Québec 2016 – 3/5 – Urgences et attentat

Ce troisième article de notre séjour Québec 2016 est marqué par mes séjours aux urgences de l’hôpital et surtout par l’attentat de Nice pendant que nous fêtions la Fête Nationale française avec le réseau Québec-France à Sherbrooke. Heureusement, la visite de nos amis de Ripon nous ravigote…


Jeudi 07-07 – Sherbrooke et démarches diverses

C’est le jour anniversaire du mariage de Josselin et d’Isabelle, il y a 9 ans.

Nous nous levons vers 6h. Le temps est nuageux.
Nous prenons le petit-déjeuner avec Francine et Monique. Francine joue avec son briquet, mais les photos ne la mettent pas en valeur.

Nous partons faire un tour en ville pour diverses démarches :

  • Chez Fido au Centre Commercial des 4 saisons pour des problème de téléphone ;
  • à la pharmacie du Centre de Belvédère car Francine a constaté que la rougeur prend de l’ampleur sur ma cheville ; le pharmacien nous conseille d’aller aux urgences… Le problème, c’est d’avoir un rendez-vous. Et quand nous en avons un, c’est d’attendre ( entre 4 et 6 heures) bien après l’heure prévue pour être entre les mains d’un médecin. Les français ne savent pas leur bonheur d’avoir leur système de santé !

Francine a récupéré son fils Francis et nous nous retrouvons les cinq au condo pour un petit en-cas, dont le sandwich au tomates et le sempiternel café. Nous nous pressons car Francis a RDV pour visiter un autre logement.

Après une petite sieste, nous partons vers le marché de Compton dans la chaleur et l’humidité. Nous y voyons Fred et Annie qui y ont un stand de bon aloi : il y a une belle amélioration après le succès rencontré l’an passé. Les stands sont maintenant établis à demeure et attribués aux différents commerçants locaux. Nous passons là de bons moments à voir toute cette vie autour des producteurs locaux et leurs clients et soutiens.

De retour à Sherbrooke, aller au Maxi chercher de la crème glacée s’impose, de même que des cigarettes, du vin et des pyjamas au Tigre Géant.

Nous recevons un appel de Sylvia, la grande amie de Jojo.

Vendredi 08-07 – Aux urgences…

Lever 6h. Petit déjeuner et nous partons aux urgences :

  • – 7h30 : arrivée.
  • – 8h00 : Enregistrement
  • – 8h45 : Inscription
  • – Nous en sortons vers 10h30, c’est un miracle ;

Nous allons directement chercher les antibiotiques prescrits par le médecin qui n’a pas d’idée sur ce qui cause ma rougeur.

Francine nous invite pour le repas du soir. Entre temps nous achetons des ponchos légers car le temps est assez changeant.

Nous pique-niquons au condo et faisons la sieste et allons chez Francine avec Monique pour un repas « Coq au Bec ».

Nous posons tous devant une murale du restaurant dont je sors avec un « doggy bag », montrant ainsi son enseigne.

Nous finissons la soirée en allant sur le balcon de Francine et Yves.
Jojo a du mal à s’endormir ; la présence d’un tiers y est certainement pour quelque chose…

Samedi 09-07 – Repas d’anniversaire à Orford

C’est mon anniversaire : 71 ans ! La pluie est fraîche, mais les nombreux messages de souhaits me réchauffent.

Nous partons pour Orford ; Monique souhaite retirer de l’argent au distributeur. En effet, j’ai décidé avec Jojo de réunir ceux de nos amis qui peuvent se joindre à nous, de nous retrouver pour le repas de midi.

Le restaurant choisi est en gros travaux, mais le service est assuré. Et le serveur vraiment très sympathique et doté d’un sens certain de l’humour.

Autour de la table : en partant de ma gauche : Sylvia (amie d’enfance de Jojo) et Alain, André (camarade du MBA) et Laurette et leur fille adoptive, Francis, Monique, Yves, Francine, Annie, Jojo, Jean-Yves (ex Collègue chez Provigo) et Odette.

Nous sommes de retour au condo à 15h30 : au Québec, on ne s’attarde pas trop à table !

La sieste est écourtée par Lorraine qui ramène Jade au condo pour que nous la ramènerions chez Cynthia avant d’aller au concert de Charlebois à Johnville… Il pleut, mais cela ne gâche pas ces bons moments. Pour cette occasion, nous nous sommes procurés des fauteuils de toile pliants, et du pop-corn pour les amis mais pas que.

Nous avions rencontré Charlebois à Beaucourt au Foyer Georges Brassens en 2007 et pris une photos de Jojo avec lui : nous demandons à Charlebois de nous la dédicacer, ce qu’il fait volontiers, mais de justesse : tout le monde est en train de lever le camp !

Dimanche 10-07 – De Weedon à Compton

Nous nous levons à 7h30.Il fait frais et nuageux.

Nous prenons un gros petit-déjeuner : Jojo fait cuire tout le paquet de bacon au micro-ondes, et nous les sert avec des tomates.

Nous prenons la route 112 Est vers Weedon. Arrivés là nous bifurquons sur la 247 sud vers le Pont couvert McVetty-McKenzie qui est un monument historique, bien conservé et aménagé à proximité d’un parc et d’aune boutique d’artisanat. Le calme est reposant. Nous en profitons pour prendre des photos de la structure du pont et de sa plaque d’identité.

La route nous appelle, car nous allons maintenant goûter à Compton à l’Abri Végétal, l’entreprise d’Annie et Fred. Nous nous retrouvons là : bien sûr Annie et Fred, leurs enfants Félix et Jade, mais aussi Monique, Cynthia, Yves et Francine et une voisine, l’ancienne propriétaire de l’entreprise. Nous prenons un rafraîchissement dans le gazebo puis allons visiter la ferme et surtout ces porcelets noirs et blancs. Après avoir chahuté à l’intérieur, les enfants vont dans le spa.

Lundi 11-07 – St-Hyacinthe et le Richelieu

Lever 6h. C’est nuageux et le soleil se montre vers 8h.

Francine est présente pour le petit-déjeuner.

Nous partons vers St-Hyacinthe pour visiter France, qui a perdu son mari, Mario, en avril dernier, c’est une sœur de Jojo. Nous partons en oubliant le carnet d’adresse… Il va falloir se fier à notre mémoire. Nous prenons l’autoroute des Cantons de l’Est, proche du Mont-Orford, jusqu’à L’Ange Gardien où nous prenons la route 235 N. Nous nous arrêtons pour cigarette et café de la thermos.

Nous trouvons l’appartement de France de mémoire et elle nous accueille avec un café et Jojo lui montre les photos qu’elle a apportées à cet effet. Nous sommes rassurés pour elle car elle nous apprend que ses repas sont livrés par la « Popotte roulante ».

Nous pouvons donc continuer notre route, notre mission du jour étant assurée. Nous poursuivons la route 235N d’abord vers Saint-Barnabé-Sud où nous visitons l’église puis vers St-Ours-sur-Richelieu, et continuons jusqu’à Sorel-Tracy où nous voyons la Maison des Gouverneurs qui est un lieu historique.

Nous revenons par la 233S, jusqu’à -Roch-sur-Richelieu où nous traversons le Richelieu avec le concours d’un bac-passeur : nous sommes maintenant à St-Ours-sur-Richelieu.

Nous prenons à ce moment la route du Richelieu (123S) en fait, le Chemin des Patriotes, vers le sud, et nous nous arrêtons au Parc du Lieu historique national du Canal-de-Saint-Ours. Nous faisons des photos sur le passage piéton de l’écluse qui mène à l’île Darvard. Nous y faisons une très belle balade, et nous prenons notre temps pour apprécier.

Nous reprenons la route vers St-Denis-sur-Richelieu où Jojo fait des photos des fonds baptismaux. C’est une église qui a des allures de cathédrale, comme le dit certain panneau d’interprétation.

La route nous conduit ensuite à St-Mathias-sur-Richelieu, puis nous revenons vers Sherbrooke par la route 112E qui est l’ancienne route N°1 de Montréal à Sherbrooke est qui est nettement plus agréable que l’autoroute : elle traverse de jolis villages.

En particulier, nous nous arrêtons au parc de Saint-Césaire, puis, plus loin, au bord du Lac Orford, qui est au pied du Mont Orford, mont qui a été le lieu d’une de nos toutes premières balades, à Jojo et moi.

Mardi 12-07 – Démarches à Sherbrooke

C’est l’an 1 du décès de Raymond, le frère aîné de Jojo.

Au lever, 5h45, il fait soleil. A 7h, Francine arrive pour le petit déjeuner, sans œuf !

Nous voyons Stéphane, un étudiant qui fait office d’homme à tout faire : nous avons besoin de changer l’évier de la salle de bain et de mettre es antidérapants sur les escaliers qui montent chez nous. Nous allons nous procurer les pièces chez Canac, et Canadian Tire, les Bricomarché locaux. C’est l’occasion de sortir du condo et de nous balader en ville. Voyez les armoiries de la ville.

J’essaie d’appeler les urgences pour ma cheville ; j’y parviens au bout d’une demi-heure : j’obtiens un RDV pour le lendemain 11h.

Nous avons envie d’aller voir André et Monique à Rivière-Héva en Abitibi. Francine veut nous accompagner : nous arrivons à décider Yves d’accepter de nous y accompagner.

Nous allons dans un café qui a le wifi pour envoyer un message avec photo de ma cheville à notre médecin traitant, François. Il me répondra assez rapidement avec un diagnostic précis, ce que les médecins d’ici n’ont pas réussi à faire.

Voulant aller visiter Carmelle et Roger à Ripon, nous cherchons un motel proche… pas facile !

Mercredi 13-07 – Aux urgences

Lever 5h45. Le ciel est bleu et cela dure !

Petit déjeuner à 7h avec Francine. Jojo dans l’attente à venir aux urgences, va faire une petite sieste d’avance !

Les urgences sont sur la rue Bowen-Sud. Nous les repérons, c’est assez peu visible et le stationnement peu pratique. A 10h, nous arrivons aux urgences. À 11h25, je suis pris en charge. Et cela dure…

Pour nous changer les idées, nous partons vers Katevale et ses points de vues sur les lacs Memphrémagog, Magog et Massawippi.

Et nous revoyons le majestueux Hôtel Ripplecove où nous avions passé un anniversaire de mariage, situé de l’autre coté de la baie. Et nous passons tout près d’un des lacs et sa base de loisirs nautique.

Au retour, nous arrivons à photographier en roulant un chevreuil courant dans le pré à coté de la route. Ci-contre la première photo et ensuite, un diaporama de la course du chevreuil (pas eu le réflexe de filmer !)

A 20h, nous sommes invités à manger un cornet de crème en glace chez Francine et Yves.

Nous laissons un message à Joanne.

Jeudi 14-07 – Fête nationale et attentat de Nice

Lever 5h30. Le ciel est bleu et cela promet d’être encore chaud dans la journée.

Nous allons rendre visite à Gaby, lebetinoise franco-suisse-canadienne, à Cookshire . La Route des Sommet est rectiligne…

Nous nous dirigeons vers Scottstown pour y pique-niquer au Walter McKenzie Park au bord de la rivière étoilée.

Nous poursuivons vers Milan et son église. Un garde surveille l’église en attente d’un député fédéral.

Nous revenons à Sherbrooke sous une pluie qui se transforme en un très gros orage.

Cet orage occasionne des coupures de courant au condo. Nous faisons une petite sieste sous les coups de tonnerre en attendant d’aller à Lennoxville pour la fête nationale avec les personnes de Québec-France et Estrie-France et Français -en-Estrie dans un lieu marqué par la présence militaire.

Nous rencontrons André Poulin, un gars d’Ascot-Corner, président du réseau Québec-France, que nous avions déjà rencontré en France, lors d’AG de France-Québec. Nous y voyons également le prochain président du réseau Québec-France : André-P Robert, de Sherbrooke et président de Estrie-France, organisateur de la soirée.

La soirée est sympathique et notre présence a été facilité par une dame, émigrée au Québec avec son mari depuis environ 5 ans. A notre table un professeur de droit de l’UdS donne des informations pour les nouveaux arrivants français pour les initiés à leur nouveau environnement législatif. C’est bien vu, nous semble-t-il. Ce professeur a un jeune enfant souvent dans les bras, ce qui ne l’empêche pas d’être passionnant. A noter les nappes sur les tables : Bleues, blanches et rouges (ne pas chercher de tables rouges, je n’en ai pas dans les photos prises nettes)! Merci !

A notre retour au condo, nous apprenons le massacre de Nice, par Francine qui nous incite à regarder les infos sur LCN sur la télé que Monique a voulu installer dans notre salon le temps de son séjour.

A la réflexion, des personnes présentes à la soirée ont été au courant de l’attentat mais ont sans doute préféré le taire pour ne pas gâcher la soirée…

Vendredi 15-07 – Préparation pour Ripon

Lever 7h45. Le ciel est bleu avec quelques petits nuages.

Nous prenons des nouvelles de l’attentat de Nice.

Puis, vers midi, nous partons vers Compton car nous manquons de légumes pour notre escapade de demain. Nous complétons nos courses par le Super C de Sherbrooke. Nous voyons Fred en son royaume. Toujours souriant.

Au retour, nous nous arrêtons au pont couvert de Milby.

Nous prenons le dîner chez Louis’ rue King avec Joanne, Francine et Yves : nous sommes un vendredi, donc il y a bingo ce soir pour les filles !

Je les accompagne naturellement car c’est très différent de ce qui se pratique en Franche-Comté et probablement en France.

Les filles conviennent de partager les gains éventuels entre elles : Francine gagne 1000 $, (voir la photo où on lui apporte l’argent liquide)alors la répartition est : Jojo et Joanne : 330 $ et Francine 340$. Mais Jojo gagne (car je veille au gain quand elle est partie aux toilettes) avec d’autres : le gain est partagé, elle gagne 200$ : le partage est alors facilité : 400$ chacune.

Francine partage avec Yves en rentrant : 200$ ; Francine déclare n’avoir jamais dépensé son argent aussi vite !

Samedi 16-07 – Balade à Ripon

Lever 6h.

Nous partons vers Ripon où nous allons retrouver Carmelle et Roger, dont j’avais fait la connaissance en 1969 : il étaient venus visiter Francine au 301 King O en 1971, nous avions mangé ensemble une fondue et je leur avais dit, si vous allez en France, vous pouvez passer chez mes parents, ils seront heureux de vous recevoir. Ce qu’il ont fait dans les 2 à 3 mois suivants. J’avais complètement oublié cet épisode ! Carmelle et Francine sont amies depuis le pensionnat de Stanstead où elles faisaient les 400 coups.

Nous partons donc à deux voitures, Yves voulant être indépendant. Nous nous arrêtons de concert à Farnham pour petit-déjeuner chez McDo, c’est très plaisant et reprenons la route. Mais nous nous donnons rendez-vous chez Carmelle et Roger. En regagnant la voiture, nous voyons un chose assez inhabituelle…

Nous prenons par l’autoroute 30 O et passons un tunnel sous le grand canal de la voie maritime du St-Laurent en amont de Montréal puis sur le pont à péage qui le traverse.

Nous faisons halte à l’information touristique de Rigaud et Jojo pose devant une gigantesque affiche murale à la gloire d’Olivier Guimond. Nous nous arrêtons pour pique-niquer à Hawkesbury en Ontario plutôt francophone dans un superbe parc au bord de la rivières des Outaouais et tout près du pont qui mène au Québec.

Jojo profite de la proximité de l’église Paroisse St-Pierre-Apôtre pour la visiter. Une dame francophone lui en fait les honneurs et dit que le français est parlé presque jusqu’aux portes d’Ottawa. Elle découvre St-Liguori dans cet église : c’est un jésuite, encore un.

Nous nous installons pour pique-niquer et je saisis la multitude des mouettes pour ramasser quelques plumes blanches à pointe noire, pendant que Jojo profite du soleil et de la proximité de la rivière des Outaouais, très large à cet endroit.

Nous reprenons la route. Ne sachant pas comment nous dormirons ce soir, nous nous arrêtons à l’Auberge Petite-Nation, curieuse car elle abrite un théâtre (peut-être un cinéma!), et aussi une auberge de jeunesse ? L’auberge a été complètement réservée par des motards qui ont un rassemblement dans les environs.

Yves et Francine nous retrouvent chez Roger et Carmelle vers 15h. Roger a un bras en écharpe car il a fait une chute en vélo. Mais son accueil n’en pâtit pas.

Roger est ébéniste et son atelier est dans un autre bâtiment de la propriété. Carmelle prend le chien et nous invite à la suivre pour la découverte de celle-ci. Nous montons dans le bois où Roger et ses enfants ont bâti une cabane à sucre au milieu de l’érablière. Nous y pénétrons et faisons connaissance avec les installations d’une vraie cabane à sucre familiale.

En redescendant, Carmelle nous montre son potager et ses cultures de petits fruits : framboises si j’ai bonne mémoire, mais il doit y avoir aussi des bleuets (terme connu des vosgiens qui désigne une sorte de grosses myrtilles). Je fais mieux connaissance avec Carmelle que Jojo a également connue au pensionnat avant de discuter de meubles avec Roger.

Nous passons par l’atelier de menuiserie. Et on voit que les talents de Roger sont étendus : voir ce bas-relief !

De retour à la maison – qui a une galerie tout le tour, ce qui est plutôt rare – nous voyons les enfants de Roger et Carmelle avec leurs petits. Il y a là :

  • – Julien ;
  • – Véronique, enceinte, leur fille, ainsi nommée en référence à ma nièce, vue quand ils étaient chez mes parents, avec Guillaume et Flavie de 14 mois ;
  • – Judith et Alexandre et la petite Charlotte.

Ce petit monde est vivant et sympathique. Les gars nous défient, Yves et moi à un jeu d’adresse où il faut envoyer un palet dans une boite à environ 7 à 8m. Je suis le grand perdant et Yves m’a bien battu.

Nous dînons dehors, les filles ayant aidé Carmelle à la préparation du repas. Et nous prenons le dessert devant le feu de camp proche de la maison. Le temps est comme suspendu… Nous apprécions.

Les enfants de Roger et Carmelle rentrent chez eux. Nous dormons dans la petite maison construite selon la mode traditionnelle : pièce sur pièce… Yves et Francine dorment au rez-de-chaussée, nous en mezzanine.