la messe. A la fin de celle-ci, le prêtre, manifestement, demande aux pèlerins présents de s’avancer, ce que nous déduisons de l’attitude des paroissiens vis-à-vis de nous : ils nous invitent par geste à nous avancer ! Nous nous exécutons, c’est le mot, et nous sommes bénis. Cela fait partie de la magie du Chemin.

Il fait quasiment nuit quand nous sortons de l’église.

J28 Sam. 1 oct. – Hospital de ÓrbigoAstorga

Lever 6h30. Au petit-déjeuner, vers 7h20, Jojo prend son café au sel : elle a confondu les deux petits pots. C’est une sorte de libre-service. Chacun doit se débrouiller et nous sommes seuls à ce moment.

Nous nous mettons en route vers 8h au moment du lever du soleil sur la ville. Nous gagnons la campagne et le soleil n’en finit pas de sortir de terre. La campagne est assez rase.

Nous nous arrêtons à Villares de Órbigo pour un petit café.

Les paysages, sous le soleil, sont magnifiques et quelque peu arides. Le chemin, de terre, est large. nous arrivons ensuite, après des montées, des descentes, après des traversées de petites forêts, à Santibáñez de Valdeiglesias. Nous avons mal : Jojo au dos, et moi aux reins et au pied.
Nous recevons un appel de Nicolas qui nous parles d’un de mes conscrits de Mouthier-Hte-Pierre, principal employeur de la haute vallée de la Loue.

Nous continuons la route et mon ampoule au talon m’embêtant, nous nous arrêtons au bord du chemin et je me mets en position « du cheval qui se fait ferrer les pieds arrières »… Un pèlerin états-unien passe et nous mettons cinq bonnes minutes à la convaincre que tout va bien et que son aide, bien appréciée, n’est pas nécessaire… Et il s’en va, rassuré semble-t-il.

Nous voyons de plus en plus de rangées d’arbres bien verts au bord du chemin, même si le sol est très sec, quasiment poussiéreux.

Bien avant d’arriver à San Justo de la Vega, nous sommes surpris d’arriver à un endroit « spécial » : La Casa de los Dioses, où des fruits sont proposés en donativo, je crois.

Nous arrivons à un point de vue marqué par une croix : Crucero de Santo Toribio. Nous y avons une belle vue sur San Justo et Astorga plus loin et les montagnes à l’horizon.

Au pied de la colline, nous trouvons une statue en bronze d’un pèlerin en train de de désaltérer. Ce que nous faisons également !

A San Justo de la Vega, l’église est moderne et ouverte, donc nous la visitons.

L’arrivée à proximité d’Astorga est marquée par deux éléments intéressants : un petit pont bas à trois arches sur l’arroyo de la Moldera, puis de suite après, le franchissement d’une voie ferrée par une structure métallique impressionnante, érigée en résolution du problème posé par la voie ferrée qui a interrompu la rue à cet endroit : les piétons, les cyclistes peuvent passer, pas les voitures !

L’arrivée sur Astorga nous paraît longue depuis le pont sur le Rio Tuerto. C’est plat, inintéressant, un peu industriel.

Puis il s’agit de grimper par des rues assez abruptes, surtout en fin de montée jusqu’à la hauteur de la cité, et le gîte se situe à gauche, quasiment à l’arrivée à ce « sommet ». Le gîte est l’Albergue de peregrinos Siervas de Maria. Jojo a eu du mal à monter cette cote car elle a mal au dos. Mais elle a eu le réflexe de prendre en photo l’église Capilla de la Santa Veracruz à droite de la rue en cote, ainsi que le monument du Pèlerin devant le gîte sur la place. Il est environ 14h30.

L’installation se fait rapidement. Notre dortoir est dans la salle Estella, à 4 lits, soit 2 fois 2 superposés.

Installés et ayant fait une petite lessive mise à sécher à l’arrière du gîte qui donne sur la basse ville ouest, nous nous dirigeons vers le centre ville et la très belle place aux arcades : la Plaza España. Autour de cette place, beaucoup de restaurants, la mairie, hôtels et banque. La façade de la Mairie, nous dirions l’Hôtel de Ville, est somptueux, magnifique.

Juste à la sortie de cette place, à coté d’un magasin de sport, nous prenons un en-cas, une sorte de feuilleté avec des cafés.

Nous poussons jusqu’au Palais épiscopal d’Astorga (Palacio de Gaudí Astorga) de Gaudí, et juste à coté la Cathédrale d’Astorga, dont nous ne faisons que photographier de l’extérieur, magnifique.

Nous nous arrêtons pour déguster un panaché pour Jojo et un verre de vin pour moi, et faisons quelques achats pour demain.

De retour vers le gîte, et avant d’y arriver, nous visitons l’église Parroquia de San Bartolomé qui a de beaux mais simple fonds baptismaux, puis nous visitons l’Iglesia de San Francisco (Iglesia Perpetuo Socorro, PP Redentoristas).

Enfin, nous faisons une très belle balade dans le très beau parc « Jardín de La Sinagoga » attenant au gîte qui offre un belle vue sur la campagne avoisinante de ses remparts.

Pour le dîner, nous retournons à la Place d’Espagne, et dînons à l’étage du restaurant Pasaje et Café Cerveceria. C’est tranquille, de bon ton. Nous sommes dans un cadre un peu loin du dépouillement du pèlerin. Nous apprécions.

En quittant la place, la cloche de l’Hôtel de Ville sonne. Nous rentrons au gîte. Les deux autres lits sont occupés.

J29 Dim. 2 oct. – AstorgaRabanal del Camino

Lever 6h. Une jeune française et un jeune brésilien sont dans la chambre Estella avec nous. Ils ont utilisé ma prise multiple pour recharge téléphone et batterie d’appareil photo.

Le temps est couvert. Nous partons et en face du château de Gaudí, un café est ouvert : nous prenons une tortilla et un café : le patron nous sert cela à chacun alors qu’une seule tortilla, vu la taille, aurait suffi ! Nous en venons à bout. Il fait encore un peu nuit. Nous sommes au milieu d’une horde de pèlerins qui n’ont pas mis d’embouts caoutchouc sur leur bâtons de marche : c’est un manque total de respect pour les habitants !

Nous traversons de petits villages comme Valdeviejas d’où nous voyons le lever de soleil au-dessus des tours de la cathédrale d’Astorga à 8h30, Murias de Rechivaldo où nous prenons un café, un morceau en terrasse, en fait, dans la rue, le long du chemin.

Le chemin devient sentier. Nous sommes à 900m d’altitude, la végétation devient plus rase. Le soleil fait son apparition. Nous sommes constamment en train de gagner de l’altitude. Jojo a toujours mal au dos.

Le village Santa Catalina de Somoza est joli, fleuri, animé. Nous visitons l’Iglesia parroquial de Santa María. A la sortie du village, une aire de repos est offerte aux pèlerins. Un homme est installé qui propose du petit artisanat. Nous le saluons, il nous répond « buon Camino ».

A El Ganso, nous prenons une « cerveza con limón » en terrasse à la Mesón COWBOY vue dans le film St-Jacques – La Mecque, avant de visiter l’Iglesia de Santiago.

Avant d’arriver à Rabanal, en contrebas du chemin, nous voyons une sorte de barnum de petite taille : nous nous approchons et voyons un homme habillé façon guerrier du moyen-âge. C’est un maître-fauconnier avec des aigles, etc.

Le chemin devient très abîmé, difficile à pratiquer. Beaucoup de croix faites de branches entrelacées sont disposées de chaque coté du sentier.

L’arrivée à Rabanal est marquée par l’Ermita de la Vera Cruz, avant que nous montions à droite dans le village.

C’est un très beau village à 1150 m d’altitude, avec deux églises dont une ouverte. Nous repérons le lieu pour dîner ce soir, et allons vers le gîte communal où nous nous installons sans accueil qui viendra plus tard, et où je vais devoir utiliser ma prise multiple vu le faible nombre de prises à la disposition dans le dortoir.

Jojo a toujours mal au dos, mais elle tient. Je la photographie dans la cour du gîte la tête dans les mains…

Nous remontons au centre du village pour visiter l’église ouverte : c’est l’Iglesia de Santa Maria , puis trouvons l’Ermita de San José ouvert. roman.

Nous avons vu en bas du village un atelier de massage par ostéopathe sous tente… Jojo attend une heure… en vain. Elle est dépitée. Et il commence à faire froid. Nous nous arrêtons à la Posada el Tesin à proximité et consommons. Jojo garde le sourire : elle a un café dans une grande tasse devant elle.

Nous remontons en prenant notre temps pour dîner au restaurant « El Refugio Hosteria » d’un bon steak. Une machine distributrice de cigarettes attire Jojo qui y cède.


Voici une idée de cette dernière étape (merci au site espagnol Gronze.com) :